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 Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua

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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Déc 2016 - 12:03

Ce qui est bien avec Théophraste, c'est qu'on comprend tout de suite ce qu'il veut dire; c'est rare d'avoir des candidats qui savent parler correctement dans KL :mékélicon:
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Guilleri
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Déc 2016 - 14:37

Épisode 1, partie 4 : Début de la vie de camp

Ukaleq

Les Ukaleq, réunis au milieu de leur campement, sont encore en pleine discussion. Ils se sont présentés chacun leur tour, et Grégory était le dernier.

- Grégory : Ah mais tout à fait, ça je n’en démords pas : les chiens valent mieux que les humains.

Choqués, ses coéquipiers ne savent pas quoi répondre.

- Grégory : Les chiens sont fidèles, gentils et innocents. Les chiens, si vous les traitez bien, ils vous sont fidèles jusqu’à la mort. Les humains, si vous les traitez bien, ils profitent de vous avant de vous trahir. C’est pour ça que moi, je fais beaucoup plus confiance à un chien qu’à un humain.
- Delphina : C’est… un point de vue. Mais tu ne t’es jamais dit que c’est peut-être toi qui profite des autres avant de les trahir, et que tu fais une projection sur les autres ?
- Grégory : C’est faux. J’essaie d’être aussi fidèle et droit que les chiens. Les humains ne font que me prouver qu’ils sont foncièrement mauvais et absolument pas dignes de confiance.
- Rébecca : Ça, c’est juste parce que t’habites en région parisienne. Les parisiens sont fous. Ailleurs, ils ne sont pas comme ça.
- Félix : Eh ! Moi aussi je suis parisien et j’ose croire que je ne correspond pas à sa description.
- Grégory : De toute façon parisien ou pas, ce n’est pas la question, les humains sont les mêmes partout.
- Delphina : On ferait peut-être mieux d’en rester là.
- Pauline : Oui, il serait peut-être tant de se mettre à bosser.

Interview de Lucie : Il est vraiment bizarre, Grégory. C’est un misanthrope en fait, il préfère les chiens aux gens. En plus avec son métier, il doit goûter de la nourriture pour chien, je ne savais même pas qu'un métier comme ça existait. Si ça se trouve dans une ancienne vie c’était un chien, et il lui en est resté quelque chose. Mais au moins, même s’il est bizarre, il est calme et n’embête personne, contrairement à Pauline.

Interview de Pauline : On s’est tous présentés, Delphina voulait qu’on dise notre nom, notre âge, l’endroit où on habite et notre profession. Quelle perte de temps ! Et je n’ai rien dit pendant les présentations parce que Delphina nous a demandés de ne juger personne, enfin elle a surtout demandé ça à moi, mais j’ai vraiment du mal avec le belge, Jacques-Édouard. C’est quoi ce prénom, déjà ? Et puis il est père au foyer, ça fait quand même vachement loser. En fait il fait rien de sa vie, je l’imagine passer ses journées sur le canapé à regarder la télé en se goinfrant de chocolat et de frites. Tu m’étonnes qu’il soit gros et nul dans les épreuves. Ce qui m’étonne c’est qu’une femme ait bien voulu d’un zéro comme lui. Mais comme cette équipe fait un drame à la moindre remarque, le plus simple c’est encore que je l’ignore et que je reste avec les forts comme Grégory.

Interview de Delphina : Quand on s’est présentés, j’ai simplement dit que j’étais psy, je n’ai pas parlé de l’hypnose. Les gens ne comprennent pas du tout l’hypnose, ils croient que c’est une sorte de pouvoir magique ou je ne sais quoi, et si je dis aux autres que je sais hypnotiser, ils vont sans doute avoir peur que je les envoûte pour les contrôler, et m’éliminer rapidement pour éviter que ça n’arrive. En vrai l’hypnose ça ne marche pas comme ça, on ne peut pas forcer les gens à faire ce qu’ils n’ont pas envie avec, mais la plupart qui ne connaissent pas pensent que c’est possible. Et en plus avec la télé qui fait des émissions truquées pour faire du spectacle, ça n’arrange rien. Du coup il vaut mieux que j’évite d’en parler.

- Delphina : On s’organise comment, alors ?
- Jacques-Édouard : Pour l’instant on n’a absolument rien, on devrait commencer par chercher du bois et des brindilles sèches, et de l’eau.
- Lucie : Je vais chercher l’eau.
- Félix : Je viens avec toi.
- Delphina : Je vous accompagne.
- Pauline : Vous vous foutez de moi ? Pas besoin d’être trois pour l’eau.
- Lucie : Mais il faut remplir les gourdes, c’est assez lourd.
- Pauline : J’en connais une autre de gourde vide, moi. On va manquer de monde pour le bois si vous partez tous chercher l’eau.
- Delphina : On fait comme ça : moi, Lucie et Félix on cherche l’eau, le reste vous allez chercher du bois. Et de toute façon, une fois qu’on aura l’eau, on vous rejoindra pour le bois, ça ne prend pas tant de temps que ça non plus.
- Rébecca : Et la bouffe ?
- Grégory : Pas de feu, pas de bouffe. C’est pour ça qu’il faut du bois pour faire le feu au plus vite.
- Rébecca : Mais si, y’a sûrement des choses comestibles dans le coin.
- Pauline : Ben va les chercher alors, mais nous on s’occupe du bois.

Les Ukaleq se répartissent sur les différentes tâches comme convenu. Delphina, Félix et Lucie s’en vont chercher l’eau. Grégory, Pauline et Jacques-Édouard partent en forêt pour ramener du bois, et Rébecca part seule en direction de la plage, espérant y trouver des coquillages comestibles.

Nanuk

Les Nanuk sont plus avancés, puisqu’ils se sont déjà tous mis à l’ouvrage. Fouad et Freya, chacun armé d’une machette, coupent du bois dans la forêt. Tous deux se montrent efficaces, même si Freya obtient de meilleurs résultat que Fouad.

- Fouad : Comment tu fais pour aller aussi vite ? On dirait que t’as fait ça tout ta vie.
- Freya : Ben juustement, dans la vie je suis bûûcheronne.
- Fouad : Vraiment ? Ça existe encore comme métier ? Je savais pas.
- Freya : À ton aavis, ça vient d’ooùù le bois ? Faut bien que queelqu’un s’occupe de couper les aarbres, même dans le monde môôderne.
- Fouad : Mais en fait, bûcheron c’est comme dans les livres, avec les habits de bûcheron, la hache et tout ?
- Freya : Bieenn sûr ! On abat des toouut grôs arbres à la haache et on dit “ Tiimber ” quand ils tombent. Et on haabite dans des caabanes en bois, l’hiver on doit couper du boiis pour le feu comme aauutrefois.
- Fouad : Tu te fous de moi, hein ?
- Freya : Éévidemment, aujourd’hui on a tous des troonnçonneuses. Et quand on a fini le boouulot on prend notre voiture et on reenntre.

Pendant ce temps, Véronique et Florian sont à la recherche de l’eau.

- Florian : Quand même, ils auraient pu nous donner une carte plus détaillée, on sait juste vaguement où il faut aller.
- Véronique : Bah, c’est forcément tout prêt du camp, comme on va devoir y aller tous les jours ou presque, ils vont pas mettre l’eau à Pétaouchnok.
- Florian : Ça s’est pas sûr, dans la saison 6, pour une des deux équipes, l’eau était placée sur une autre île, il fallait la gagner à nage.
- Véronique : Ah bon ? Mais c’est n’importe quoi.
- Florian : Oui, et en plus la météo n’arrangeait rien, quand le temps était mauvais c’était encore plus compliqué. Alors qu’en face l’autre équipe avait le point d’eau sur leur île, comme d’habitude. Je te laisse deviner quelle équipe a gagné. Bon y’avait d’autres facteurs, mais même.
- Véronique : Eh ! Ce serait pas ça l’eau ?

Effectivement, pas très loin devant eux se trouve une plaque métallique à même le sol, ressemblant à s’y méprendre à un couvercle de citerne.

- Florian : Ben, si.
- Véronique : Ah ben c’est cool, on a trouvé l’eau !
- Florian : Ouais, y’a plus qu’à remplir les gourdes.
- Véronique : Tu veux pas le dire aux autres ?
- Florian : On leur montrera où c’est après.

Interview de Florian : On a trouvé l’eau plutôt facilement. D’un côté c’est bien, du coup je vais pouvoir faire style que je suis actif sur le camp et efficace, et les autres vont pas dire que je suis useless. Mais d’une autre côté, c’est quand même un peu un bien pour un mal : maintenant je vais devoir faire un autre tâche plus dure. Ça ne m’aurait pas dérangé que l’eau soit un peu mieux cachée.

Interview de Véronique : Je suis contente qu’on ait trouvé l’eau. C’est quand même la base de la survie, sans eau il n’y a rien. Maintenant il ne reste plus que le feu et la cabane et on aura tout.

Victor, Marcel et Perrine cherchent un endroit pour construire la cabane.

- Victor : Et là ?
- Marcel : Ah non, pas assez couvert.
- Victor : Faudrait savoir. Tu ne veux pas aller sur la plage parce que ce n’est pas couvert, tu ne veux pas aller dans la forêt parce y’a des insectes, et tu ne veux pas aller entre les deux non plus parce que tu dis qu’on va avoir droit aux deux problèmes.
- Marcel : Parce que je sais mieux que toi où il faut aller, fiston, c’est là-bas.
- Victor : Tu plaisantes, c’est une cuvette ton emplacement, s’il pleut ce sera un vrai marais. Là où on est c’est très bien, c’est au sommet d’une colline, c’est plutôt plat, et à la fois dégagé sur une surface assez grande pour faire la cabane mais quand même protégé. On ne trouvera pas mieux.
- Marcel : Mais si, il suffit de chercher encore un peu.
- Victor : Moi cet emplacement me plaît bien, j’aimerais bien demander leur avis aux autres.
- Marcel : Mon emplacement est mieux. On sera plus à l’abri.
- Victor : Tu sais ce qu’on va faire, on propose chacun un emplacement aux autres et on les laisse départager. Sinon on va tourner en rond pendant des heures.

Siktali

Les Siktali se baignent depuis un certain temps, en discutant tranquillement. Théophraste s’inquiète de plus en plus de la nonchalance générale.

- Théophraste : L’heure avance, et nous n’avons toujours pas commencé, ne pensez-vous pas qu’il serait tant que nous nous y mettions ?
- Sylvain : Si, on s’est assez reposés comme ça. Vous voulez que je vous ramène du bois ?
- Annaëlle : On est six, idéalement il faudrait qu’on soit trois au bois, deux à l’eau, et un qui voit s’il trouve à manger. Moi je veux bien aller avec Sylvain ramener du bois.
- Daphné : Je vieng avé vous si vous voulez.
- Annaëlle : Pourquoi pas.
- Théophraste : Pour ma part, je me propose d’aller à la recherche de nourriture, ce serait un honneur que de nourrir l’équipe. Donc, Yoan et Zoraïda, êtes-vous d’accord pour aller chercher l’eau ?
- Yoan : Mais que de l’eau, on est déjà dedans. Y’en a plein dans la mer. On l’a déjà trouvée. (Visages consternés de l’ensemble de l’équipe)
- Théophraste : Pardon ? Es-tu sérieux ?
- Yoan : Ben oui, que la mer c’est du l’eau, non ?
- Daphné : Mais il ne parlait pas d’eau de mer, il parlait d’eau potableuh. L’eau de mer-euh ça se boit pas.
- Théophraste : En effet, avec l’eau de mer, peut-être peut-on faire cuir du riz, mais on a besoin d’eau douce. C’est cette eau-là qu’il vous faut trouver. Êtes-vous d’accord pour aller la chercher, Yoan et Zoraïda ?
- Zoraïda : Ça va pas wesh ? J’vais pas chercher l’eau avec ce bolosse qui sait même pas qu’l’eau de mer ça s’boit pas. Si y va chercher l’eau y s’rait capable de plonger d’dans paske y croit que c’est une piscine.
- Théophraste : Très bien, préfères-tu que je vienne chercher l’eau avec toi ?
- Zoraïda : Oué c’est mieux.
- Yoan : Mais et moi alors ? Qu’est-ce que c’est que moi je fais ?
- Théophraste : En réalité… Peut-être vaut-il mieux que tu restes assis là, et ne fasses rien du tout.
- Yoan : D’accord, ça que je peux le faire.
- Daphné : Et pour la nourritureuh ? On va faire commeng ?
- Annaëlle : Au pire pour ce soir, on se contentera des bananes de l’épreuve de confort.

Interview de Théophraste : Je m’interroge beaucoup au sujet de Yoan. Son comportement est des plus étranges. J’ignore s’il se joue de nous ou s’il souffre tout simplement de… euh… d’une diminution mentale. Dans le doute, je préfère l’épargner et lui demander de ne rien faire, je crains fort qu’il ne se blesse si on lui demande d’effectuer quelque tâche que ce soit.

Interview d’Annaëlle : Il est énorme Yoan. Je me demande vraiment s’il joue un rôle et que tout ça c’est juste une super vanne, auquel cas c’est un énorme stratège, l’un des meilleurs de tous les temps, ou s’il est vraiment comme ça, mais en tout cas moi il me fait trop rire.

Interview de Daphné : Je trouveuh ça très inquiétang qu’onn ait danns l’équipeuh quelqu’un commeuh Yoaneuh qui ne commprends mêmeuh pas la différence entreuh l’eau de mer et l’eau douce. Déjà qu’on est que six quannd les autreuh équipes sont sept, avé lui en faiteuh on est que cinnq.

Nanuk

Chez les Nanuk, Florian et Véronique sont revenus avec l’eau, tandis que Freya et Fouad ont ramené la première tournée de bois. Ils se sont réunis pour décider de l’emplacement de la cabane, et le choix de Victor semble faire l’unanimité.

- Freya : Cet endroit est bieenn, c’est le meilleur entre les troiis que vous prôôposez. Moi je dis que c’est làà qu’il faut faire la caabane.
- Fouad : Je suis d’accord, c’est bien placé et pas trop mal protégé.
- Victor : Bon ben puisque vous êtes tous d’accord, c’est réglé.
- Marcel : Hmm… bon ben très bien puisque vous y tenez tant, mais j’espère que vous savez ce que vous faites, parce que moi non.
- Freya : Et on fait côômment maintenant ? On retourne cheercher du bois et des feuilles ?
- Florian : On devrait alterner : commencer la cabane avec ce qu’on a déjà, et continuer de chercher du bois, des feuilles et ce que vous voulez au fur et à mesure.
- Marcel : Il faut aussi faire le feu, maintenant qu’on a l’eau.
- Freya : Ah le feu c’est bien, moi je veux bieen le faire.
- Fouad : Moi aussi, moi et Freya on fait le feu et les autres font la cabane ?
- Véronique : Mettez pas tous les gros bras sur le feu non plus.
- Florian : Dans ce cas moi je fais le feu avec Freya et vous, vous faites la cabane.
- Victor : Mais vous savez faire un feu, au moins, avant de dire que vous voulez le faire ?
- Marcel : C’est n’importe quoi, c’est moi qui devrais faire le feu, je sais comment on fait.
- Fouad : Oh aller, comme t’es militaire tu l’as déjà fait plein de fois, eux ils sont jeunes, ils l’ont jamais fait, laisse-les essayer.
- Florian : Ça devrait le faire, j’ai vu toutes les saisons de Koh-Lanta et de Survivor, même Australian Survivor je l’ai vu.
- Freya : Et moi j’en ai déjà fait en faisant du caammping. En plus on a gaagné les branches à l’épreuve de coonnfort, du coup ça deevrait aller.
- Fouad : Alors on fait comme ça, on vous fait confiance.

Les Nanuk se mettent au travail. Victor, Fouad, Véronique, Marcel et Perrine construisent la cabane, sous la direction de Victor. Marcel donne régulièrement des conseils, mais ils ne sont pas toujours suivis.

Interview de Véronique : On a commencé à construire la cabane. Ça se passe plutôt bien, Fouad et Victor sont très efficaces, et moi je fais de mon mieux. Marcel il fait souvent son monsieur Je-Sais-Tout mais ses conseils sont un peu pourris. Par exemple, il dit que faire un plancher surélevé ça ne sert à rien parce qu’on est déjà au sommet d’une colline. S’il a envie de dormir dans la crasse et les bestioles pourquoi pas, moi j’aimerais bien éviter. Et après y’a Perrine. Je trouve qu’elle ne fait pas grand-chose et qu’elle se la coule douce, de temps en temps elle fait un commentaire qui ne sert à rien pour faire semblant de participer.

Interview de Fouad : Je suis fier de voir mon équipe rouge, l’équipe que j’ai constituée, se débrouiller aussi bien. On a commencé la cabane et je suis sûr que demain, on l’aura terminée. Et à côté, Florian et Freya font le feu, j’ai totalement confiance en eux. J’ai bien fait de choisir la couleur rouge, c’est vraiment la couleur des gagnants.

Freya et Florian sont affairés avec le feu. Ils tentent d’obtenir de la braise, mais pour l’instant, leur entreprise n’est pas couronnée de succès. Aucun des deux ne s’inquiète ni ne s’énerve malgré tout : ils savent que faire du feu prend souvent beaucoup de temps et que dans un climat humide, il est difficile d’obtenir de la braise.

Interview de Florian : Ça peut peut-être surprendre que je sois allé au feu, mais en fait c’est normal. C’est bien plus facile de glander ici. Freya a très envie d’être celle qui obtiendra une flamme, donc tout ce que j’ai à faire c’est maintenir un morceau de bois en place pendant qu’elle s’acharne pour obtenir de la braise. On se relaie mais c’est plus de 75-25 que du 50-50. Et avec le feu, il n’y a pas la même obligation de résultat qu’avec la cabane : si y’a pas de feu on peut toujours dire que c’est l’humidité, qu’on y est presque et que c’est pour la prochaine fois, alors que la cabane si ça n’avance pas y’a aucune excuse. Et une fois que ça marche, t’es le héros qui a apporté le feu à ton équipe. Et en plus je préfère rester avec Freya qu’avec les autres.

Ukaleq

Chez les Ukaleq, Delphina, Félix et Lucie ont trouvé l’eau. Lucie est particulièrement fière de ce grand exploit et pousse des cris de joie.

- Lucie : On a trouvé l’eau. EH LES GARS, ON A TROUVÉ L’EAU.

Impatiente de partager la nouvelle, elle court vers ses coéquipiers pour leur en faire part. Elle rejoint rapidement Grégory, Pauline et Jacques-Édouard dont la récolte de bois progresse petit à petit. Grégory est le plus efficace, suivi de Pauline et enfin de Jacques-Édouard. Ce dernier n’ayant pas de machette, il est contraint de ramener des brindilles.

- Lucie : Eh les gars, ça y est, on a trouvé l’eau. Félix et Delphina remplissent les gourdes.
- Jacques-Édouard : Ah c’est bien, ça. C’est un bon début. Tu veux bien nous montrer où c’est une fois ? Tout le monde devrait savoir où se trouve l’eau.
- Lucie : Pas de soucis.
- Pauline : Minute ! T’es censé ramener du bois comme nous, je te rappelle.
- Jacques-Édouard : Ça peut bien attendre cinq minutes, je m’y remets tout de suite après.
- Pauline : Non ça ne peut pas, on ne sait pas quand il va commencer à faire nuit, et on a déjà plein de retard.
- Jacques-Édouard : Du retard ? Je savais pas qu’il y avait un planning à respecter. On n’est pas à tes cours de sport où il y a un programme à respecter et à boucler dans les temps.
- Lucie : En plus en l’interrompant pour ça, tu lui fais perdre encore plus de temps.
- Pauline : Ben allez-y mais moi je reste ici.
- Lucie : Au fait, Félix et Delphina ont dit qu’ils allaient voir pour l’emplacement de la cabane. Donc pas la peine que vous vous préoccupiez de ça.
- Pauline : Quoi ? Ils auraient pu m’en parler avant. Si ça se trouve ils vont choisir un emplacement tout naze.
- Lucie : Je te répète ce qu’ils m’ont dit, pour le reste tu t’arrangeras avec eux.

Pendant ce temps, Rébecca parcours des rochers côtiers, à la recherche de coquillages. Elle ne rentrera pas bredouille, mais c’est tout comme : elle a trouvé moins d’une dizaine de coquillages, tous de très petite taille, rien de suffisant pour apaiser la faim de toute une équipe.

- Rébecca : Je fais de mon mieux pour ramener à manger ce soir, mais le résultat est plutôt décevant. Je ne sais pas si je cherche au mauvais endroit, pas correctement ou si je n’ai juste pas de chance. Je ne sais même pas si le peu que je ramène est mangeable cru. Bon, voyons le bon côté des choses : c’est déjà mieux que rien du tout.

Delphina et Félix pensent avoir trouvé un emplacement convenable pour la cabane, pas très loin du drapeau.

- Delphina : Tu crois que ça conviendra, ici ?
- Félix : Peut-être, moi je le sens bien.

Jacques-Édouard et Lucie les rejoignent, revenant du point d’eau.

- Delphina : Ah, vous tombez bien vous deux. Vous en pensez quoi, de faire la cabane ici ?
- Lucie : Je n’en sais rien, je n’y connais rien en survie.
- Jacques-Édouard : Ça m’a l’air pas mal, si on l’aménage bien. Mais vous voulez pas qu’on fasse d’abord le feu une fois ?
- Félix : Tu veux déjà faire le feu ? Avec le peu de bois qu’on a ? Et avant la cabane ?
- Jacques-Édouard : L’eau et le feu c’est le plus important. Si on a le feu on pourra manger ce soir. J’ai ramené assez de brindilles pour le démarrer, et faut pas exagérer non plus, on a assez de bois pour le faire durer jusqu’à demain. Si on réussit à le faire on retournera chercher plus de bois, voilà tout.
- Lucie : Mais moi, je ne sais pas comment on fait un feu.
- Jacques-Édouard : Moi je sais, au moins en théorie, tu n’auras qu’à faire comme je te dis.
- Lucie : Dans ce cas ça me va.
- Delphina : Faisons ça.
- Jacques-Édouard : On ne brûle pas les étapes. On doit d’abord commencer par aménager l’espace où on mettra le feu.

Jacques-Édouard, Delphina, Félix et Lucie se lancent ainsi dans l’obtention du feu. Ils aménagent un petit espace pour l’accueillir, puis frictionnent des branches pour tenter d’obtenir de la braise. Mais ils ont beau être quatre et se relayer, ils n’obtiennent pas la moindre flamme.

Siktali

Chez les Siktali, Théophraste et Zoraïda ont trouvé l’eau, et ont rempli les gourdes.

- Zoraïda : Vazi, viens on fait une alliance.
- Théophraste : Pardon ?
- Zoraïda : Oué, on fait une alliance pour les votes.
- Théophraste : Euh… Pourquoi me parles-tu de cela maintenant ? Cela me semble on ne peut plus prématuré.
- Zoraïda : Mais nan, faut faire ça tout de suite wesh. T’es un renoi alors viens on fait une alliance contre les babtous.
- Théophraste : Euh… Je ne pense pas que cela soit la bonne manière de procéder. Tout d’abord, je désapprouve ta manière de choisir tes alliés. Ensuite, les “ babtous ” comme tu dis, sont au nombre de quatre, nous sommes deux, notre alliance serait vouée à l’échec. Et enfin, je me méfie du concept d’alliances, d’autant plus aussi tôt dans l’aventure. Pour ma part, si conseil il doit y avoir, je voterai pour la personne la plus nuisible à l’équipe.
- Zoraïda : Mais non ! C’est pas comme ça qu’y faut faire wesh ! On va se faire fonceder si tu fais comme ça ! Même si on est qu’deux c’est pas grave, on dit à un de voter avec nous comme ça on est trois. Sinon y vont tous voter contre nous.
- Théopraste : Tu me sembles fort paranoïaque, nos coéquipiers me paraissent être des personnes tout à fait honorables et raisonnables qui ne s’abaisseraient pas à voter contre nous juste pour des questions de couleur de peau. Je pense qu’ils ont tous déjà compris que pour le bien de notre équipe des bleus, il faudra voter contre Yoan qui est le membre le moins utile de l’équipe.
- Zoraïda : Ah ben tu vois quand tu veux, que tu veux la faire notre alliance !
- Théophraste : Tu n’as pas compris. Je voterai contre Yoan mais il ne s’agit pas d’une question de vote ethnique ou même d’alliance, mais d’utilité pour l’équipe des bleus.

Interview de Théophraste : Zoraïda m’a fait une proposition d’alliance qui m’a pour le moins mis mal à l’aise. Je crois qu’elle vit dans un délire identitaire quelque peu à côté de la plaque. J’ai bien sûr refusé de suite cette alliance qui n’aurait pu nous mener qu’à l’élimination prématurée. J’espère qu’elle va reprendre ses esprits et oublier cette idée saugrenue. Je vais faire semblant de n’avoir rien entendu, je ne souhaite pas semer le doute et la paranoïa dans l’équipe entière en relatant ce fait.

Alors qu’Annaëlle, Daphné et Sylvain constituent un joli tas de bois qui s’agrandit petit à petit, ils se rendent compte que Zoraïda et Théophraste les rejoignent.

- Théophraste : Nous avons trouvé l’eau et vous apportons vos gourdes.
- Daphné : Ah merci, c’est symmpa.
- Annaëlle : Je viens de me demander, on fait comment pour dormir, ce soir ? Ça me paraît tard pour commencer la cabane aujourd’hui.
- Sylvain : Je ne sais pas, on fait un tas de feuilles pour dormir dessus ?
- Daphné : Je crois que pour cetteuh nuit, on devra dormir à la belle étoileuh.
- Sylvain : Dans ce cas, autant ramener le plus de bois possible maintenant, ce ne sera plus à faire demain.
- Théophraste : Ramener des feuilles est aussi une bonne idée, nous en aurons besoin pour le toit. Je m’en charge si vous voulez.

Interview d’Annaëlle : Ramener du bois, ça fait partie de ma stratégie consistant à me faire bien voir. Ramener de l’eau, c’est sûr que ça aurait été plus tranquille, mais je n’ai pas envie qu’on dise que je ne fais que des taches subalternes faciles et ne demandant que peu d’implication. Par rapport à ma position dans le jeu, ramener du bois est une tâche qui a clairement un meilleur rendement que ramener de l’eau. En continuant comme ça, je devrais pouvoir former une alliance avec Sylvain et Daphné. Il me reste encore à trouver une stratégie pour me mettre les trois autres dans la poche. Mais j’ai encore le temps.

Interview de Sylvain : Je suis content, j’ai découpé plein de bois, si avec ça on n’arrive pas à faire notre cabane demain, je ne sais pas ce qu’il faut. Ceci dit, je m’inquiète quand même pour cette nuit : j’ai beau être un amoureux de la nature, dormir à la belle étoile sur une île déserte, ben ça risque de vouloir dire s’allonger sur un sol inconfortable sans réussir à fermer l’œil de la nuit.

Nanuk

C’est le début de soirée chez les Nanuk : le Soleil se rapproche fortement de l’horizon, et tous se sont mis d’accord pour arrêter les travaux. À leur grand regret, Florian et Freya ne sont pas parvenus à faire du feu. Pas loin de là, un squelette de cabane se dessine.

- Florian : Ah, ça avance pas mal, en fait.
- Fouad : Oui, on finira peut-être demain.
- Véronique : Espérons juste qu’il ne pleuve pas cette nuit.
- Freya : Ça a l’air d’aaller, y’a aauucun nuage dans le ciel.
- Florian : Je ne suis pas sûr qu’ici ça veuille dire grand-chose, ça peut se couvrir en quelques minutes.
- Freya : Yô taaiis-toi donc ! C’est en diisant ça que tu vas faire pleuvoir.
- Victor : Bon, on mange quelque chose ?
- Marcel : Et tu veux manger quoi ? Personne n’est allé cherché de nourriture.
- Freya : On a les baananes du jeu de confort.
- Perrine : Ah oui, un repas de bananes, super.
- Véronique : Et après c’est les jeunes qui râlent et ne sont jamais contents…
- Perrine : Ce n’est pas pareil, la nourriture c’est important.
- Victor : De toute façon on n’a que des bananes, alors ce sera régime banane.
- Florian : Et en plus, c’est largement mieux que ce qu’auront les jaunes. Et les bleus, je ne pense pas qu’ils aient fait beaucoup mieux que nous.
- Freya : Yô les paauuvres jaunes, je me demande bien ce qu’ils vont maannger.
- Florian : Tant mieux si ils ont rien, ils ne seront pas en forme demain pour l’immunité.
- Fouad : Ah, l’immunité ! J’espère que demain on sera aussi bon qu’aujourd’hui.
- Freya : Compte làà-dessus ! Moi je serai vraaiiment à fond. Pas queestion de peerdre !
- Perrine : Je vais prier pour qu’on gagne ce soir.
- Florian (marmonne dans sa barbe) : C’est sûr que ça va vachement nous faire gagner, ça.

Les Nanuk prennent un dîner constitué uniquement de bananes, en continuant de spéculer sur l’épreuve du lendemain et leurs chances de victoire, tout en profitant du coucher de Soleil. En effet, leur plage étant située à l’Ouest de leur île, ils ont une vue privilégiée sur le soleil couchant.

Ukaleq

Malgré un certain acharnement, les Ukaleq ne sont pas encore parvenus à faire du feu. C’est à ce moment-là que Pauline et Grégory reviennent de leur récolte de bois.

- Pauline : Mais vous étiez où ? On était tout seuls au bois, vous étiez censés nous aider.
- Delphina : On a décidé de faire le feu.
- Pauline : Ouais ben je ne vois pas de feu.
- Delphina : Je n’ai pas dit qu’on avait réussi. Ça prend du temps.
- Pauline : Vous voulez dire que vous avez passés tout ce temps-là à quatre sur le feu pour rien ?
- Félix : Mais t’as qu’à le faire toi puisque c’est si facile.
- Pauline : J’y crois pas. J’abandonne, vous êtes désespérants, chaque fois que je croyais que vous ne pouviez pas faire pire, vous inventez une nouvelle connerie.
- Delphina : Pauline, merde à la fin ! On avait dit terminé les remarques désobligeantes. On commençait à avoir une bonne ambiance et t’es de nouveau en train de tout gâcher.
- Pauline : Oui ben, moi je croyais que ça voulait aussi dire fini les conneries. Visiblement ça ne marche que dans un seul sens.

Rébecca revient de sa chasse aux coquillages, avec un butin des plus maigres.

- Rébecca : Bon, désolée tout le monde mais c’est tout ce que j’ai trouvé.
- Jacques-Édouard : On s’en contentera pour l’instant.
- Lucie : Dis, je ne veux pas faire ma chieuse, mais t’es sûre que c’est comestible ?
- Rébecca : Très honnêtement, non.
- Jacques-Édouard : Ça devrait aller, ce ne sera pas un repas gastronomique mais c’est comestible.
- Grégory : Comment tu sais ?
- Jacques-Édouard : Je me suis renseigné une fois sur le faune et la flore du Nicaragua avant de venir, pas vous ?
- Grégory : Ben non.

Les Ukaleq prennent leur premier repas de l’aventure, excessivement frugal, et constitué exclusivement de fruits de mer crus. Tous espèrent que les prochains seront meilleurs.

Siktali

Les Siktali prennent un repas similaire aux Nanuk, profitant des bananes gagnées grâce à l’épreuve de confort.

- Sylvain : Heureusement qu’on a ces bananes quand même, vous imaginez la cata sinon ?
- Théophraste : En effet. Je plains l’équipe des jaunes, qui n’a absolument rien gagné.
- Zoraïda : Ils vont avoir trop la dalle. Demain à l’épreuve ils seront trop pourris.
- Annaëlle : Alors ça, je n’en suis pas si sûre.
- Daphné : Comment ça ?
- Annaëlle : On est plus concentré quand on a le ventre vide. Une histoire d’évolution. Parce que justement on a besoin de trouver de la nourriture donc d’être à l’affût. Et les jaunes n’auront pas encore été privés de nourriture assez longtemps pour être physiquement diminués.
- Zoraïda : C’dépend, Yoan j’suis sûre que même le ventre vide, y s’rait quand même pas concentré.
- Daphné : Mais ils risqueuh d’êtreuh fatigués quannd mêmeuh.
- Théophraste : Ils ne seront pas les seuls. Tout le monde sera fatigué, la première nuit sur Koh-Lanta se révèle toujours quelque peu problématique.

Après leur repas, les Siktali, épuisés par leur première journée d’aventure, vont se coucher. Ils n’ont pas de cabane, doivent se contenter de leurs vêtements en guise de couverture, et doivent faire avec la fraîcheur et les bruits inconnus.

Interview de Sylvain : Ça y est, ma première nuit sur Koh-Lanta. On se caille même si on se serre comme des sardines, on a faim, il y a des bruits étranges qui font surtout peur à Yoan. Bon ben pas de doute, l’aventure a commencé.

Interview d’Annaëlle : Pour cette nuit, je m’inquiète un peu moins que les autres. Les nuits blanches j’ai l’habitude, donc une nuit sans dormir ça va. Et passer des nuits entière dehors, je connais un peu, je suis passionnée d’astronomie. Bon, pas dans un environnement comme ça par contre. Mais même. Les autres se focalisent sur le froid, les bruits, la faim. Moi, je regarde le ciel. Le ciel est magnifique, il suffit de lever les yeux, je n’avais jamais vu la Voie Lactée comme ça. En fait, je suis contente qu’on n’ait pas fait de cabane, ça gâcherait la vue. Il faudra que je trouve un moyen de m’isoler des autres la nuit sans passer pour l’asociale de service. Si je vais dans mon coin les autres vont se dire que je ne suis pas sociable et vont me remercier au prochain conseil. Mais la vérité c’est que je serais bien plus à l’aise seule, ou alors seule avec une seule personne en qui j’ai entière confiance. Être comme ça au milieu d’un groupe, serré en plus, ce n’est vraiment pas mon truc.

Interview de Théophraste : Cette première nuit sur le campement est difficile pour tout le monde. Nous sommes tous habitués à notre confort moderne, aussi se retrouver dehors, sur une île déserte, sans aucun confort, s’avère déroutant pour tout le monde, et moi le premier. Cependant, je pense qu’il ne s’agit là que d’une passe, nous finirons par nous habituer à cet environnement. D’autres aventuriers avant nous y sont parvenus, alors pourquoi n’y parviendrions-nous pas nous-mêmes ?

Nanuk

Les Nanuk, eux aussi, découvrent les joies de la nuit passée sur une île déserte. Toutefois, ils sont légèrement mieux lotis que les Siktali, ayant eu le temps de construire le sol de leur future cabane.

- Florian : Et merde ! On se les gèle ici…
- Freya : Tu penses trop au néégatif. Pense plutôt à cette première joouurnée, vous en peennsez quoi vous autres ?
- Fouad : Le pied. Si les 39 prochains jours sont comme ça, ça va être génial.
- Véronique : Vous arrivez à trouver une position pour dormir, vous ? J’ai beau tout essayer, toutes son inconfortables.
- Florian : Tu n’y arriveras pas, c’est ça le truc. Mais moi j’ai un autre problème, je sais pas comment je vais faire pour dormir, à cette heure-ci je suis normalement sur mon ordi en train de geeker, je me couche jamais avant 2 heures du mat. Et dans ma chambre il fait pas si froid, en-dessous de 25 degrés je n’arrive pas à dormir.
- Perrine : Oh mon dieu, un drogué des jeux vidéo, c’est vraiment un truc de loque humaine ça. Je ne comprends pas comment on peut passer des heures devant ce genre de cochonnerie pour dégénérés.
- Florian : Non mais ça va je t’en prie, continue de critiquer un truc sur lequel tu ne connais rien, je te dirai rien.
- Victor : Oh non s’il-vous-plait, ne commencez pas à vous disputer maintenant.
- Freya : Et toute faaçon pour les heures, avec le déécalage horaire et tout, il est pas justement deeuux heures du mat en France ?
- Florian : Ah mais si c’est vrai, j’y pensais plus du tout.
- Véronique : En même temps, c’est vrai que sans montre…
- Florian : Ah ben c’est cool, je n’ai pas à m’habituer au décalage horaire. Mais alors, vous devez être vraiment vraiment crevés, vous.
- Victor : Ben ouais…
- Fouad : Et moi j’ai faim en plus.
- Freya : Yô on a toouus faim. Ça va falloir s’y haabituer.

Interview de Marcel : Ça se sent que c’est de la bleusaille, mes coéquipiers. Ils sont tous complètement dépaysés et perdus et n’arrivent pas à dormir, tout ça parce qu’ils ne sont plus dans leur petit confort. Moi quand j’étais militaire, je devais des fois dormir dans des endroits bien pires que celui-ci. Quand j’avais leur âge, je faisais avec, je m’adaptais et je ne me plaignais pas.

Ukaleq

Les Ukaleq passent une nuit encore pire que les autres. Non seulement ils n’ont pas de cabane, tout comme les Siktali, mais en plus ils ont moins mangé et pour couronner le tout, Grégory ronfle.

- Lucie : Un vrai moteur… j’aimerais bien dormir moi !
- Delphina : Moi ce que je trouve le plus extraordinaire là-dedans, c’est qu’il ait réussi à s’endormir aussi vite.
- Pauline : Ça c’est parce que lui, il a travaillé plus dur que certains.
- Félix : S’il continue, il faudra le faire dormir à l’écart. Vous vous voyez passer 40 nuits comme ça ?
- Jacques-Édouard : Seulement 39, on ne dort pas ici après le 40ème jour.
- Lucie : On fait quoi en attendant ? C’est horrible d’être fatiguée et de ne pas pouvoir dormir.
- Delphina : On ne peut rien faire pour l’instant, essaie de ne pas y penser.

2ème jour.

Ukaleq

Les Ukaleq se réveillent de bonne heure, mais pas de bonne humeur. Lucie, Delphina et Félix sont les premiers à se réveiller.

- Lucie : Pouh là là ! Quelle nuit ! Vous avez réussi à dormir, vous ?
- Félix : Très peu, j’ai dû dormir une heure en tout.
- Delphina : Moi, j’ai dû en dormir deux.
- Félix : C’est déjà pas mal pour une première nuit sur Koh-Lanta.
- Lucie : Vous en avez de la chance ! Moi, je crois que je n’ai pas dormi du tout ! À cause de Grégory. Je suis cla-quée ! Et dire qu’on a une épreuve d’immunité aujourd’hui !
- Félix : Ah oui, Grégory, quelle locomotive, celui-là.
- Lucie : En plus ça n’arrêtait pas, il a dormi d’une traite ! Comment il fait ?
- Delphina : Oh, y’a des gens, tu les mets sur un rocher à moins vingt degrés, ils arrivent à dormir quand même.

Tour à tour, Jacques-Édouard, Rébecca et Pauline se réveillent eux aussi. Tous font le même constat, ils ont peu dormi et sont encore plus fatigués maintenant qu’avant d’aller se coucher.

Interview de Jacques-Édouard
: Je n’ai pas bien dormi, cette première nuit était vraiment difficile. On n’est pas habitués, on avait froid, faim, on n’avait pas de lit et c’était inconfortable, et Grégory ronflait. Les autres ont peur pour l’épreuve à cause de ça, mais je ne me fais pas plus de souci que ça : les autres équipes sont dans le même cas que nous. Les candidats se plaignent toujours que la première nuit a été difficile. En fait il se pourrait qu’on soit avantagés, car si y’en a un une fois qui semble avoir bien dormi, c’est Grégory. Avec un peu de chance, c’est le seul à être dans ce cas et dans les autres équipes, ils ont tous mal dormi.

- Pauline : Alors oui, je veux bien vous accorder que l’environnement est un peu rude, mais quand même, si vous aviez travaillé plus dur hier et avancé sur la cabane, on aurait tous mieux dormi. Mais vous ne vouliez pas m’écouter quand je vous disais de vous activer. J’espère que vous avez compris la leçon.
- Lucie : Oh ça va, commence pas à être de mauvais poil dès le matin. On va la faire ta cabane, mais si tu continues d’être désagréable tout le temps, moi je fais plus rien, au moins ça te donnera une bonne raison de râler.
- Grégory : Boooooooonnnnnnnnjour à tous ! Bien dormi ?

Les regards de l’équipe se tourne vers le dernier de leur coéquipier à se réveiller.

- Félix : Alors toi !
- Grégory : “ Alors moi ! ” quoi ?
- Félix : T’as ronflé toute la nuit ! On n’en pouvait plus.
- Grégory : Ah bon ?
- Delphina : Et comment ! On n’entendait que toi et tes ronflements.
- Grégory : Ah ben désolé, je n’y peux rien, c’est comme ça. Vous avez mal dormi ?
- Lucie : J’aurais bien aimé mal dormir. Je n’ai pas dormi du tout.
- Grégory : Ah… ben ça c’est pas de chance.
- Félix : Déjà que c’est dur de dormir dans Koh-Lanta en temps normal, mais en plus avec un moteur diesel à côté…
- Lucie : Mais toi comment tu fais ? T’as dormi toute la nuit !
- Grégory : Ben oui…
- Lucie : Mais comment ?
- Grégory : Ben je me couche, je ferme les yeux, et c’est tout. Y’a rien de compliqué.
- Rébecca (qui crie au loin) : Eh tout le monde, regardez ce que j’ai trouvé !

Les Ukaleq se tournent vers Rébecca.

- Rébecca : Bouteeeeeeiiiiiiiille !
- Lucie : Ça y est, la première bouteille ! Cette fois, on est vraiment en plein dans le jeu !

Rapidement, les Ukaleq s’attroupent en face de Rébecca, qui s’apprête à leur lire le contenu de la bouteille.

- Rébecca : Que votre équilibre jamais ne faiblisse, car si vous plongez, votre équipe sombrera.
- Félix : Oula, ça me dit rien du tout.
- Lucie : Un truc d’équilibre avec de l’eau.
- Delphina : Ah c’est bien, si c’est de l’équilibre, on a plus de chance de gagner que si c’est de la force.

Interview de Lucie : Je suis très excitée à l’idée de faire ma première épreuve d’immunité. Mais j’ai aussi très peur de ce qui pourrait se passer si on la perd. Je n’ai pas envie d’être au premier conseil et encore moins d’être la première éliminée.

Interview de Jacques-Édouard : Si c’est vraiment de l’équilibre comme ils le disent tous, ça me fait très peur. C’est dommage que la règle nous oblige à mettre de côté une femme, parce que pour de l’équilibre, ça arrangerait tout le monde une fois de me mettre plutôt moi de côté. Mais je me rassure en me disant que les grands malabars rouges vont avoir du mal aussi, et que chez les bleus certains ne sont pas très sportif non plus et pourraient aussi avoir du mal.

Interview de Pauline : Peu importe en quoi consiste l’épreuve, je donnerai mon maximum et j’en attends autant de la part de tous mes coéquipiers. Les trois charlots ont intérêt à faire mieux qu’à l’épreuve de confort, où ils vont avoir de mes nouvelles. Il est hors de question de perdre encore une fois.

Nanuk

Les Nanuk sont réveillés, à l’exception de Florian, et mangent des bananes en guise de petit déjeuner.

- Freya : Jesses got ! Quelle nuit de meerde ! J’avais jaamais aussi mal dôôrmi.
- Victor : Pareil, j’ai la tête dans le cul. Y’avait un moustique qui volait prêt de moi, et je ne pouvais rien faire parce que j’avais peur de vous réveiller en bougeant.
- Véronique : Pour nous réveiller il faudrait qu’on dorme. Je crois que j’ai un peu dormi, parce qu’il me semble que j’ai rêvé à un moment, mais vraiment pas beaucoup.

Soudain, Marcel, qui était parti vers la plage, rejoint les autres.

- Marcel : Regardez-moi ça ! Bouteille à la mer !
- Fouad : Ah, chouette !
- Freya : Faudrait peeuut-être prévenir Flôôrian.
- Marcel : Me dites pas qu’il dort encore !
- Véronique : Ben si.
- Marcel : Alors qu’on est tous déjà levés et en train de se préparer ? Y’a des coups de pied au cul qui se perdent.

Un peu plus tard, alors que Florian a été réveillé et a rejoint ses coéquipiers, Marcel s’apprête à lire le message.

- Marcel : Que votre équilibre jamais ne faiblisse, car si vous plongez, votre équipe sombrera.
- Florian : What ? C’est quoi ça ?
- Freya : Y’a de l’ééquilibre.
- Fouad : Oh bonne mère ! Je suis pas bon en équilibre, c’est ma plus grande faiblesse.
- Victor : C’est pas grave, de toute façon y’a un mec qui fera pas l’épreuve, t’auras qu’à te désigner.
- Fouad : Ben si c’est de l’équilibre, il vaut mieux pas que je fasse l’épreuve.
- Véronique : Attends quand même d’avoir vu l’épreuve, on ne sait jamais.
- Fouad : Oui, oui. Mais je vous préviens juste, je ne veux pas que vous croyiez que je suis un lâche ou que je me désiste.
- Florian : Laisser sa place aux autres quand tu sais que t’es moins bon qu’eux pour une tâche, c’est pas de lâcheté, c’est de la logique. Moi quand je joue à LoL, si je peux laisser quelqu’un d’autre être supp à ma place, je ne m’en prive pas.
- Marcel : Tu peux décrocher cinq minutes de tes jeux vidéo ? On s’en fout de tes jeux pour gosse.
- Florian : Ça va, j’en ai parlé pendant une phrase.
- Marcel : C’était une phrase de trop.
- Véronique : Donc y’a de l’équilibre, et de l’eau vu que ça parle de plonger. Tu peux répéter la phrase Marcel ?
- Marcel (en soupirant) : Ouais… ouais… Que votre équilibre jamais ne faiblisse, car si vous plongez, votre équipe sombrera.
- Victor : Y’a de l’eau mais faut pas plonger. On est en équilibre sur un truc au-dessus de l’eau.
- Freya : La maarche sur l’eau ?
- Florian : Peut-être. Ou alors c’est peut-être les bambous sur l’eau. Ou le truc où on est tous sur la poutre et on doit passer un par un.
- Freya : Ah c’est pôôssible.
- Véronique : Les bambous sur l’eau ? C’est quoi ça ?
- Florian : C’est une épreuve où tu dois passer d’une plate-forme à l’autre en passant sur un bambou. Mais la dernière fois qu’il y a eu ça, les candidats ont été très, très nuls, alors je pense qu’ils ont delete l’épreuve et qu’on n’aura pas ça aujourd’hui.

Interview de Freya : Notre preemière épreuve d’iimmunité. Yô on va tout dééfoncer. L’ééquilibre ça me fait paas peur. Mais certains dans l’ééquipe risquent d’avoir pluus de mal, je vais peut-être devoir les aaiider.

Interview de Victor : Bon, si c’est de l’équilibre, ça devrait aller. Moi, quand je fais du sport pour être au top de ma forme, je m’entraîne aussi à faire des exercices d’équilibre.

Interview de Marcel : J’ai hâte d’être à l’épreuve pour leur montrer à tous qui c’est le champion. Au confort je me suis mis sur la touche pour être sûr que dans l’épreuve vraiment importante, l’immunité, j’allais participer. Ils vont voir ce qu’ils vont voir, tous ces petits jeunes.

Siktali

Le début de journée est très similaire chez les Siktali, qui ont passé une toute aussi mauvaise nuit que les autres équipes.

- Daphné : Je suis cannée ! Vous avez réussi à dormireuh, vous ?
- Théophraste : Je crois qu’il serait davantage approprié de dire que je me suis reposé.
- Zoraïda : Wesh, c’est trop la zermi de pioncer ici.
- Annaëlle : Vous en faites pas, la prochaine nuit vous serez tellement crevés que vous aurez aucun problème à dormir. La première nuit c’est la pire.
- Théophraste : Je suis d’accord, je ne m’inquiète guère pour une mauvaise nuit, ce n’est qu’à partir de la deuxième mauvaise nuit qu’il faut se préoccuper.
- Daphné : Mais à l’épreuveuh ? Moi je me préoccupeuh surtout de la gagner, et si on est fatigués ça va êtreuh difficile.
- Annaëlle : T’inquiète, les autres équipes doivent être tout aussi fatiguées que nous. En attendant, si vous voulez bien m’excuser, je vais faire un petit tour sur la plage.
- Daphné : Attends, je vieng avé toi, j’aimeuh bien me balader le mating.

Interview de Théophraste : Je suis fort fatigué, mais j’ai bien conscience de ne pas être le seul. Il faudra néanmoins qu’on avance autant que possible sur la cabane et le feu aujourd’hui, car je crains fort que notre fatigue ne fasse qu’empirer de jour en jour, par conséquent plus nous retardons ces tâches, plus elles s’avéreront difficiles à effectuer. Je ne peux qu’espérer que l’épreuve ne dure pas trop longtemps et ne soit pas trop fatigante.

La promenade sur la plage d’Annaëlle et Daphné est vite écourtée, car elles trouvent une bouteille flottant sur la mer.

- Daphné : Ohé les bleus ! BOUTEEEEIIILLLEUH !

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Dernière édition par Guilleri le Lun 8 Jan 2018 - 2:54, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Déc 2016 - 23:17

J'aime bien le début de la vie de camp, c'est assez chouette, mis le jeu mets du temps à démarrer.

Pauline toujours aussi immonde, Marcel est saoulant aussi et Perrine est tellement caricaturale.

C'est rare dans un vrai KL mais pour l'instant dans ta saison je préfère les candidats un peu "normaux". :mékélicon:
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc 2016 - 12:48

Épisode 1, partie 5 : Épreuve d’immunité

Siktali


- Daphné : Ohé les bleus ! BOUTEEEEIIILLLEUH !

Les Siktali se rassemblent en cercle, se préparant à découvrir le message.

- Daphné : Aloreuh… Observez bieng, réfléchissez bieng, car tisser le fileuh de la destinée vous revieng.
- Yoan : Je suis pas compris.
- Annaëlle : Observez bien, réfléchissez bien, car tisser le fil de la destinée vous revient.
- Yoan : C’est pas ça, que je comprends pas ce que ça ce que veut dire.
- Théophraste : Voilà une bien étrange énigme en effet. Observez bien, réfléchissez bien… un puzzle ?
- Daphné : Mais pourquoi “ tisser le fileuh de la destinée vous revieng ? ” Un puzzleuh avé un fil ?
- Théophraste : Il s’agit sûrement d’une épreuve inédite.
- Annaëlle : Peut-être une épreuve où il faut dessiner un motif avec un fil. Genre comme un tableau de fils tendus mais en géant. Et l’équipe qui dessine le motif le plus rapidement gagne.
- Daphné : Ah ouais, c’est possibleuh. Ça correspond bieng à l’énigmeuh.

Interview de Théophraste : Concernant l’énigme, le fil de la destinée me fait penser à la mythologie grecque et aux Moires. Certes, de nombreux membres de ma famille et moi-même sommes passionnés de mythologie grecque, aussi ai-je quelque peu tendance à la voir partout. Mais il se pourrait que l’on n’interprète pas l’énigme adéquatement et qu’elle ait une signification bien plus importante que ce que l’on pourrait croire de prime abord.

Interview de Yoan : Que j’ai pas compris l’énigme. Mais ça change pas pour l’épreuve que même avec sans comprendre je vais faire tout pour que on va gagner quand même.

Épreuve d’immunité

Les trois équipes se retrouvent sur une plage de l'île de Tekilacoatl, sur laquelle les attend Denis Brogniart. Deux structures en bois ont été placées dans la mer. Chacune est constituée d’une plate-forme sur la mer reliée par une poutre à une autre plate-forme située sur la plage, elle-même accessible par un petit escalier.

- Denis : Bonjour les jaunes. Bonjour les rouges. Bonjour les bleus.
- Les candidats en chœur : Bonjour Denis.
- Denis : Si vous êtes ici, c’est pour disputer votre première épreuve d’immunité. Et aujourd’hui, c’est un classique de Koh-Lanta qui vous attend. Votre but sera de rejoindre une plate-forme située en mer, en passant par une poutre étroite. Pour cela, vous devrez tous vous mettre debout sur la plate-forme, côte à côte, puis celui qui sera situé le plus loin de la plate-forme devra avancer en dépassant les autres l’un après l’autre. Si lui ou n’importe quel candidat debout sur la poutre tombe, il faudra recommencer le parcours. S’il atteint la plate-forme, il valide son parcours. La première équipe dont tous les membres valident leur parcours gagne l’épreuve, et échappera au conseil demain soir.

En entendant la description de l’épreuve, les Siktali affichent un grimace, laissant croire qu’ils n’ont pas très bien compris la situation. Ils commencent à discuter entre eux, et cela n’échappe pas à Denis.

- Denis : Les bleus, je vous vois perplexes. Il y a un problème ?
- Théophraste : C’est-à-dire que nous nous interrogeons. Cette épreuve que vous venez de décrire ne correspond guère au message contenu dans la bouteille échouée sur notre camp.
- Denis : Je vois. Les rouges, quel était votre message ?
- Victor : Hmm… un truc avec garder l’équilibre sinon on plonge.
- Florian : En fait c’était “ Que votre équilibre jamais ne faiblisse, car si vous plongez, votre équipe sombrera. ”

Les bleus sont encore plus perplexes, à l’exception d’Annaëlle qui sourit malicieusement.

- Zoraïda : Vazi c’est quoi c’binz ? Ça a rien à voir ’vec notre énigme.
- Denis : Les jaunes, quel était votre message ?
- Delphina : La même chose. “ Que votre équilibre jamais ne faiblisse, car si vous plongez, votre équipe sombrera. ”
- Daphné : C’est vraimeng bizarreuh, pourquoi nous on n’a pas eu la mêmeuh choseuh ? Vous croyez qu’il y a eu une erreureuh ?
- Freya : C’est vrai que c’est biizzarre, pourquoi les bleus diisent qu’ils ont pas le même meessage que nous ? Ils vont faire une aauutre épreuve ?
- Florian : J’ai comme un mauvais pressentiment, tout à coup.
- Denis : Et vous, les bleus, quel était donc votre message ?
- Théophraste : C’était “ Observez bien, réfléchissez bien, car tisser le fil de la destinée vous revient ”.
- Denis : Effectivement, ce message est bien différent de celui des autres équipes.

Denis reste silencieux, faisant monter la tension générale.

- Denis : Sachez que ce message ne vous a pas été adressé par erreur. Il correspond bien à la réalité de ce qui vous attend. Car votre avantage… continue !

Les équipes rouges et jaunes commencent à s’inquiéter.

- Denis : Les bleus, une fois encore, vous n’allez pas participer à l’épreuve. Mais ce n’est pas tout ! Les rouges et les jaunes vont s’affronter, et comme toujours pour les épreuves d’immunité, l’équipe gagnante sera immunisée et pourra rentrer sereinement sur son campement. Pour l’équipe perdante, en revanche, la sanction sera implacable. Cette équipe me retrouvera demain soir au conseil.

Denis laisse quelques temps à l’ensemble des candidats pour bien digérer cette information, bien qu’elle ne constitue pas une grande nouveauté.

- Denis : Mais attention ! Je ne serai pas seul à retrouver cette équipe. Car l’équipe des bleus assistera au conseil.

Les bleus hochent la tête d’un air satisfait, en particulier Annaëlle qui est aux anges. Les autres équipes, par contre, affichent un air de plus en plus soucieux.

- Denis : Et si vous assistez au conseil, les bleus, c’est dans un but bien précis. Car c’est VOUS qui devrez voter pour éliminer un des membres de l’équipe perdante !

Des exclamations mêlées de surprise et d’indignation se font entendre chez les rouges et les jaunes, tandis que les bleus sont partagés entre la surprise et le rire.

- Freya : QUOI ? Les bleus vont vôôter pour une aauutre équipe ? Mais c’est aabusé !
- Fouad : Oïeoïeoïeoïeoïeoïeoïe !
- Pauline : ’tain, c’est n’importe quoi !
- Delphina : C’est… inattendu.

- Denis : Les rouges, qu’est-ce que ça vous fait de savoir que votre destin serait entre les main des bleus si vous perdiez ?
- Victor : Ça m’inquiète un peu. Les bleus ne savent pas aussi bien que nous ce qui se passe dans notre équipe, je ne suis pas sûr qu’ils soient les plus à même de faire le bon choix de vote.
- Florian : C’est surtout que leur choix se fera totalement dans notre dos, sans qu’on ne puisse rien y faire. Ils seront là, bien safe sur leur camp, à discuter entre potes, et à dire “ Bon toi, on t’aime pas, c’est toi qui dégage ”. Et on ne pourra rien y changer.
- Denis : Et vous, les jaunes, qu’en pensez-vous ?
- Pauline : Ben c’est n’importe quoi, normalement on vote contre sa propre équipe, pas contre une autre, c’est un peu facile de voter pour éliminer des membres d’une autre équipe sans être inquiété, et en plus ils n’ont même pas besoin de participer à l’épreuve, ça me dégoûte.
- Denis : Je vous rappelle que cet avantage leur est accordé pour compenser le fait que non seulement ils sont un membre de moins que les deux autres équipes, mais qu’en plus ils n’ont pas eu la possibilité de se choisir, contrairement aux autres.
- Pauline : Même, ce n’est pas la peine de compenser ça. Moi j’ai choisi les jaunes mais ça ne m’a pas empêché de me faire avoir, il y a des mauvais éléments dans mon équipe.
- Denis : Vous évoquez là un point sur lequel nous aurons certainement l’occasion de revenir si votre équipe perd une épreuve d’immunité un jour. Ce que je ne vous souhaite pas.
Et vous alors, les bleus, qu’est-ce que ça vous fait d’apprendre une telle nouvelle ? Annaëlle ? Vous aviez l’air enchantée.
- Annaëlle : Alors là, absolument pas, c’était nerveux. Vous comprenez, c’est tellement inattendu et surprenant, on est tous choqués dans l’équipe. C’est… une grande responsabilité. Il va falloir faire le bon choix.
- Denis : Qu’est-ce que vous entendez par “ le bon choix ” ?
- Annaëlle : Ah ben ça Denis, j’aimerais le savoir autant que vous, si ce n’est plus. Peu importe l’équipe qui gagne, je ne sais absolument pas pour qui voter.
- Théophraste : Il s’agit là d’une situation tout à fait inédite. Il existe bien des manières de déterminer la personne pour laquelle voter. Le choix serait déjà fort difficile si nous devions voter contre quelqu’un de notre propre équipe, mais il sera encore plus difficile de voter contre quelqu’un d’une autre équipe puisque nous disposerons de très peu d’information à son sujet.

- Denis : Très bien, vous connaissez tous les règles, il est temps de disputer l’épreuve. Dans un souci d’équité, les rouges, un homme de votre équipe ne participera pas, et vous ne pouvez pas désigner Marcel. Les jaunes, une femme de votre équipe ne participera pas, et vous ne pouvez pas désigner Delphina. Qui ne participera pas à l’épreuve ?

Les jaunes comme les rouges prennent rapidement une décision, et les intéressés lèvent la main.

- Fouad : Moi pour les rouges, cette épreuve n’est pas faite pour moi.
- Rébecca : Moi pour les jaunes.
- Denis : Très bien. Fouad, Rébecca, venez vous placer à mes côtés. Les bleus, venez vous asseoir sur ce banc. Les autres, je vous laisse élaborer votre stratégie et vous mettre en place. Bonne chance à tous.

Les deux équipes se mettent en place. C’est une épreuve d’équilibre, mais aussi de patience et de coordination. Pour dépasser les autres sur la poutre d’une dizaine de centimètres de large, le candidat effectuant le parcours doit s’agripper aux autres et se servir d’eux comme appui, risquant ainsi de les déstabiliser et de les faire tomber de la poutre. Lui-même peut à tout moment tomber s’il ne s’y prend pas correctement. Le placement relatif des candidats et l'ordre de passage est donc primordial. Et cette fois-ci, les stratégies respectives des deux équipes sont inversées par rapport à l’épreuve de la course d’obstacle : les rouges ont envoyé les plus stables le plus proche de la plate-forme pour rendre les chutes d’autant plus improbables qu’un candidat se rapproche de la fin du parcours. Les jaunes, dans la mesure du possible, ont alterné les plus stables avec des candidats moins stables pour que leurs candidats tentant le parcours puissent le plus possible se reposer sur un coéquipier stable.

- Denis : Vous êtes prêts ? Attention ! 3… 2… 1… Top ! C’est parti !

Les jaunes ont choisi de faire d’abord passer Delphina. Le premier coéquipier qu’elle doit dépasser est Jacques-Édouard, qui reconnaît être le moins bon de l’équipe en équilibre. Après Jacques-Édouard sont placés respectivement Lucie, Pauline, Félix et enfin Grégory. Le gros de la difficulté pour Delphina consiste à dépasser Jacques-Édouard et Lucie.

Chez les rouges, c’est Florian qui effectue le parcours en premier. Il doit pour cela dépasser successivement Perrine, Véronique, Marcel, Victor et enfin Freya.

Dans les deux équipes, les candidats debout sur la poutre se donnent la main pour se stabiliser mutuellement.

Delphina tente de dépasser Jacques-Édouard, mais celui se laisse surprendre, et tombe, entraînant Delphina dans sa chute. Ne perdant pas de temps, tous deux nagent vers la plage et se remettent en place. La première tentative de Florian se révèle tout aussi infructueuse : alors qu’il fait face à Perrine et semble sur le point de parvenir à la dépasser, celle-ci semble dégoûtée par une telle proximité et a un mouvement de recul, la faisant tomber dans la mer. Florian perd son appui et tombe à son tour.

Delphina retente sa chance, plus minutieusement cette fois, mais Jacques-Édouard tombe à nouveau. Ils n’abandonnent pas pour autant et retentent leur chance. Tous deux chuteront à nouveau. Ce n’est qu’au bout du 4ème essai que Delphina parvient à dépasser Jacques-Édouard.

- Rébecca : C’est bien les jaunes, continuez comme ça ! Vous prenez l’avantage ! Allez !

En effet, les jaunes sont en avance car les rouges ne parviennent pas à démarrer. Florian et Perrine enchaînent les chutes, et aucune progression n’est visible.

- Freya : Jesses got Perrine et Flôôrian ! Qu’eesst-ce que vous avez à toommber cômme ça ? C’est pas une épreuve de dôôminos !
- Florian : Ben chaque fois que j’essaie de passer, Perrine recule et tombe, du coup je tombe aussi.
- Perrine : Oui ben j’aime pas quand il me passe devant.
- Freya : Alors chaanngez ! Peerrine tu passes en preemière !
- Véronique : Peut-être que c’est mieux aussi si Florian échange de place avec moi.
- Freya : Ôk mais groouuillez, sinon les jaunes ils vont passer deevant.

Les rouges se réorganisent : Freya, Victor et Marcel sont toujours les trois candidats les plus proches de la plate-forme, mais sont désormais suivis de Florian et Véronique, tandis que Perrine tente le parcours.

Pendant ce temps, les jaunes n’ont pas réellement progressé. Lucie a chuté avec Delphina lorsque cette dernière a tenté de la dépasser. Jacques-Édouard se voit contraint de plonger lui aussi, pour ne pas bloquer le passage à Lucie.

- Delphina : On ne désespère pas, je commence à avoir le coup de main.

Les jaunes se remettent en place, et Delphina retente sa chance. Jacques-Édouard tombe. Nouvel essai. Delphina dépasse Jacques-Édouard, mais Lucie tombe une seconde fois. Mais à l’essai suivant, Delphina parvient à dépasser à la fois Jacques-Édouard et Lucie.

- Rébecca : C’est bien Delphina ! Tu as fait le plus dur !

Delphina doit dépasser Pauline, qui se montre étonnement silencieuse. Elle y parvient sans difficulté, Pauline étant bien stabilisée. Elle doit alors dépasser Félix. Mais celui-ci n’est pas très à l’aise, et lorsque Delphina tente de s’agripper à lui, il glisse, les faisant tomber tous les deux.

- Pauline : Putain de merde Félix, tu fais chier !
- Delphina : On ne s’énerve pas ! On va y arriver.
- Jacques-Édouard : Grégory et Pauline, tirez un peu Félix vers vous quand Delphina le dépasse, ça va le stabiliser.
- Félix : Eh ! Mais ils vont m’arracher les bras !
- Jacques-Édouard : Mais non, j’ai dit un peu.
- Delphina : Oui, faites ce qu’il dit, ça peut marcher.
- Grégory : On peut toujours essayer, ça a l’air pas mal comme idée, Pauline ça te va ?
- Pauline : On essaie ça.
- Grégory : Alors moi ça me va.

Comme Félix est tombé, tous les jaunes restant sur la poutre, à l’exception de Grégory, sautent pour pouvoir permettre à tout le monde de se replacer.

Les rouges, de leur côté, font chou blanc pour l’instant. Perrine enchaîne les chutes, empêchant son équipe de progresser.

- Victor : Perrine ! Te penche pas autant en arrière que ça.
- Perrine : Oui enfin, faut quand même que je garde un minimum de distance avec vous.
- Véronique : Ça va, j’ai pas la peste.
- Victor : Mais on s’en fout de ça, si tu continues de te pencher comme ça tu ne passeras jamais.
- Perrine : De toute façon je n’aime pas cette épreuve. Elle ne respecte pas notre intimité. Me frotter à des inconnus ça me met mal à l’aise.
- Freya : Mais c’est paas vrai ! Meerde Perrine, faut faire des eeffôrts si tu veux gaagner !
- Perrine : Facile à dire ça.
- Victor : S’il-te-plaît Perrine, essaie de t’appliquer. C’est juste un petit mauvais moment à passer.

Perrine retente sa chance, mais ses tentatives demeurent toujours aussi infructueuses. Cette contre-performance des rouges profite aux jaunes. Delphina vient de dépasser Jacques-Édouard puis Lucie, et est en train de dépasser Pauline.

- Jacques-Édouard : Voilà, faites ce qu’on a dit, tirez pour stabiliser Félix.

Pauline et Grégory s’exécutent.

- Félix : C’est bon, mais fais vite Delphina.

Delphina tente sa chance. Félix n’est pas très à l’aise, mais il se concentre et s’efforce de rester statique. Delphina réussit à passer.

- Rébecca : Bravo les jaunes ! Allez Delphina, tu y es presque.

Pauline et Grégory relâchent la pression exercée sur Félix, et Delphina s’apprête à dépasser Grégory. Grégory étant stable, elle y parvient du premier coup, et gagne la plate-forme.

- Denis : Delphina valide son parcours ! Plus que cinq jaunes ! Chez les rouges, pour l’instant personne n’a atteint la plate-forme.
- Jacques-Édouard : Allez on est bon là ! On continue comme ça.
- Lucie : Bon, à moi.

Lucie plonge pour permettre à Jacques-Édouard et à elle-même de se mettre en place.

Chez les rouges, après quelques nouvelles chutes, Perrine a enfin réussi à dépasser Véronique.

- Victor : C’est bien Perrine, c’est comme ça qu’il faut faire, tu vas y arriver.

Perrine tente alors de dépasser Florian. Mais l’idée de s’agripper à lui la révulse encore plus que s’agripper à Véronique, elle tente donc de passer en limitant autant que possible tout contact avec lui. Résultat : elle tombe tout en l’entraînant dans sa chute.

- Victor : C’est pas grave, maintenant tu sais comment faire.

Perrine persévère, enchaîne les tentatives, mais multiplie les chutes.

Lucie progresse petit à petit. Tout comme Delphina, elle a accumulé les chutes en début de parcours, mais commence à prendre la main. Elle a réussi à dépasser Jacques-Édouard et Pauline. Elle a déjà tenté deux fois de dépasser Félix, mais sans succès.

- Grégory : Prépare-toi, Félix.
- Félix : Je suis déjà prêt.

Une nouvelle fois, Pauline et Grégory tirent Félix vers eux.

- Lucie : Je peux y aller ?
- Félix : Ouais mais dépêche.

Lucie tente de dépasser Félix pour la troisième fois, et y parvient. Dépasser Grégory est alors une formalité.

- Lucie : Yes ! J’ai réussi !
- Denis : Lucie valide son parcours ! Deux jaunes sont déjà passés, encore quatre. Chez les rouges, toujours zéro candidat sur la plate-forme.
- Delphina : Bien joué Lucie ! Allez les jaunes, on est lancés là, on va la gagner cette épreuve !
- Jacques-Édouard : Félix, c’est ton tour.
- Félix : T’es sûr ? Tu ne veux pas y aller d’abord ?
- Jacques-Édouard : Non, j’ai la technique une fois pour être à peu prêt stable quand les autres passent. Mais pour passer moi-même il vaut mieux que je passe en avant-dernier, quand y’aura plus que Grégory et moi.
- Félix : Ok.

Félix plonge et se met en place pour passer à son tour.

Perrine a progressé : après moult chutes, elle a enfin dépassé Florian. Elle dépasse à présent Marcel, et se montre étrangement beaucoup moins réticente à l’idée de s’agripper à lui. Elle prend son temps, mais parvient à le dépasser. Elle doit alors dépasser Victor. Mais elle ne se place pas correctement et chute. Florian, Véronique et Freya affichent clairement leur lassitude.

- Freya : Mais meerde ! Chez les jaauunes y’en a deux qui sont paassés et nous zééro !
- Victor : On garde son calme, elle a presque réussi, cette fois c’est la bonne.

Perrine retente sa chance. Mais ce n’est qu’après avoir chuté deux nouvelle fois en dépassant Véronique et cinq fois en dépassant Florian qu’elle parvient de nouveau à atteindre Marcel et le dépasser. Elle s’applique autant qu’elle peut pour dépasser Victor. Il lui faut très longtemps mais elle y parvient. Il ne lui reste plus qu’à dépasser Freya pour valider son parcours.

- Freya : N’héésite pas à te reposer eenntièrement sur moi, tu me feras pas toommber.

Cette fois encore, Perrine s’applique, et parvient à dépasser Freya du premier coup.

- Perrine : Enfin ! Quelle épreuve horrible !
- Freya : C’est bien Peerrine ! Aallez les gars, on coonntinue ! On peut encôre gaagner ! Vééronique à toi !
- Denis : Perrine valide son parcours. Première rouge passée, encore cinq. Chez les jaunes, encore quatre candidats doivent passer.

Et chez les jaunes, Félix a beaucoup de mal à dépasser Jacques-Édouard, et enchaîne les chutes.

Véronique entame son parcours. Sa petite taille et sa fine silhouette se révèlent ici être un avantage, et elle se montre particulièrement performante. En effet, elle parvient à dépasser Florian, puis Marcel, Victor et enfin Freya du premier coup.

- Denis : Véronique valide son parcours et rattrape le retard de son équipe ! Les deux équipes sont à présent à égalité : deux candidats passés de chaque côté, quatre doivent encore passer.
- Véronique : Ouaaaiiis !
- Freya : Aallez on y croit ! On peeuut le faire !

C’est au tour de Florian de passer. Mais dès qu’il tente de s’agripper à Marcel pour le dépasser, tout deux tombent dans la mer.

Pendant ce temps, les bleus observent l’épreuve et discutent.

- Daphné : Je me disais, c’était vraimeng indispensableuh de virer uneuh femmeuh jaune et un hommeuh rougeuh pour une épreuveuh commeuh ça ?
- Annaëlle : Je ne pense pas, mais s’ils ne l’avaient pas fait, les rouges seraient foutus d’avance. T’imagine Fouad sur une épreuve pareil ? Comment tu veux que ses coéquipiers le contournent ? Et tu l’imagines tenir sur la poutre avec ses grands pied et ses plus de cent kilos ?
- Daphné : C’est vrai qu’il a bieng fait de ne pas participer.
- Théophraste : Cela met aussi en lumière que si Fouad atteint les poteaux, il risque de rencontrer beaucoup de difficulté sur cette épreuve.

Félix semble avoir eu un sursaut d’adrénaline en voyant les rouges rattraper son équipe. Il est très concentré et tente une nouvelle fois de dépasser Jacques-Édouard. Pour la première fois, il y parvient. Dépasser Pauline et Grégory s’avère plus facile, et il y parvient du premier coup.

- Félix : Pfiou ! Je ne suis pas mécontent d’avoir fini.
- Denis : L’équipe des jaunes reprend l’avantage ! Trois jaunes sont déjà passés, plus que trois ! Chez les rouges, seuls deux candidats sont passés, il en manque encore quatre !
- Delphina : Beau boulot, tout le monde ! On y est presque. À toi Pauline !

Comme ses coéquipiers avant elle, Pauline plonge avant de se mettre en place.

Florian multiplie les tentatives de dépasser Marcel, mais tous deux ont autant de mal à se coordonner que Félix et Jacques-Édouard. Cela profite à Pauline, qui parvient à dépasser Jacques-Édouard sans que celui-ci ne tombe après la quatrième tentative. Elle enchaîne en dépassant Grégory, validant ainsi son parcours.

- Denis : Pauline valide son parcours. Les jaunes creusent l’écart : déjà quatre jaunes de passés, plus que deux. Alors que seulement deux rouges sont passés et que quatre doivent encore rejoindre la plate-forme.
- Lucie : Bravo ! Allez Jacques-Édouard, on croit tous en toi !

Mais Jacques-Édouard tombe presque à l’instant où il tente de dépasser Grégory.

Florian a enfin réussi à dépasser Marcel. Victor et Freya sont beaucoup plus stables que ce dernier, et il les dépasse du premier coup, même si cela lui prend un peu de temps.

- Denis : Florian atteint la plate-forme. Les rouges rattrapent légèrement leur retard. Trois candidats passés chez eux, encore trois. Chez les jaunes, quatre candidats sont déjà passés, encore deux.
- Florian : Et ben, quelle épreuve ! Je suis crevé.
- Victor : Allez Marcel, à toi ! On y est presque, rien n’est joué.

Marcel tente de passer. Mais, malgré la stabilité de Victor, il ne se place pas comme il faut et chute. Il retente le coup, mais retombe. Il lui faudra plusieurs essais pour enfin y parvenir. Il doit encore dépasser Freya pour valider son parcours.

Jacques-Édouard enchaîne les échecs, mais s’améliore progressivement à chaque essai.

Marcel réussit à dépasser Freya du premier coup.

- Denis : Les rouges rattrapent leur retard ! Quatre candidats passés de part et d’autre, plus que deux.
- Fouad : Allez les rouges ! Les jaunes sont bloqués. Vous pouvez le faire ! Vous y êtes presque !

Victor, en stress, décide de tenter le tout pour le tout, et de passer le plus vite possible en se reposant le plus possible sur Freya. Mais entre-temps, Jacques-Édouard a enfin réussi à dépasser Grégory, avec l’aide de Pauline qui lui a pris la main et le tire vers la plate-forme, aidée par les autres jaunes.

- Denis : Les jaunes prennent une nouvelle fois de l’avance ! Cinq jaunes sont passés, plus qu’un et la victoire leur reviendra !

Grégory rejoint alors la plate-forme d’un air triomphal, au moment même où Victor termine son parcours.

- Denis : Top ! La victoire est pour les jaunes ! (Il pointe son index en direction de l’équipe jaune) Bravo !

Les jaunes explosent de joie, s’enlaçant et se félicitant mutuellement. Grégory hurle à la mort. Même Pauline, d'habitude si bougonne, participe aux célébrations générales. Les rouges en revanche affichent une mine des plus dépitées, certains sont à la limite du désespoir.

- Freya : C’est iimmpôssible ! On y éétait presque ! Nooooooooonnnnn !

Florian se frappe le front avec sa main, tandis que Victor se laisse tomber dans l’eau sans rien dire. Marcel profère des vulgarités. Sur la plage, tout sourire a disparu du visage de Fouad. Il est d’abord incrédule, n’arrivant pas à réaliser que son équipe rouge a perdu l’épreuve d’immunité. Puis, il réalise les implications, et panique intérieurement : son équipe passera au conseil, et l’un de ses membres sera définitivement éliminé du jeu, c’est à présent inéluctable.

Les trois équipes font face à Denis pour le débriefing.

- Denis : Et bien, félicitations, les jaunes ! Vous venez de gagner la première épreuve d’immunité de Koh-Lanta Nicaragua. Vous avez réussi à redresser la barre après votre défaite à l’épreuve de confort. J’aimerais savoir, qu’est-ce qui vous a permis de gagner ?
- Delphina : Comme vous le dites, on a bien retenu la leçon de l’épreuve de confort, qu’on avait perdue à cause d’une mauvaise stratégie d’équipe. Cette fois-ci, on a mieux réfléchi et on a adopté la bonne stratégie : on a fait passer les plus légers en premiers, et Jacques-Édouard vers la fin car on savait qu’il aurait des difficultés et qu’il fallait qu’il ait le moins de monde devant lui possible. On s’est aussi placés dans l’ordre qu’il fallait sur la poutre de manière à rendre le parcours le moins dur possible.
- Jacques-Édouard : C’est vrai que j’avais très peur d’être un boulet pour mon équipe sur cette épreuve. Je n’ai pas du tout la corpulence qu’il faut pour une telle épreuve. Mais on a réussi à bien s’organiser et grâce à ça, j’ai pu m’en sortir et l’équipe a gagné.
- Denis : Moi ce que je vois en tout cas, c’est que vous et Delphina avez pris beaucoup de décisions durant cette épreuve. Est-ce que ça veut dire qu’il y a de nouveaux leaders chez les jaunes ? (Pauline affiche une grimace et fronce les sourcils)
- Delphina : Ah non, ce n’est pas du tout ça. Notre capitaine c’est toujours Pauline. Moi, je ne suis qu’une sorte de… conseillère. Je ne fais que proposer des idées. Je pense que c’est le cas d’un peu tout le monde dans notre équipe, on propose des idées mais c’est le rôle de notre capitaine de les faire appliquer ou non.
- Grégory : C’est vrai que Pauline et moi, on est un peu au-dessus des autres dans la hiérarchie des jaunes, mais ça ne veut pas dire que les autres n’ont pas voix au chapitre. Ils peuvent quand même avoir de bonnes idées et c’est toujours bien de les écouter.
- Denis : Êtes-vous d’accord avec cette analyse, Pauline ?
- Pauline : Ben c’est vrai que même si les idées n’étaient pas toutes de moi, à la fin c’est quand même moi qui dit si oui ou non, on le fait. Donc oui, bien sûr que c’est toujours moi, le leader de cette équipe. Sur cette épreuve je savais que j’étais la meilleure de mon équipe et que je pouvais aller n’importe où, je serais à l’aise, alors si les idées que les autres ont eues ça les faisait avancer plus vite, tant qu’on gagne moi ça me convient de faire comme ça.
- Denis : En tout cas, vous avez gagné cette épreuve, et c’est ce qui compte le plus. En récompense, je vous remets donc le totem d’immunité. Et je souhaiterais le remettre à vous, Jacques-Édouard. Car tout le monde dans votre équipe était convaincu que vous seriez le moins performant aujourd’hui, et malgré tout vous vous êtes battu, vous n’avez rien lâché, et ça a payé puisque votre équipe a remporté la victoire.

Denis donne le totem d’immunité à Jacques-Édouard. Celui-ci le lève triomphalement, et tous les Ukaleq tentent de toucher le totem, comme si cela pouvait leur porter bonheur.

- Denis : Grâce à ce totem, vous êtes immunisés et échapperez au conseil, demain soir. En revanche, les rouges, je ne peux pas en dire autant à votre sujet. Vous avez perdu. Je suis obligé de vous poser la question : que s’est-il passé ? Pourquoi n’avez-vous pas réussi à renouveler votre exploit de l’épreuve de confort ?
- Freya : Ben on a peut-être eu une maauuvaise stratégie.
- Denis : Mais qui a décidé de votre stratégie ?
- Freya : Moi et Viictôr, surtout.
- Denis : Donc si je comprends bien, vous êtes en train de me dire que cette défaite, c’est de la faute de vous-même et de Victor ?
- Freya : Je n’ai pas diis ça, j’ai dis que ça avait coonntribué.
- Denis : Ben un peu quand même, vous me dites que votre équipe avait la mauvaise stratégie, et que cette stratégie venait de vous-même et de Victor, pour moi ça veut dire que la défaite vient de vous deux.
- Freya : Peut-être aauussi que certains n’ont pas été très peerformants. Mais je n’ai pas eennvie d’accuser des gens devant toouut le monde, ça on va en parler sur le camp eenntre nous.
- Denis : Ah ! Donc vous avez perdu car, selon vous, certains rouges n’ont pas été performants sur l’épreuve, c’est bien ça ?
- Freya : Oui c’est bieenn ce que dis.
- Denis : Mais QUI n’a pas été performant ?
- Freya : Ah mais çaa je vous le dirai pas. On va pas laaver notre linge sale ici.
- Victor : Ce qu’elle veut dire c’est qu’une fois sur le camp, on va débriefer entre nous pour savoir ce qui n’allait pas. Pour l’instant, à chaud, on ne sait pas vraiment qui est responsable ou non.
- Freya : Yô du, c’est paas ça que je dis. Je sais trèès bien qui a foiré, et toi aussi. Mais ça regarde paas les autres équipes.
- Denis : Je vois que vous préférez débattre de cette défaite entre vous. Nous aurons l’occasion d’en reparler très bientôt, lorsque vous aurez eu le temps d’y réfléchir. Ce qui est certain, c’est que vous avez échoué à l’épreuve d’immunité et la sanction est impitoyable : demain soir, au conseil, l’un de vous sera éliminé et quittera définitivement l’aventure. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
- Fouad : Forcément, on est très déçus. Je vais perdre un des mes coéquipiers rouges que j’ai choisi, forcément ça ne fait pas plaisir. Et en plus ce n’est même pas à nous que la décision revient puisque ce sont les bleus qui vont voter à notre place.
- Florian : C’est vrai que c’est très inquiétant, on est tous sur la sellette, on n’a aucune idée de ce que les bleus vont faire et on n’a aucun pouvoir dans l’histoire.
- Victor : J’espère simplement que les bleus vont bien réfléchir, et voteront au mérite comme je l’aurais fait si les rôles avaient été inversés.
- Denis : Et bien le mieux c’est encore de leur demander directement, pas vrai ? Je me tourne donc vers vous, les bleus. Vous n’avez pas participé à l’épreuve, mais vous avez pu observer. À présent, vous savez quelle équipe a perdu, et demain soir, vous voterez pour l’un des sept rouges ici présents. Savez-vous déjà pour qui vous allez voter ?
- Zoraïda : Wesh moi j’le sais.
- Denis : Vraiment ? Puis-je me permettre de vous demander qui est le malheureux élu ?
- Zoraïda : Nan j’le dis pas, un vote c’est secret.
- Denis : Très bien, je respecte votre choix de garder le silence. L’un d’entre vous sait-il déjà pour qui il compte voter ET est prêt à nous annoncer son choix ?

Les bleus restent silencieux, secouant la tête.

- Denis : Je vois. Dans ce cas, peut-être pouvez-vous simplement nous dire votre ressenti. Yoan ?
- Yoan : Ben… que je ressens du vent.
- Denis : Je parlais de votre ressenti par rapport au vote.
- Yoan : Ah, mais vous ça il l’a pas dit !
- Denis : C’est sans doute une manière détournée de me dire que vous ne souhaitez pas en parler. Et vous, Sylvain ?
- Sylvain : Moi je suis surtout content que ce ne soit pas mon équipe qui passe au conseil. Les rouges de toute façon ce n’est pas mon équipe, je m’en fous un peu de savoir lequel d’entre eux part. Moi ma priorité, c’est d’assurer le bien-être de mon équipe en construisant la cabane et en faisant du feu. J’ai envie de dire, chacun sa merde.
- Denis : Je vois que vous êtes décidément très peu loquaces à ce sujet. Théophraste, vous avez bien un avis un peu plus tranché, vous ?
- Théophraste : Et bien, comme je vous le disais avant que l’épreuve ne débute, il s’agit d’un choix très difficile. Nous ne savons que peu de choses, finalement, sur cette équipe des rouges. Nous les avons rencontrés uniquement sur le bateau et au cours des épreuves, c’est fort peu comparé au temps passé sur le camp. Très honnêtement, j’ignore encore comment nous allons procéder pour désigner l’un d’eux demain soir. J’imagine que mes coéquipiers de l’équipe des bleus sont dans le même cas et que c’est pour cela que personne ne souhaite vous répondre.
- Denis : Et vous, Daphné ? Êtes-vous aussi indécise que vous coéquipiers ?
- Daphné : Oui, je ferai mon choix après en avoireuh discuté avé mon équipeuh.
- Denis : Un avis tranché mais secret, quatre avis indécis. Et vous Annaëlle ? Savez-vous contre qui vous voterez, demain soir ?
- Annaëlle : Bof, je suis d’accord avec mon équipe, c’est trop tôt pour décider. C’est une décision très importante et on ne peut pas se permettre de la prendre à la légère. Vous donner une réponse maintenant, ça voudrait dire qu’on n’y a pas vraiment réfléchi, ce serait une insulte pour les rouges. Pour une décision aussi lourde de conséquences, la moindre des choses c’est qu’elle soit mûrement réfléchie. Les rouges ont dit qu’ils allaient discuter entre eux du déroulement de l’épreuve. Nous aussi, on va en discuter, pour savoir contre qui voter.
- Denis : Ça veut dire que votre choix sera basé sur la sportivité et le mérite ?
- Annaëlle : C’est une possibilité. Si ça se trouve, on votera chacun dans notre coin, en notre âme et conscience.
- Théophraste : Et c’est surtout que nous ne voyons les rouges que pendant les épreuves, donc nécessairement nous devons baser notre raisonnement là-dessus. Les choses seraient différentes si nous pouvions les côtoyer sur le camp, mais tel n’est pas le cas.
- Denis : Non en effet. En dehors des épreuves, vous vous trouvez chacun sur vos camps respectifs. Camps qu’il est grand temps pour vous de regagner. Les jaunes, profitez bien de votre victoire. Les rouges, méditez sur votre défaite, tachez de comprendre ce qui vous a fait défaut pour vous éviter de nouvelles défaites à l’avenir. Les bleus, réfléchissez bien, car comme vous le savez, “ tisser le fil de la destinée vous revient ”. À tous, bon retour sur votre campement.

Les trois équipes se séparent, chacune suivant son propre chemin pour regagner son campement.
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Nitrus
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc 2016 - 17:11

WTF ce twist est super injuste mais heuresement s'ils sont intelligents ils voteront contre l'un des plus forts et ça nous changera d'un KL classique ce qui est plutôt cool.

Perrine mdr sa réaction avec sa phobie du contact physique et de la promiscuité, ça m'a rappellé la réaction de Sylvie dans KL3, qui a failli faire perdre les rouges parce qu'elle trouvait que Tony la collait de trop près. Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 379098677 Idem dans Survivor la meuf qui a porté plainte pour offense sexuelle après qu'un mec l'ai touché dans le dos pour la faire tomber d'une poutre. Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 379098677

J'ai déjà mon pronostic pour l'élimination mais je ne dirais rien.

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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc 2016 - 17:13

Fouad si Annaelle prend le contrôle du vote...
J'aime pas trop ce twist!
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Lil'
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc 2016 - 19:27

Pas terrible ce twist. La place de chacun se mérite selon son jeu social et stratégique. Or, là les bleus vont virer quelqu'un sans avoir la moindre idée sur tout ça. Ils vont surement se baser sur le physique (le plus fort à éjecter).
Pathétique.


le pauvre candidat éliminé ne pourra meme pas se défendre stratégiquement et/ou avec son jeu social.
Bref, pour moi c'est une grande injustice digne des twists ridicules du vrai KL de cette saison. :keskispass

Pour le reste je me marre bien :sevil:
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Guilleri
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Déc 2016 - 1:37

Épisode 1, partie 6 : Avant le conseil

Ukaleq

C’est avec le sourire et le totem d’immunité que les Ukaleq regagnent leur campement. Grâce à cette victoire, leurs problèmes de mésentente sont réglés, au moins temporairement. Jacques-Édouard pose le totem au milieu du camp.

- Félix : Ah, ça fait plaisir, on reste encore à sept, on va être l’équipe la plus nombreuse.
- Lucie : Oui, ce matin ça n’allait pas trop, mais je suis super motivée maintenant. C’était vraiment ce qu’il nous fallait. Je suis à fond là, je suis prête à construire la cabane.
- Delphina : Vous voyez quand on se coordonne et qu’on ne s’engueule pas ! On gagne les immunités.
- Félix : Les pauvres rouges quand même, ils vont au conseil sans pouvoir voter.
- Delphina : Oui, c’est n’importe quoi cette règle.
- Lucie : Vous croyez qu’ils vont voter comment les bleus ?
- Félix : À leur place, j’aurais aucun scrupule, moi je voterais contre le plus fort.
- Jacques-Édouard : Oui, c’est sûrement ce qu’ils vont faire.
- Pauline : Bon allez là, au travail ! La cabane ne va pas se construire toute seule ! Et le feu non plus ne s’allumera pas comme ça par enchantement.
- Delphina : C’est vrai que maintenant qu’on est tous motivés, autant profiter de notre énergie pour avancer sur le camp.

Interview de Félix : Moi en fait, dès que j’ai su qu’il y avait cette règle spéciale, je me suis tout de suite senti rassuré. Comme je suis plutôt parmi les plus faibles et que je n’ai rien d’un leader, si les bleus ont la même logique que moi, il n’y a aucune raison pour qu’ils votent contre moi. Ça ne me dérangerait pas que cette règle soit reconduite jusqu’à la réunification, je serais sûr d’y arriver. Mais je pense que c’est juste une exception, après ce conseil y’aura plus aucune raison de favoriser les bleus vu qu’ils seront à égalité avec les rouges.

Interview de Pauline : Ça y est, mon équipe s’est enfin sortie les doigts du cul. Ils daignent enfin se mettre à la construction de la cabane. À leur rythme, c’est vrai, mais ils reviennent de tellement loin que c’est un début. J’espère qu’ils vont continuer dans ce sens-là. C’est un peu comme l’élève qui a 3/20 au premier trimestre et qui passe à 8/20 au deuxième, ce n’est toujours pas terrible mais il y a du mieux, et on peut espérer qu’il passe à 13/20 au troisième trimestre.

Interview de Lucie : Je suis sur-motivée après cette victoire. J’espère que mes deux filles vont être fières de moi. Maintenant les choses sérieuses sur le camp commencent. Je n’ai aucune idée de comment on fait une cabane mais c’est pas grave, je vais quand même la construire en un rien de temps, vous verrez. Je suis prête à déraciner des arbres à la main s’il le faut maintenant ! *rires*

Les Ukaleq s’attellent à la construction de leur cabane. Trois d’entre eux n’y participent pas : Jacques-Édouard et Félix, qui ont décidé de s’occuper du feu, et Rébecca qui préfère partir seule chercher de la nourriture.

Nanuk

Les Nanuk rentrent sur leur campement dépités. Eux qui étaient si confiants, viennent de perdre leur première épreuve d’immunité. Cela crée des tensions, car Freya en veut à Perrine qu’elle juge responsable de la défaite.

- Freya : Bon, maintenant qu’on est suur le camp, Perrine la prôôchaine fois que tu fais preuve de maauuvaise vôlonté tu vas voir ! Quand on est sur une éépreuve on se dôônne à fond !
- Perrine : Bien sûr, c’est facile de dire ça pour toi, mais est-ce que t’as essayé de te mettre à ma place cinq minutes au moins ? Bien sûr que non, ce serait beaucoup trop demander à Môdame. Je n’ai plus vingt ans, pardon de ne pas être autant en forme que toi.
- Freya : C’est paas une question d’être en foorme. Tu nous as fait perdre pleeiin de temps avec ta phôôbie du contact.
- Perrine : Et que voulais-tu que je fasse ? Nous n’avons pas les mêmes valeurs, tu ne peux pas comprendre. Il ne devrait pas y avoir des épreuves comme ça où on doit être en contact aussi rapproché, c’est tout.
- Florian : Non mais Freya a raison, tu te cherches des excuses. Si t’avais fait de la merde parce que t’es pas assez forte ok, mais là ce n’est pas ça le problème, c’est juste que tu n’as même pas vraiment essayé. Tu cherchais plus à éviter de nous toucher qu’à avancer.
- Perrine : Je vois que vous ne comprenez rien, c’est inutile de discuter avec vous. Moi, j’ai reçu une éducation avec des vraies valeurs et on m’a enseigné la pudeur, contrairement à votre génération décadente. Et tu me fais marrer à me critiquer sur mes performances aux épreuves alors qu’après moi t’étais le deuxième plus mauvais de l’équipe. Normalement, pour un gamin tout juste sorti de l’adolescence, une épreuve comme ça ça devrait être du gâteau.
- Victor : Mais vos gueules merde ! Cette discussion ne mène à rien. Vos points de vue sont inconciliables, alors on oublie cette défaite et on passe à la suite. On a une cabane à terminer et un feu à allumer.
- Perrine : Moi je suis fatiguée après cette épreuve, donc si ça ne vous dérange pas, je vais faire la sieste. Et si ça vous dérange, c’est pareil.

C’est dans cette ambiance électrique que les rouges se remettent au travail. Perrine fait la sieste, Florian et Freya retournent tenter d’allumer un feu, tandis que le reste de l’équipe s’occupe de la cabane. Tous essaient de ne pas penser au conseil, mais c’est impossible.

Interview de Perrine : Non mais qu’est-ce qu’ils peuvent me casser les pieds les deux petits jeunes alors ! Ça ne suffit pas de perdre l’épreuve, il faut encore supporter leurs jérémiades. Non mais ils se croient où ces petits merdeux, sérieusement? Tout ce drame pour une simple défaite ! J’ai compris que c’était ma faute, pas la peine d’en rajouter des tonnes. Le jour où eux se ridiculiseront sur une épreuve, je suis sûre qu’ils seront les premiers à s’offusquer à la moindre remarque et à chercher des excuses.

Interview de Freya : Peerrine est vraiment suusceptible ! Je lui dis juste ce que je peennse parce que je préfère être hôônnête que parler dans le doos des gens, et elle fait un scaanndale. Je suis sûûre que si je la criitiquais dans son dos, elle ferait encore un scaanndale parce que je suis faauux-cul. Moi je dis qu’il y a que la véérité qui fâche.

Interview de Victor : C’est bien ce que je craignais. Quand on gagnait, tout allait bien, tout le monde s’entendait bien. Mais il suffit d’une défaite et tout s’écroule. Ça devient clair que dans cette tribu, il y a des tensions de plus en plus grandes entre Freya et Florian d’un côté, et Perrine de l’autre. Compte tenu de l’investissement de Perrine sur le camp et son utilité sur les épreuves pour l’instant, ben j’aurais plutôt tendance à être du côté de Freya et Florian. Ce serait bien si les bleus pouvaient voter contre Perrine, ça apaiserait beaucoup de tensions et nous rendrait globalement plus forts.

Freya et Florian sentent qu’ils progressent avec le feu, et que ce n’est plus qu’une question d’heure avant d’obtenir une flamme. Mais il est évident que Freya n’a pas sa bonne humeur habituelle.

- Florian : Tu as l’air… préoccupée.
- Freya : Éévidemment que je le suis, j’étais toute coonntente d’être ici, mais maaiintenant j’ai peur de paartir. Comme c’est les bleeuus qui vôtent…
- Florian : C’est sûr que je peux comprendre. Si les bleus ne sont pas trop cons, ils voteront contre celui qu’ils pensent être le plus redoutable des rouges. Et pour moi, c’est toi la candidate la plus redoutable dans l’équipe.
- Freya : Je te remeercie ! C’est vachement raassurant ce que tu dis.
- Florian : C’est ce que moi je pense et c’est ce que les bleus devraient penser s’ils sont un minimum censés. Dans cette team, les plus gros roxxors ce sont toi, Fouad et Victor.
- Freya (fronçant les sourcils) : Les plus gros quoi ?
- Florian : Ah euh… les plus gros roxxors. Ceux qui déchirent le plus. Un roxxor c’est quelqu’un de très doué.
- Freya : T’as des expressions biizzares quand même.
- Florian : Si tu veux, mais bref. Les plus dangereux pour les autres équipes chez nous, c’est donc toi, Fouad et Victor. Parmi les trois, Fouad c’est un spécialiste de la force brute, je ne pense pas que globalement ce soit le meilleur. Les gabarits comme le sien ne sont jamais les champions des épreuves dans Koh-Lanta. Fouad a tellement peu de graisse qu’il va bien plus souffrir de la faim que n’importe qui d’autre, et deviendra rapidement useless. Il est très très fort pour l’instant, mais d’ici quelques jours… Toi et Victor avez un meilleur profil pour les épreuves. Vous avez peut-être moins de force brute que Fouad, mais vous êtes plus polyvalents que lui. Et entre vous deux, je pense que sportivement tu es un peu meilleure, mais qu’en leadership c’est plutôt Victor.
- Freya : Oui donc en fait tu coonnfirmes, t’es en train de me dire que je suis la meeiilleure, et que pour ça ils vont me viirer.
- Florian : Je dis que ça risque d’arriver. Mais comme on l’a déjà anticipé, on peut espérer… empêcher ça. Dis-moi, es-tu prête à faire des stratégies pour aller plus loin ?
- Freya : Ben toouute façon on avance pas sans straatégie. Mais ça déépend laquelle. Et je vois pas comment tu veux faire une straatégie, c’est les bleeuus qui vôtent, on peut rieenn faire.
- Florian : Faut pas dire ça…

Interview de Florian : Freya se sent menacée, et elle a de quoi. Moi à la place des bleus, c’est sûr et certain, je voterais contre elle pour me débarrasser d’une grande menace. Sauf que je ne suis pas bleu, je suis rouge. Freya c’est celle que je préfère dans cette équipe, ça me ferait chier qu’elle parte, surtout aussi vite. Freya je l’aime bien parce qu’elle me fait un peu penser à mon perso dans Skyrim. Et aussi parce qu’elle est marrante, sympa et plutôt jolie. Mais je m’égare… Donc il faut que je fasse en sorte que les bleus ne votent pas contre elle. Quelle ironie ! En arrivant ici, j’avais peur d’être menacé car trop faible, et finalement je me retrouve à devoir sauver la peau d’une alliée qui est menacée car trop forte.

- Florian : En fait, ce qu’il faudrait, ce serait orienter les votes vers quelqu’un d’autre que toi. Vers Fouad. Pour ça, je propose que demain soir au conseil, on fasse son éloge. Mais vraiment vraiment, qu’on soit hyper élogieux, qu’on l’encense à tout va, et qu’à nous écouter Fouad c’est vraiment le Messie, le boss des boss, le meilleur des meilleurs. Faut vraiment que les bleus aient les chocottes à l’idée que Fouad soit dans le jeu.
- Freya : Tu crois que ça peut maarcher ? C’est un peu un coup toordu quand même.
- Florian : Ben écoute, à toi de voir. Tu préfères rester jusqu’au 40ème jour en faisant des coups tordus ou alors ne faire aucun coup tordu et partir demain soir ?
- Freya : Tu plaaiisantes ou quoi ? Hôôrs de question que je paarte ! Va pour ta straatégie !
- Florian : Ce n’est pas tout, il n’y a pas que l’éloge au conseil. On pourrait aussi l’aider à se construire une réputation. Imagine par exemple… qu’il fasse le feu !
- Freya : Tu veux raaconter qu’il a fait le feu alors que c’est paas vrai ?
- Florian : Mieux que ça ! Je veux qu’il fasse vraiment le feu.
- Freya : Donc tu veux qu’on aarrête d’essayer ? Mais je voulais faaiire le feu moi ! C’était un de mes oobjectifs en venant ici.
- Florian : Je comprends très bien que t’aies envie de faire le feu, c’est normal, qui ne voudrait pas ? Mais c’est toujours la même histoire : si tu fais le feu aujourd’hui ou demain, tu peux être sûre que Denis en parlera au conseil, que les bleus vont flipper grave et vont voter contre toi.
- Freya (l’air déçue) : Bon ôk…

Florian se met à frotter des bous de bois.

- Freya : Qu’eest-ce que tu fais ? Je croyais que tu voulais aarrêter ?
- Florian : Je fais juste un peu plus de sciure, pour que Fouad ait plus de chances de réussir son feu.
- Freya : Jesses got…

Peu de temps après, Florian et Freya rejoignent les autres Nanuk, toujours affairés à la cabane, qui progresse. Les murs se dessinent.

- Freya : Yô Fouad, moi et Flôôrian le feu on n’arrive pas. On a de la fuumée mais c’est tout. Ça te dit d’eessayer à notre place ? Tu y arriveras peut-être mieeuux que nous.
- Marcel : Sérieusement ? Vous n’avez toujours pas réussi à faire le feu après tout ce temps ? Vous vous payez ma tête ? Normalement le feu ça prend cinq minutes.
- Fouad : Ben écoutez moi ça me va. J’ai toujours rêvé de faire le feu. Vous vous occupez de la cabane à ma place alors ?
- Florian : Pas de souci.
- Fouad : Quelqu’un vient avec moi pour le feu ?
- Marcel : Moi, histoire d’être sûr que ce soit bien fait.

Interview de Fouad : Freya et Florian n’ont pas réussi à faire le feu. Je suis déçu et étonné, je pensais vraiment qu’ils y arriveraient. Mais ce n’est pas grave, je les ai remplacés sur cette tâche. Moi y’a pas de souci, si il faut aider, je suis là.

Florian et Freya participent à la construction de la cabane, tandis que Fouad s’occupe du feu, aidé par Marcel. Fouad frotte vigoureusement deux morceaux de bois. Au bout d’une heure, à force de persévérance, il finit par obtenir de la fumée. Il continue, et obtient enfin de la braise. Il place les brindilles sèches gagnées lors de l’épreuve de confort, et souffle. Une petit flamme apparaît, et grandit. Il place davantage de brindilles, puis des branches, faisant grandir le foyer petit à petit, jusqu’à ce qu’il soit stabilisé.

- Fouad : Les gars ! J’ai réussi ! On a le feu !
- Véronique : Naaaan ! C’est pas vrai ?
- Fouad (fièrement) : Et si ! On a le feu !
- Marcel : Ouais ouais, je confirme, grâce à mon aide, il a réussi.
- Victor : Mais c’est super ! On a l’eau, la cabane commence à vraiment prendre forme, et on a le feu ! On commence à être vraiment bons, là, question survie !
- Florian : Bravo Fouad ! On a bien fait de t’envoyer là en fait !

Les rouges vont tous voir le feu, et des explosions de joie retentissent lorsqu’ils le découvrent. À l’arrière, Freya et Florian s’échangent un regard en hochant la tête d’un air satisfait.

- Véronique : On va pouvoir manger du riz ce soir ! Je n’ai jamais été aussi contente à l’idée de manger du riz.
- Victor : C’est une toute nouvelle ère qui commence dans l’histoire de notre tribu.
- Marcel : Maintenant il va falloir s’organiser pour ne pas le perdre, organiser des tours de garde, et toutes ces choses.

Interview de Fouad : Ah ! Qu’est-ce que je suis content d’avoir fait le feu ! Ça nous remonte le moral après la défaite de tout à l’heure et la perspective d’aller au conseil. C’est dommage pour celui qui n’en profitera pas, mais au moins les six autres, on pourra poursuivre l’aventure dans les meilleures conditions.

Interview de Florian : Ce pauvre Fouad qui se réjouit et fanfaronne, sans se rendre compte qu’on vient de l’envoyer à l’abattoir. Je pourrais presque avoir des remords. *faux sourire angélique* Ouais en fait non. Si ce n’est pas lui qui sort, c’est Freya, donc il faut ce qu’il faut. Si notre coup marche, j’aurai gagné la loyauté d’une alliée que j’apprécie et qui est très influente dans la team. Et je n’aurai plus l’impression d’être un peu l’homme en trop ici. Ma position du coup sera bien plus confortable qu’aujourd’hui. Par contre, si Freya part, je suis dans la mouise…

Interview de Freya : Notre plan a maarché. Fouad a fait le feeuu. Je me demande si ça va vraiment suuffire pour que les bleus votent coonntre lui.

Siktali

Chez les Sikatli, on s’affaire à la construction d’un abri. Théophraste, Annaëlle, Daphné et Sylvain travaillent tous les quatre. Yoan est présent, mais il s’est montré si maladroit et empoté qu’une fois de plus, les autres lui ont demandé de rester assis et de ne rien faire. Zoraïda fait la sieste a proximité. Inévitablement, la conversion finit par tourner autour du conseil du lendemain.

- Théophraste : Avez-vous déjà réfléchi au vote de demain ?
- Daphné : Ben moi commeuh je vous l’ai dit, j’aimeuhrais bieng connaîtreuh vos avis avang de décider.
- Sylvain : Moi c’est tout vu. C’est Fouad qui a formé son équipe et il nous a pas choisis. Donc moi je vote contre lui pour me venger. J’vais pas chercher plus loin. Et s’il est pas content il avait qu’à nous choisir. Ce sera bien fait pour sa gueule s’il est éliminé.
- Théophraste : Tu voudrais donc voter contre l’un des plus forts ? J’y avais pensé également. Nous devons faire le vote qui avantage le plus notre équipe des bleus. Et pour ma part j’hésite entre Fouad et Freya.
- Daphné : C’est vrai que comme on n’a pas la meilleure équipeuh, ça pourrait êtreuh bieng pour nous d’éliminer queleuhqu’ung de très foreuh.
- Annaëlle : Là je suis d’accord. Mais Fouad, vous êtes sûrs ? Sur le long terme, je pense que Victor est peut-être plus dangereux.
- Théophraste : Victor ? Je ne sais pas. Fouad est un véritable colosse. Il me paraît être beaucoup plus fort. De plus, Fouad est le leader des rouges. Il a constitué cette équipe, et cela le rend plus rassembleur et redoutable que Victor.
- Annaëlle : Tu as peut-être raison.
- Daphné : Par conntreuh, moi ça me met mal à l’aiseuh ce voteuh quand mêmeuh. Voter pour une autreuh équipeuh qu’on ne connaît mêmeuh pas…
- Théophraste : Oui, je partage ce ressentiment. Mais telle est la règle, aussi étrange soit-elle. Puisque nous n’avons pas le choix, autant profiter de cette règle pour éliminer quelqu’un de menaçant et augmenter ainsi nos propres chances de gagner. Personnellement, je préfère voter contre un inconnu d’une autre équipe que contre l’un des nôtres, je trouve cela plus logique.

Interview de Sylvain : Les autres débattent pour rien je pense. Comme Fouad n’a pas voulu de nous dans son équipe, je ne vois pas pourquoi on lui permettrait de rester dans le jeu. C’est juste tout à fait normal. Moi quand on me donne une baffe, j’aime bien en rendre dix pour bien faire comprendre qu’il ne faut pas me chercher. Je prends sur moi parce que normalement je n’aime pas les non-dits, mais je ne vais pas dire aux autres que je trouve qu’ils perdent leur temps pour rien, je n’ai pas envie d’être mal vu pour des broutilles pareilles. Ils connaissent mon vote et mon point de vue qui ne changera pas, c’est largement suffisant.

Interview d’Annaëlle : Au début je jubilais à l’idée de voter contre un rouge. Mais à froid, ce n’est pas si bien que ça. J’ai hâte d’éliminer les autres au conseil, mais ça n’a pas grand intérêt s’ils ne peuvent même pas se défendre. Ça enlève tout le plaisir de les avoir battus. Celui qu’on éliminera demain n’aura pas été battu, mais abattu, ce n’est pas la même chose. Daphné partage mon scepticisme, mais Théophraste a l’air de trouver ça mieux que les règles normales parce qu’il n’aime pas l’idée de voter contre sa propre équipe. Il n’a pas tout à fait compris le principe de Koh-Lanta, celui-là. C’est justement le fait de voter contre sa propre équipe qui crée toute la tension et tout le drame, c’est ça qui fait l’intérêt. Bon après même si la règle est bizarre, on ne va pas non plus se priver d’un peu de stratégie, hein ! J’ai vite fait donné le nom de Victor après que Théo ait dit Fouad, pour être sûre que ce soit un des deux. En vrai, la plus dangereuse des rouges, c’est Freya. Mais je n’ai pas envie de voter contre une femme pour l’instant, surtout dans une équipe où elles sont déjà en minorité, ça risquerait d’ouvrir la voie à de possibles alliances masculines qui me seraient très défavorables après la réunification. Donc si tout le monde veut voter Fouad, ça me convient très bien, même si quitte à voter un mec, j’aurais plutôt dit Victor.

Interview de Daphné : Pour demaing soireuh je pennse voter conntre Fouadeuh, non seuleuhmeng il est très foreuh mais en plus Sylvaing a raisong, si nous sommeuh danns l’équipeuh bleue c’est parceuh que Fouadeuh n’a pas voulu de nous, donc-euh si on voteuh conntre lui c’est ung peu moing crueleuh que si onn voteuh pour un autreuh qui ne nous a rieng fait.

Zoraïda, qui s’est réveillée, rejoint ses coéquipiers.

- Zoraïda : Wesh les bouseux ! Vous parliez d’quoi ?
- Théophraste : Nous parlions du vote de demain. Il semblerait que nous ayons déjà pris notre décision.
- Zoraïda : Ah ouais ? C’tait pas chacun dans son coin ?
- Théophraste : Nous devons quand même nous assurer que ce vote bénéficiera à notre équipe des bleus. Si nous votons chacun dans notre coin sans nous concerter, nous risquons d’être très déçus de l’issue du vote.
- Zoraïda : Et v’voulez voter qui, alors ?
- Sylvain : Fouad.
- Zoraïda (qui semble soudain très énervée) : QUOI ? VAZI T’ES SÉRIEUX LÀ ?
- Sylvain : Ben ouais, c’est ce qu’on a décidé.
- Zoraïda : Vazi putain j’en étais sûre ! Vous votez contre le rebeu ! Tout de suite un vote raciste ! Putain vous faites chier !
- Théophraste : Mais il ne s’agit pas d’un vote raciste ! Nous voulons voter contre lui car il est le plus fort des rouges et leur leader. Notre équipe des bleus a beaucoup plus de chances d’aller loin si l’équipe des rouges se retrouve privée de Fouad qui constitue leur pilier.
- Zoraïda : Ah paske t’es d’accord en plus toi ? Vazi t’es un d’ces sales traîtres ! Putain tu m’dégoutes, j’croyais on était alliés !
- Yoan : Pourquoi que ça crie comme ça ?
- Zoraïda : Vazi ferme ta gueule toi l’babtou fragile. T’es content, hein, qu’les autres y votent cont’ le rebeu ? En-dehors du jeu un mec comme Fouad y t’met la zermi mais ici tu peux voter cont’ lui ! T’es content, hein, d’te cacher derrière les autres. Sale bolosse, vazi tu m’débectes !
- Yoan : Quoi ? Que ?
- Sylvain : Et oh doucement, laisse Yoan en dehors de tout ça, ok ? Il n’a rien dit, rien fait. Et tu baisses d’un ton, d’accord ?
- Zoraïda : Wesh comment tu m’parles là ! T’as cru j’étais ta pote ou quoi ?
- Théophraste : Zoraïda, je t’en conjure ! Calme-toi ! Je ne comprends pas ton accès d’agressivité qui est totalement injustifié.
- Zoraïda : Injustifié ? Tu t’fous d’ma gueule ? Avec ce vote qu’vous voulez faire ?
- Sylvain : Eh oh ! Ce n’est qu’un vote dans un jeu ! T’es complètement parano ma pauvre. Et puis d’abord, pourquoi tu défends Fouad alors qu’il ne t’a même pas choisi dans son équipe ?
- Zoraïda : Vazi là arrête de chercher des excuses avec ton vote raciste. Vous m’dégoutez, moi j’me casse, j’parle pas aux bolosses moi.

Zoraïda part s’isoler dans la forêt.

- Sylvain : Quelqu’un peut m’expliquer quelle mouche l’a piquée ?
- Théophraste : Je ne sais pas. Il semblerait qu’elle soit dans un délire identitaire des plus délirants. Nous ne pouvons qu’attendre qu’elle se calme.
- Daphné : Je suis médusée pareuh ce que j’ai enntenndue. Jusqueuh-là je la trouvais peut-êtreuh bizarreuh, mais je l’aimais bieng quannd mêmeuh.
- Théophraste : Souhaitons que ce ne soit là qu’une crise passagère et une mauvaise passe.
- Sylvain : Par contre, pourquoi est-ce qu’elle a dit qu’elle croyait que vous étiez alliés ? J’espère que n’avez pas fait un alliance derrière notre dos !
- Théophraste : Bien sûr que non ! Il s’agit là d’une très bonne question. Je l’ignore tout autant que toi. Tu as ma parole d’honneur que je n’ai pas conclu d’alliance avec qui que ce soit. Je suis hostile au concept même d’alliance avant la réunification. Selon moi, nous devons faire le vote qui bénéficie le plus à notre équipe des bleus.

Yoan a l’air perdu et paniqué.

- Annaëlle : Ça va Yoan ?
- Yoan : Que… je sais pas.
- Annaëlle : Euh, les gars, Yoan a l’air un peu paumé, je pars avec lui en forêt chercher de la nourriture histoire de lui changer les idées. On n’a presque plus de bananes, il est grand temps de trouver à manger.
- Théophraste : Très bien, j’approuve les deux parties de ton idée, il est vrai que nous avons besoin de nous sustenter, et il est vrai également que Yoan doit être du genre facilement impressionnable et que cette expérience a peut-être été difficile pour lui.
- Annaëlle : Viens, Yoan.

Interview de Sylvain : Elle est complètement toquée, Zoraïda. On lui annonce qu’on a décidé d’éliminer Fouad car il est trop fort, et elle nous engueule comme du poisson pourri parce que soi-disant c’est un vote raciste. N’importe quoi ! Comment peut-on être autant à l’ouest ? Si y’a une raciste dans le tas c’est elle, vu sa façon de parler à Yoan. Si elle continue comme ça, je sais aussi pour qui je vote le jour où on votera contre les bleus. En tout cas je m’en fous de ce qu’elle pense, moi je vote Fouad demain soir, c’est pas négociable. Fouad peut être blanc, brun, noir, gris, ou même vert à pois rose s’il a envie, pour moi tout ce qui compte c’est qu’il ne m’a pas choisi dans son équipe. Ce n’est que justice que je l’élimine.

Interview de Théophraste : Je ne comprends pas la réaction de Zoraïda. Je suis on ne peut plus déçu, elle a agi comme une folle à lier, alors qu’auparavant je la trouvais certes pittoresque mais néanmoins sympathique. Pourvu qu’elle se calme et reprenne ses esprits. Peut-être cela ira-t-il mieux après le conseil, qui exacerbe les tensions et les caractères. Mais cela ne présage rien de bon pour la suite : si les choses sont aussi difficiles lorsque nous votons contre une autre équipe, que se passera-t-il lorsque nous voterons contre notre propre équipe des bleus ?

Annaëlle explore la forêt à la recherche de nourriture, accompagnée de Yoan.

- Annaëlle : Ça va mieux ?
- Yoan : Je ne comprends pas. Pourquoi que Zoraïda elle est méchante ?
- Annaëlle : Ah ben ça, je me le demande aussi.
- Yoan : Et y’a un autre truc que pas que j’ai compris. C’est quoi que cette histoire de vote ?
- Annaëlle : Comment ça ? Mais enfin… Enfin quand même ! Tu ne comprends pas les votes de Koh-Lanta ?
- Yoan : Ben non.

Annaëlle en est bouche bée.

- Annaëlle : Ben c’est simple pourtant, on va devoir voter contre quelqu’un. C’est la base du jeu. Qu’est-ce que t’as pas compris ?
- Yoan : À quoi qu’y sert le vote ? On élit qui ?
- Annaëlle : Oula… Tu te paies ma tête, ce n’est pas possible…

Interview d’Annaëlle : (hilare) Alors là… Yoan c’est un bon. À ce point-là c’est juste inimaginable. Après le pétage de câble de Zoraïda, je suis partie chercher à manger dans la forêt avec lui, pour lui changer les idées et surtout pour voir si y’avait pas moyen d’en profiter pour faire des stratégies. Mais alors là… On commence à discuter, et là j’apprends qu’il ignore tout du principe des votes de Koh-Lanta. Il ne savait pas que les votes permettaient d’éliminer quelqu’un, et ne savait même pas qu’il y avait des éliminations. Je tombe des nues. Comment est-ce seulement possible qu’un tel candidat ait été accepté au casting ? Mais ce n’est pas très grave. En fait, j’ai réussi à tourner la situation à mon avantage…

- Yoan : Ah ça y est, que j’ai compris ! Mais que il a l’air dur ce jeu ! Comment que je sais moi pour qui que je doive voter ? C’est super dur !
- Annaëlle : En effet. C’est très, très dur de savoir pour qui voter. Mais tu as de la chance. Moi, je SAIS pour qui il faut voter. Je SAIS quel nom mettre sur le bulletin pour qu’on puisse aller loin.
- Yoan : Ouah ! Que tu dois être vraiment intelligente pour ça !
- Annaëlle : On verra ça le 40ème jour, ou avant ça si ça se passe mal… Bon en attendant, comme je suis sympa, je te propose de t’aider. Si tu veux, à chaque fois qu’il y a un vote, je te dis pour qui il faut voter, et tu le fais. Comme ça, tu n’as pas besoin de réfléchir.
- Yoan : Ah c’est bien ça. Que c’est beaucoup plus facile comme ça.
- Annaëlle : Alors c’est réglé, on fait ça. Mais attention, il y a une règle essentielle que tu dois respecter.
- Yoan : Ah ? Laquelle ?
- Annaëlle : Notre pacte doit rester secret. C’est ESS-EN-TIEL. Tu ne dois en parler à personne. Vraiment personne. Sous aucun prétexte. Et quand je te dis un vote, tu ne dois le répéter à personne. Si tu en parles à qui que ce soit, on est foutus tous les deux. Ce sera notre petit secret.
- Yoan : Et si ils me demandent ? Qu’est-ce que c’est que je fais ?
- Annaëlle : Tu dis n’importe quoi. Si ils te demandent ton vote, dis que tu votes contre Zoraïda parce qu’elle n’est pas sympa, ils ne chercheront pas plus loin.

Interview d’Annaëlle : Non mais Yoan… (Éclate de rire) Lui c’est même plus une case en moins qu’il a, c’est toute la grille, et une grille 3D même. Entre lui et Zoraïda, mon équipe est vraiment surréaliste. Mais après tout, autant en profiter. Je prends quand même un gros risque avec Yoan. C’est vrai que d’un côté, maintenant c’est comme si je votais deux fois. Mais d’un autre côté, placer ma confiance en un fieffé crétin pareil… Il est capable de tout balancer par erreur. Enfin bref… Voyons voir. Maintenant que j’ai Yoan, pour le vote de demain j’hésite. Avec Yoan ça fait déjà deux voix acquises contre Victor. Je dois pouvoir facilement convaincre Zoraïda de voter Victor, vu ses réticences à voter Fouad. Et en passant un peu de pommade aux trois autres, ça doit être possible d’en convaincre un des trois de voter Victor aussi. Mais est-ce que ce n’est pas s’exposer un peu trop pour pas grand-chose ?

Interview de Yoan : Annaëlle elle m’a expliqué que en fait il y a des votes. Ça me fait peur que je sais pas pour qui il faut que je vote, mais c’est pas grave que Annaëlle elle va me dire pour qui que je dois voter. C’est bien que tout seul je saurais pas. Elle est gentille, je suis content que elle m’aide comme ça. Mais attention que elle a dit que je doivais pas le dire aux autres. En fait, que on est des espions maintenant, comme dans James Bond. (Il s’accroupit et imite James Bond en faisant comme si ses index et ses majeur formaient des revolvers, et en essayant d’imiter le bruit de cette arme). Piou piou piou ! On est vraiment trop plus intelligents qu’eux ! *rire débile*

Ukaleq

Chez les Ukaleq, on se réjouit de voir la cabane avancer. Les aventuriers jaunes ont décidé d’accorder la priorité au toit, en cas de pluie. En effet, le ciel s’est chargé de nuages, et une averse n’est pas à exclure.

Interview de Grégory : La cabane avance, c’est cool. Je suis content de notre meute jaune, je trouve qu’on se débrouille plutôt bien. C’est sans doute parce qu’on a une hiérarchie bien définie. Le début était un peu difficile parce que ceux qui étaient en bas contestaient la place de Pauline et la mienne, mais je pense que maintenant tout le monde a compris où était sa place et c’est pour ça qu’on gagne les épreuves et qu’avance bien sur le camp. Moi et Pauline, on en fait un peu plus que les autres, mais c’est normal : c’est logique que ceux qui sont en haut de la hiérarchie travaillent plus, c’est ça qui justifie leur place au sommet. Ça se ressent au niveau des récompenses aussi : pour la nourriture, Pauline et moi devrions avoir la priorité et les autres mangeront ce qu’il reste.

Interview de Lucie : Je suis en train de construire une cabane et ça se passe bien, vous vous rendez compte ? Bon, Pauline râle souvent et n’est jamais contente, mais c’est pas grave. Elle s’est quand même calmée par rapport à hier, c’est peut-être parce qu’on a gagné l’épreuve.

Interview de Pauline : Heureusement que Grégory et moi sommes là, quand même. Cette cruche de Lucie n’y connaît rien à la survie, on doit tout lui expliquer, et elle s’excite tout le temps comme une puce pour un rien. Limite quand elle voit une mouche, elle saute de joie. C’est pénible à la longue. Enfin au moins elle fait les choses à peu prêt correctement quand on lui dit comment faire, c’est déjà ça, on arrive quand même à avancer. Par contre j’espère que les deux autres branleurs, Jacques-Édouard et Félix, s’activent sur le feu et qu’ils ne se sont pas mis sur cette tâche juste pour ne rien glander sans qu’on puisse les voir.

Et sur le feu, Jacques-Édouard et Félix s’activent comme ils peuvent, mais sans succès. Ils obtiennent parfois de la fumée, mais sont alors trop épuisés pour continuer.

- Félix : Mais flûte ! Comment ils font ceux qui réussissent en un quart d’heure ?
- Jacques-Édouard : Ils ont peut-être des branches et un climat plus secs. Ou bien ils sont tout simplement plus doués que nous une fois.
- Félix : On va encore passer pour des blaireaux aux yeux de toute l’équipe.
- Jacques-Édouard : Oh, pour ça, t’en fais pas pour ça, on fait toujours mieux que Rébecca.
- Félix : C’est vrai que Rébecca, ce n’est pas le top, aujourd’hui. Elle a cherché des coquillages pendant cinq minutes et elle est revenue faire la sieste. Elle a passé presque toute la journée à ne rien faire.
- Jacques-Édouard : Oui voilà, nous au moins, on essaie, alors que Rébecca…

Les propos de Félix et Jacques-Édouard n’ont rien de diffamatoire, car en effet, Rébecca ne brille pas par son activité aujourd’hui. Après une courte chasse aux coquillages infructueuse, elle s’est allongée sur le sable et ne s’est pas relevée depuis.

- Rébecca : Je n’ai pas la forme aujourd’hui. Je suis fatiguée, on ne mange pas, je n’ai pas le moral… Je ne sais pas ce qui m’arrive. L’aventure n’est pas comme je l’avais imaginée. Du coup je n’ai rien fait aujourd’hui, et ça me mine le moral encore plus. Je ne comprends pas, pourtant dans la vie je suis une battante, je ne lâche jamais rien, mais aujourd’hui je n’ai juste envie de rien.

Plus tard, alors que Rébecca continue sa sieste, les jaunes se réunissent devant la zone où Jacques-Édouard et Félix tentent de faire du feu.

- Pauline : Mais quels bras cassés vous êtes ! Toute la journée à essayer de faire du feu, et toujours rien ? Comment peut-on être aussi empoté ?
- Delphina : Pas la peine de les accabler, ce n’est pas si facile de faire du feu.
- Grégory : Et Rébecca ? Elle fait la sieste depuis longtemps ? Je croyais qu’elle avait dit qu’elle cherchait de la bouffe.
- Jacques-Édouard : Oh elle ? Elle n’a pas cherché bien longtemps. Ça fait des heures qu’elle est là-bas à ne rien faire.
- Pauline : QUOI ? Mais c’est une blague ! Mais bordel ! On va bouffer quoi maintenant ? J’ai bossé toute la journée moi, j’ai la dalle !
- Jacques-Édouard : Vu que le feu je n’arrive pas de toute façon, je veux bien tenter de trouver quelque chose dans la forêt. Vu que j’ai révisé mes classiques avant de venir, peut-être que je saurai reconnaître les plantes comestibles.
- Delphina : Je viens avec toi. J’essayerai de parler à Rébecca plus tard pour la remotiver, mais pour l’instant, la nourriture, c’est le plus important. J’espère qu’on va trouver quelque chose.

Interview de Pauline : Comme si on n’avait pas assez de bras cassés dans l’équipe, fallait que Rébecca s’y mette à son tour. Génial, on va aller loin avec des gens pareil ! Alors que je croyais que notre équipe s’était enfin mise à l’ouvrage, j’apprends que comme je le craignais, les deux gugusses n’ont pas réussi à faire le feu et qu’on a une feignasse qui fait bronzette quand tous les autres bossent. Et Rébecca en plus ! La première femme que j’ai choisie parce que je pensais qu’elle serait forte se révèle être la plus nulle…

Interview de Grégory : On dirait que Rébecca sa place toute seule dans la position de l’individu oméga. Elle ne fait rien et n’apporte rien à la meute, si elle ne se ressaisit pas ça va lui retomber dessus. Ses proches lui manquent ? Ce n'est pas la seule à avoir des proches. Moi, mes cinq chiens me manquent, mais je ne reste pas là à rien faire toute la journée pour autant.

Jacques-Édouard et Delphina parcourent la forêt.

- Jacques-Édouard : C’est bizarre quand même, hier Rébecca avait l’air d’être l’une des plus fortes de l’équipe, physiquement comme mentalement.
- Delphina : C’est très difficile à prédire, beaucoup de candidats pensent être très forts mentalement, mais une fois sur place, il devient évident qu’ils n’ont pas l’étoffe d’un aventurier. J’espère que ce n’est pas la cas de Rébecca. J’essayerai de la remotiver. Une inactive dans l’équipe, ce n’est pas bon. Pas bon du tout. Il y a un risque que sa baisse de moral se répercute sur tout le reste de l’équipe. Il faut que je désamorce ça avant que ça ne dégénère…

À force de chercher, ils finissent par trouver de la canne à sucre, et en ramènent une quantité suffisante pour la soirée. En chemin, ils découvrent également des cocotiers.

- Delphina : Bon, on s’est pas trop mal débrouillés je trouve, ça limitera les dégâts.

De retour au camp, Jacques-Édouard et Delphina expliquent à leur équipe où trouver les cocotiers et la canne à sucre. Cette nouvelle provoque un soulagement général. Ils décident de ramener quelques noix de coco avant le coucher de soleil, tandis que Delphina va voir Rébecca.

- Delphina : Rébecca ? Quelque chose ne va pas ? Il paraît que t’as passé ta journée à dormir. On t’a connue plus dynamique !
- Rébecca : Je ne sais pas. C’est un tout. Rien ne va. J’ai faim, je suis fatiguée, je pense à mon fils qui n’est pas là. Mon fils, c’est toute ma vie. J’étais très jeune à sa naissance, à l’époque je n’avais rien. Et aujourd’hui, je n’ai toujours presque rien. Mon fils est tout ce que j’ai. Je me sens perdue quand je suis éloignée de lui. (les yeux de Rébecca se mouillent de larmes)

Delphina prend Rébecca dans ses bras.

- Delphina : Bah, c’est normal de penser à tes proches et qu’ils te manquent. Mais il ne faut pas penser qu’au négatif, sinon tu vas entrer dans un cercle vicieux de dépression. Il y a des bons côtés : tu vis une aventure extraordinaire dans un cadre que tu ne reverras plus jamais de ta vie, on a gagné la première immunité, notre cabane avance et on pense qu’elle peut même déjà nous protéger de la pluie, on a trouvé de quoi ne pas mourir de faim ce soir.
- Rébecca : Bah oui, c’est ça le pire, je le sais qu’il y a des bons côtés. Je m’en veux de ne voir que le mauvais. Et je m’en veux aussi de n’avoir rien fait et ça me fait déprimer. Et du coup je ne fais rien car je déprime.
- Delphina : Il ne faut pas culpabiliser pour ça. Aujourd’hui, c’était un jour sans. On a tous des jours sans. On te pardonne de ne pas avoir été très active aujourd’hui. Ça ira mieux demain. Et puis tu exagères, tu n’as pas rien fait, tu es allée chercher des coquillages.
- Rébecca : Très bien, je vais essayer.
- Delphina : Non, tu ne vas pas essayer. Tu vas le faire. Je veux t’entendre dire que tu vas le faire. Dis-moi que tu vas penser aux bons côtés et que demain, tu seras active. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour ton fils. Tu veux que ton fils soit fier de toi, n’est-ce-pas ?
- Rébecca : Bien sûr.
- Delphina : Alors je t’écoute. Dis-moi ce que tu vas faire demain.
- Rébecca : Et ben euh… demain je penserai aux choses positives. Demain, je serai active sur le camp.
- Delphina : Voilà. Continue à te dire ça en boucle. Plus tu te répéteras que demain tu seras active et de bonne humeur, plus ça marchera. Je veux te voir souriante et active demain.
- Rébecca : Ok, je vais essayer.
- Delphina : Hum hum…
- Rébecca : Euh je veux dire, je vais le faire.

Interview de Delphina : Le cas de Rébecca m’inquiète. Oui, le manque des proches, les baisses de moral, c’est normal, ça fait partie de Koh-Lanta, ça va tous nous arriver. Mais dès le deuxième jour, et au point de ne plus avoir goût à rien ? Je ne sais pas comment elle compte tenir 40 jours comme ça… Je vais faire ce que je peux pour l’aider, mais dans des conditions aussi dures que Koh-Lanta, je ne suis pas sûre que ce soit suffisant.

Interview de Rébecca : Delphina est venue me voir pour essayer de me remonter le moral, c’est gentil de sa part. Elle m’a dit que je devais penser à des choses positives. Le problème c’est que ma tête est remplie d’idées négatives. Je ne sais pas comment je suis censée faire.

Sur le camp, Lucie prépare la canne à sucre, aidée par les conseils de Jacques-Édouard, tandis que Grégory découvre les joies de l’ouverture des noix de coco. Un peu plus tard, tous les Ukaleq se retrouvent pour un repas constitué de cannes à sucre et de coco.

- Lucie : Ce n’est pas si mauvais que ça, en fait. C’est mieux qu’hier, en tout cas. C’est même plutôt bon quand on a faim.
- Félix : Tout est bon quand on a faim.
- Delphina : Aujourd’hui c’est mieux qu’hier. Et demain ce sera encore mieux qu’aujourd’hui : on fera le feu et on pourra manger du riz. Il faut voir les choses comme ça, chaque jour on s'améliore et on fait un peu mieux que le jour d'avant. En fait, aujourd'hui est le pire des 39 jours restants, donc si on a réussi à y survivre, on va forcément réussir à survivre tous les autres.

Après ce repas, les Ukaleq vont se coucher, de meilleure humeur (sauf pour Rébecca) et dans un confort moins rustique que la veille.

Nanuk

Chez les Nanuk, Marcel et Perrine se sont auto-désignés pour surveiller le feu. Pendant ce temps, la cabane ayant bien avancé, les autres ont décidé de mettre sa construction en suspens et de se livrer à une exploration de leur île. Ils n’ont pas tout exploré, mais ont pu découvrir une plage avec des cocotiers. Ils en ont ramené autant que possible pour se constituer un stock.

Cela leur a permi de déguster un plat de luxe : le fameux riz coco, le grand classique des aventuriers de Koh-Lanta. En bonus, ils l'ont même agrémenté de ce qu'il leur restait de bananes. C’est ragaillardis par ce repas qu’ils vont se coucher, à la fois de bonne humeur en raison de l’avancement de leur vie de camp, mais aussi anxieux à l’idée du conseil qui les attend le lendemain soir.

Siktali

Chez les Sikatli, Annaëlle et Yoan ont trouvé de la canne à sucre et des plants de manioc. Annaëlle a décidé de cueillir la canne à sucre, mais de laisser les plants de manioc où ils sont pour le moment. Yoan sert principalement de porteur, mais il se plaint assez rapidement que c’est lourd.

Un peu plus tard, les Siktali, à l’exception de l’introuvable Zoraïda, sont réunis sur le chantier de leur cabane, et préparent la canne à sucre.

- Théophraste : Je me réjouis que vous ayez réussi à trouver de la nourriture, nous en avions bien besoin. Le bilan de la journée est globalement positif : nous avons la possibilité de voter contre un membre de l’équipe des rouges, notre cabane à avancé, nous savons où trouver de la canne à sucre et du manioc.
- Sylvain : Ouais, si on enlève la crise de Zoraïda, c’est une très bonne journée.
- Annaëlle : Si on continue comme ça, on va s’en sortir pour ce qui est de la survie.
- Daphné : Oui, je suis conntennte, j’avais peur que notreuh équipeuh ait des difficultés, mais je me suis innquiétée poureuh rieng. Demaing j’irai ramener de la canne à sucreuh et du manioc.
- Annaëlle : On ira ensemble si tu veux, ce serait bien de continuer d’explorer, il y a peut-être d’autres choses à trouver.

À ce moment, Zoraïda revient au camp. Certains craignent une nouvelle crise, mais il n’en est rien. Zoraïda se contente d’aller s’asseoir dans son coin sans rien dire.

- Théophraste : Ah, Zoraïda, justement nous nous demandions où tu te trouvais. Nous t’avons gardé ta part de dîner.

Zoraïda se lève pour aller chercher sa part, toujours en gardant le silence.

Interview de Sylvain : Bon, Zoraïda semble s’être calmée. Au moins, elle ne nous crie plus dessus. Mais elle ne nous parle pas non plus. De toute façon je m’en fous, je n’avais rien à lui dire.

3ème jour.

Nanuk

C’est le début du troisième jour d’aventure pour les Nanuk. Ils se réveillent de bonne humeur, mais toujours stressés.

Interview de Véronique : J’ai un peu dormi, cette nuit, j’en suis sûre. Contrairement à la nuit précédente où je me pose encore la question. Moi ça va, je suis de bonne humeur : la cabane est presque finie, on va sûrement la terminer aujourd’hui, elle est très confortable, et pour ce soir je ne me sens pas en danger : je pense que les bleus vont voter contre l’un des plus forts de l’équipe, et je n’en fais pas partie. Du moins c'est ce qu'ils croient ! Personne ne va avoir peur d’une taille de guêpe comme moi. Bien sûr, ils me sous-estiment, ce n’est pas parce que je suis petite que je ne suis pas une candidate redoutable ! Je n’ai pas peur des grands costauds comme Fouad, Freya et Victor ! Entre David et Goliath, ce n’est pas Goliath qui a gagné. Avec le mental on peut déplacer des montagnes. Mais pour l’instant, si les bleus peuvent croire que je suis faible et m’épargner au conseil, tant mieux pour moi. C’est quand même dommage parce qu’on va sûrement perdre quelqu’un de fort ce soir, mais même si j’apprécie beaucoup mes coéquipiers, je préfère que ce soit eux qui partent plutôt que moi.

Interview de Victor : Aujourd’hui, on va continuer dans notre bonne dynamique. La seule chose qui me préoccupe, c’est le conseil de ce soir. J’espère que les bleus voteront au mérite et prendront la bonne décision.

Interview de Marcel : Les autres se réjouissent d’avoir mieux dormi que la nuit dernière, je vois qu’on se contente de peu. Moi, je n’ai pas eu de problème, bien sûr. Moi je suis un homme, un vrai, je suis rôdé pour l’aventure, pas comme ces jeunes marmots qui croient avoir déjà tout vu tout fait à vingt ans, n’ont aucune humilité et n’écoutent aucun de mes conseils qui leur seraient pourtant bien utiles. Ils se disent aventuriers mais sans moi, on n’aurait ni cabane, ni feu, ni nourriture. C’est quand même un peu grâce à moi et mon expérience si on avance sur le camp. Et qu’est ce qu’ils me pompent l’air avec leur Conseil ! On s’en fout du Conseil, de toute façon ce sont les bleus qui votent, alors pourquoi perdre notre temps avec ces conneries au lieu de faire des choses utiles ? Ils ont juste à attendre ce soir et ils verront déjà ce qui se passe. Aucune patience! Je ne sais pas s’ils méritent que je me décarcasse pour eux, mais je vais le faire quand même, parce que moi j’ai le sens du devoir et des responsabilités.

Siktali

Les Siktali, eux aussi, constatent une amélioration de leur sommeil, si minime soit-elle. Leur train-train quotidien se poursuit : après une baignade matinale dans la mer, Daphné et Annaëlle partent ramasser de la canne à sucre et du manioc, avant d’aller explorer l’île à la recherche d’autres sources de nourriture.

Interview de Daphné : C’est symmpa d’explorer notre îleuh. Quannd je fais ça, je me seng vraimeng avennturièreuh : on part explorer l’innconnu, on ne sait pas ce qu’ong va trouver, ong peut tommber sur n’immporteuh quoi. Il faut aussi faire attentiong parce qu’il y a du dannger. C’est ça aussi qui reng les choseuh si excitannteuh.

Pendant ce temps, Sylvain et Théophraste continuent de travailler sur la cabane, qu’ils espèrent achever dans la journée. Yoan ne participe à aucune tâche, tandis que Zoraïda est partie dans la forêt et personne ne sait ce qu’elle fait.

Interview de Théophraste : Le travail sur le camp de notre équipe des bleus progresse. Cependant, deux personnes se montrent totalement inefficaces : il s’agit de Yoan et de Zoraïda. Yoan ne manque pas de volonté, mais le pauvre possède deux mains gauche et crée involontairement plus de problèmes qu’il n’en résout lorsque nous lui demandons de participer. Zoraïda travaillait quelque peu, jusqu’à hier lorsque nous lui avons fait part de nos intentions de vote, qui lui ont fortement déplu. Il serait bon de remédier à ce problème rapidement, les conditions de survie sont déjà particulièrement difficiles, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir en plus deux inactifs à nourrir. Peut-être que si nous modifiions nos intentions de vote, Zoraïda se montrerait-elle plus coopérative.

Plus tard dans la journée, les Siktali, à l’exception de Zoraïda, sont réunis dans une cabane relativement bien avancée.

- Théophraste : Je me disais que peut-être, nous devrions revoir nos intentions de vote. Pour ma part, je suis en train de me demander s’il ne vaudrait pas mieux voter contre Freya plutôt que Fouad, car cela pourrait peut-être permettre de rendre Zoraïda plus coopérative et bénéficierait donc davantage à notre équipe des bleus.
- Daphné : Je ne sais pas. Moi je pennse qu’il faut éliminer le plus foreuh. C’est ce qu’on avait dit avang. Moi je vais faire en fonnctiong de ce qui ce sera dit au connseil, peut-être qu’après ong saura mieux qui est vraimeng le plus redoutableuh.
- Sylvain : Moi vous savez ce que je pense, je ne changerai pas d’avis. Ça sert à rien de changer de vote juste pour faire plaisir à Zoraïda.
- Théophraste : Je faisais simplement la proposition pour savoir ce que vous en pensiez. Dans ce cas, adoptons la solution de Daphné : écoutons attentivement ce qui se dira au conseil, et votons en fonction de cela.
- Daphné : Oui, c’est la meilleureuh solutiong je pennse.
- Théophraste : Je réalise néanmoins que Yoan, tu n’as jamais exprimé ton point de vue concernant les votes. Je serais bien curieux de le connaître, si cela ne te dérange pas.
- Yoan : De… que… connaître qui ?
- Théophraste : Je voudrais savoir contre qui tu comptes voter.
- Yoan : Ah ! Moi que je vote pour Zoraïda, que elle est méchante.

Regards médusés de Théophraste, Daphné et Sylvain.

- Théophraste : Pardon, mais… tu ne peux pas voter contre Zoraïda.
- Yoan : Que je m’en fous, je vote contre Zoraïda que elle est méchante.
- Daphné : Mais ce n’est pas possibleuh ! Ong est cennsés voter conntre les rougeuh !
- Yoan : Ouais ben que moi je vote contre Zoraïda que elle est méchante.
- Théophraste : Puisque tu y tiens tant, cela sera ton problème. Si ton souhait est de te faire réprimander par Denis, tel est ton droit le plus absolu.

Interview de Sylvain : Théo qui nous dit de changer de vote pour faire plaisir à Zoraïda, on croit rêver. Moi en tout cas je ne compte pas le suivre, je ferai comme je sens, et les autres n’ont qu’à faire pareil.

Interview d’Annaëlle : Bon, Théo qui dit qu’il veut voter contre Freya, ça ne me plaît pas trop. J’espère qu’il ne sera pas suivi, pour ce vote-là j’aimerais bien que Fouad ou Victor soit éliminé sans que je n’aie à forcer les choses.

Interview de Théophraste : Yoan navigue décidément dans un océan de bizarreries. Je lui demande contre qui il envisage de voter ce soir, et il me répond Zoraïda alors que ce vote est impossible compte tenu de la règle nous demandant de voter contre un membre de l’équipe des rouges. Nous avons tenté de lui faire comprendre que son vote était dénué de sens, mais rien n’y faisait, il s’obstinait à vouloir voter contre Zoraïda. Nous verrons bien ce que cela donnera ce soir.

Plus tard dans la journée, Annaëlle trouve Zoraïda dans la forêt et discute avec elle.

- Annaëlle : Ah, te voilà toi ! Alors, on s’isole encore ?
- Zoraïda : Wesh, kestu m’veux ?
- Annaëlle : Te parler de votes. Disons que… je comprends que le vote que veulent faire les autres ne te plaise pas.
- Zoraïda : Ben ouais k’y me plaît pas. C’est trop des fonbous à vouloir voter contre Fouad. C’est trop des racistes, y m’dégoûtent. Même Théotruc alors que c’est un renoi.
- Annaëlle : Tu n’es pas toute seule. En fait, moi je ne suis pas trop d’accord non plus, je n’ai pas spécialement envie de voter contre lui. Moi je préférerais qu’ils votent Victor.
- Zoraïda : Wesh c’est vrai ?
- Annaëlle : Ben ouaiche… euh… ben ouais.
- Zoraïda : Moi j’suis grave d’accord, moi aussi j’veux voter Victor. J’laime trop pas ce gars.
- Annaëlle : Ben ça fait déjà deux voix alors. Je ne sais pas si on peut faire changer les autres, mais c’est un début.

Interview de Zoraïda : Annaëlle qui vient m’dire qu’elle veut voter Victor. Oh putain, enfin quoi ! Ça fait au moins une qu’est pas complètement une bolosse. Un peu quand même, mais moins qu’les autres.

Ukaleq

Ce jour-là, les Ukaleq ont décidé de se répartir les tâches différemment : Grégory et Lucie vont chercher la nourriture, Jacques-Édouard continue de tenter de faire du feu, et les autres terminent la cabane.

Interview de Lucie : Alors oui, j’ai mieux dormi qu’hier, mais j’ai quand même mal dormi. La faute à Grégory, bien sûr, il a de nouveau ronflé. Il faut vraiment qu’on trouve une solution contre ça. Peut-être qu’on va devoir faire exprès de perdre une épreuve d’immunité pour pouvoir le virer. *rire* Je blague, bien sûr ! C’est pas correct de faire exprès de perdre une immunité. Et puis ce serait quand même un peu con de virer le plus fort de l’équipe en premier.

Interview de Grégory : Les autres me disent que je ronfle. Ben ouais, je sais, mais que voulez-vous que j’y fasse ? Je ne peux pas contrôler ça puisque de toute façon, je suis endormi quand ça se produit. Je ne sais pas ce qu’ils veulent. Ils veulent peut-être que j’arrête de dormir ? Merci mais non merci.

Pour ce qui est des travaux sur la cabane, il serait en réalité plus exact de dire que Delphina, Pauline et Félix finissent la cabane. Rébecca est avec eux, mais n’est pas très efficace.

- Delphina : Bon Rébecca, tu te souviens de ce que je t’ai dit hier, et de ce que tu m’as promis ?
- Rébecca : Euh, oui. Mais t’en fais pas, je le fais, je vais y arriver.
- Delphina : Ne baisse pas les bras. Pour l’instant, c’est déjà mieux qu’hier, mais tu peux faire encore mieux. Continue comme ça.

Interview de Delphina : J’essaie de faire ce que je peux avec Rébecca, mais ça ne change pas grand-chose j’ai l’impression. D’un autre côté, on ne peut pas non plus espérer des résultats immédiats, normalement ça prend du temps. Il faut voir comment ça évolue au fil des jours. Je n’ai pas envie de passer trop de temps à la remotiver non plus, il y a un moment où il faut qu’elle fasse des efforts et applique mes conseils au lieu d’attendre que je la prenne par la main. Je reste abasourdie de voir à quel point elle s’est démotivée rapidement, elle qui avait pourtant si bien démarré son aventure…

Nanuk

Les Nanuk sont fiers : ils ont terminé leur cabane. Celle-ci est plutôt grande et confortable. Ils vont pouvoir dormir plus sereinement, à présent.

- Freya : C’est du beaauu travail, je suis coonntente de notre cabane.
- Victor : Eau, feu, cabane, nourriture : on y est. La routine va pouvoir s’installer.
- Véronique : Oui, notre camp c’est presque un hameau maintenant.
- Fouad : Ça fait plaisir en tout cas de voir à quel point on progresse. Y’a pas de doute, pour la survie, on est la meilleure des trois équipes, c’est impossible que les autres aient fait mieux.

Mais les Nanuk n’ont pas vraiment le temps de célébrer l’heureux événements, car la nuit s’apprête à tomber et le conseil est imminent. Ils ont tout juste le temps de prendre rapidement un repas dans une ambiance fébrile avant de s’y rendre.

Interview de Freya : Je suis très iinnquiète pour le conseil ce soir, je vais peut-être paartir, alors que je n’en ai vraaiiment pas envie. J’espère que la straatégie de Flôôrian va marcher.

Interview de Marcel : Au conseil, les bleus ont pas intérêt à voter contre moi ! S’ils osent faire ça, je vais me fâcher tout rouge et ils vont vite regretter leur choix !

Interview de Fouad : Bon, pour ce soir, je n’ai aucune idée de ce qui va se passer. Je ne sais pas lequel de mes coéquipiers se fera éliminer, mais dans tous les cas ça va m’attrister. Victor pense que les bleus vont voter au mérite, dans ce cas c’est peut-être Florian ou Perrine qui sortiront vu qu’ils ont été les moins bons sur l’épreuve.

Interview de Florian : On ne sait jamais, même si c’est très improbable, si ça se trouve c’est moi qui sors ce soir. J’espère vraiment que ce n’est ni moi, ni Freya. Perrine ou Marcel ce serait bien, mais ça m’étonnerait franchement. Les bleus ont dû bien comprendre que c’étaient les deux vieux grincheux de l’équipe qui servent pas à grand-chose, pourquoi est-ce qu’ils voteraient contre eux ?

Interview de Véronique : Ça me fait bizarre d’aller au premier conseil. Je stresse un peu, même si je ne me sens pas menacée. Voir les conseils à la télé c’est cool, mais en vrai ça doit être super impressionnant et angoissant.

Interview de Victor : Moi je vais au conseil serein, les bleus vont sûrement voter au mérite donc je ne devrais pas avoir la moindre voix contre moi.

Interview de Perrine : Il se peut que je parte au conseil, ils sont capables de se dire que je suis trop “ vieille ” pour ce genre d’aventure et m’éliminer. Ce serait mal me connaître.


Dernière édition par Guilleri le Mar 15 Aoû 2017 - 13:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Déc 2016 - 2:14

Yoan et surtout Zoraida les GOAT de la saison lovebave
j'espere qu'ils iront loin, ils me font gravement marrer :mékélicon:
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Déc 2016 - 4:16

et si un gros stratege super intelligent et manipulateur se cachait derriere le role de nunuche joué par Yoan? Jeff
Enfin j'y crois pas trop malheureusement vu que ses confess sont du niveau de ses dires sur le camp :capalm:
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Déc 2016 - 3:13

Épisode 1, dernière partie : Conseil

Conseil

La boule au ventre, les Nanuk se rendent à leur premier conseil. Pour l’instant, ils sont sept. D’ici peu, ils ne seront plus que six, car l’un d’eux quittera définitivement l’aventure. Ils atteignent le lieu du conseil, où les attendent un grand feu, Denis Brogniart, ainsi que les Siktali. Parmi eux, Yoan semble un peu absent, Zoraïda a l’air énervée, et les autres sont impassibles.

- Denis : Bonjour Marcel. Bonjour Véronique. Bonjour Freya. Bonjour Fouad. Bonjour Florian. Bonjour Perrine. Bonjour Victor.
- Les Nanuk : Bonjour Denis.

Les Nanuk déposent leurs flambeaux et prennent place.

- Denis : Bienvenu à votre premier conseil. Si vous êtes ici, c’est parce que votre performance a l’épreuve d’immunité laissait à désirer, au point que vous l’ayez perdue. Vous le savez, dans Koh-Lanta, un tel échec est lourd de conséquences. D’autant plus aujourd’hui puisque je vous le rappelle, pour ce premier conseil, ce ne sera non pas vous, mais les Siktali, qui voteront pour éliminer l’un des membres de votre équipe. Sachez qu’avant le début du conseil, les Siktali m’ont fait part des questions qu’ils souhaiteraient vous poser. Comme eux-mêmes n’ont pas le droit de parler pendant ce conseil, je déciderai, à ma seule discrétion, de vous poser ces questions ou non, en fonction de la pertinence que je leur accorde (en disant cela, Denis semble accorder un léger regard réprobateur à Yoan).
Pour commencer, j’aimerais revenir sur cette défaite. Après l’épreuve, vous ne vouliez ni en parler ni en expliquer les raisons. Avez-vous eu l’occasion d’en discuter depuis ?
- Victor : On en a un peu discuté, oui, mais on a vite décidé que ce n’était pas la peine. Le problème quand on aborde le sujet, c’est que chacun campe sur ces positions, et ça tourne à la dispute.
- Denis : C’est justement à ça aussi que servent les conseils. C’est peut-être le bon moment pour crever l’abcès. Quels sont ces fameux points de vue qui s’affrontent ?
- Victor : Il y en a deux : d’un côté certains pensent que c’est de la faute de Perrine, d’autres pensent que l’épreuve n’était pas faite pour nous.
- Denis : Ah ! Je constate que votre discours a changé. Hier encore, vous me disiez que la défaite s’expliquait par une mauvaise stratégie d’équipe élaborée par Freya et Victor. Et maintenant, vous me dites que tout ça, c’est de la faute de Perrine ?
- Freya : On ne pouvait pas faire de bônne straatégie. Normalement on aurait dû gaagner, avec l’ééquipe qu’on a y’avait laargement moyen d’y arriver. Mais Peerrine a fait n’iimporte quoi, peu importe où on la meettait, elle nous aurait de toouute façon fait perdre.
- Denis : Je vois. Perrine, êtes-vous d’accord avec le point de vue de Freya.
- Perrine : À moitié d’accord. C’est vrai, j’ai eu des difficultés sur cette épreuve, je le reconnais. Oui, cette épreuve n’était pas faite pour moi, mais ce n’est pas la peine de me le reprocher 15 fois. J’ai l’impression que certains ici sont ravis de mes déboires car ça leur permet de me critiquer publiquement et de m’utiliser comme bouc-émissaire.
- Denis : Certains ? Je dois dire que je suis curieux de savoir qui exactement constitue ce “ certains ” ?
- Perrine : Freya bien sûr, mais aussi Florian. Freya je ne sais pas ce qu’elle a contre moi vu que je ne lui ai rien fait, je suppose qu’elle ne m’aime pas parce que je suis “ trop vieille ” et pas assez cool pour elle, une histoire comme ça. Florian, lui, je le trouve assez faible pour un jeune homme de son âge. À mon avis ça ne va pas tarder avant qu’il nous fasse perdre aux épreuves, et il le sait. Du coup il a peur d’être sur la sellette à cause de ça et il espère détourner l’attention de lui en pointant du doigt quelqu’un d’autre, moi en l’occurrence.
- Denis : Florian, est-ce vrai ? Espérez-vous voir les autres échouer afin de paraître plus brillant vous-même ?
- Florian : Non mais là c’est n’importe quoi, c’est faux et c’est pure calomnie ! Je ne veux pas voir les autres échouer, parce que ça veut dire que l’équipe a échoué, qu’on passe au conseil, et qu’on est potentiellement sur la sellette. Quant au fait que je vais bientôt faire perdre mon équipe parce que je suis nul, ça c’est de la spéculation de bas-étage. Franchement Perrine, occupe-toi de la poutre dans ton œil avant de t’occuper de la paille dans le mien. Tu supposes que je ferai de la merde, mais qu’est-ce que t’en sais ? Toi par contre, ce n’est pas de la spéculation, tu nous as fait perdre, c’est un fait.
- Freya : Et j’aajouterai que je sais pas pourquoi tu dis que je t’aaiime pas et que je n’arrête pas de te criitiquer. La seule criitique que je t’ai faite c’est par raappôrt à ce que t’as fait à l’éépreuve. Tu ne t’es pas dôônnée à fond et ça ça vaa pas. Et quand tu dis que Flôôrian est faible et qu’il va nous faire peerdre moi je trouve ça un peu déégueulasse de ta part, ce n’est peut-être pas le plus spôôrtif mais lui au moins il se dôônne à fond.
- Perrine : Qu’est-ce que je disais, on ne peut rien dire à ces deux-là, toujours à se chercher des excuses et à se liguer contre moi…
- Denis : Et les autres dans tout ça, qu’est-ce que vous en pensez ? Véronique, vous êtes bien silencieuse.
- Véronique : Moi je suis plutôt d’accord avec Florian et Freya, objectivement c’est Perrine qui s’est la moins bien débrouillée à l’épreuve d’hier. Après est-ce que c’est la seule et unique raison pour laquelle on a perdu, c’est une autre histoire. Je ne pense pas. Peut-être qu’on n’a pas exploré toutes les solutions.
- Denis : Dans ce cas, expliquez-moi, quelle était la solution ?
- Véronique : En cours de route on a dû se réorganiser, peut-être qu’on aurait dû réfléchir plus au début et tout de suite faire passer Perrine la première.
- Freya : Mais le prôôblème, c’est que Peerrine elle a dit qu’elle était fôôrte en équilibre. Du coup on lui a fait coonnfiance. Quand queelqu’un a du mal il faut qu’il le dise au déébut de l’épreuve, pour qu’on puisse le preenndre en compte dans la straatégie. Et pas se foiirer et qu’on découvre sa faiblesse pendant l’éépreuve, après avoir dit qu’elle était fôôrte.
- Perrine : Mais je disais la vérité, je suis forte en équilibre, c’est juste la partie contact qui m’a posé problème. Je ne suis pas devin, comment j’étais censée savoir que j’aurai du mal avec ça ?
- Denis : Donc si je comprends bien, la défaite vient de la contre-performance de Perrine, qui elle-même vient d’une mauvaise stratégie de Victor et Freya, qui eux-mêmes se sont trompés de stratégie par manque d’information car Perrine n’a pas parlé de sa faiblesse car elle-même n’était pas au courant de celle-ci. C’est un peu compliqué, l’erreur de l’un entraîne l’erreur de l’autre, qui entraîne l’erreur de l’un, et ainsi de suite. C’est un peu l’histoire de l’œuf ou la poule, votre affaire. Qui a commis la première erreur ? Fouad, vous qui n’avez pas participé à l’épreuve, qu’en pensez-vous ?
- Fouad : Ah, moi, vous savez, comme je n’ai pas participé à l’épreuve, je ne me permettrai pas de donner de leçon ou de faire des commentaires. Je pense simplement que tout le monde s’est donné à fond mais qu’il y a eu un couac quelque part. Perrine ne savait pas qu’elle aurait du mal, c’est pour ça qu’elle n’a rien dit, et tout part de là.
- Victor : Je suis d’accord avec Fouad. Tout irait bien mieux si chacun admettait qu’on est tous un peu responsables. C’est à la fois la faute de tout le monde et la faute de personne, c’est un tout. Perrine a déjà reconnu sa part de responsabilité. Je reconnais la mienne, j’ai participé à mettre en place une mauvaise stratégie. Ce serait bien que les autres reconnaissent aussi leur part de responsabilité.
- Denis : Je vois. Florian, Freya, Marcel, Véronique, vous reconnaissez être vous aussi responsables de cette défaite ?
- Freya : Je veux biieen moi. Voilà, je suis reesponsable. Mais j’aimerais que la prôôchaine fois, ceux qui ont des diifficultés le disent toouut de suite, et pas qu’on s’en reennde compte pendant l’éépreuve. Mais aadmettons pour ceette fois, Perrine ne saavait pas, c’était un aaccident.
- Marcel : Moi je vois pas de quoi je serais responsable, je me suis battu comme un lion, j’étais très performant et ce n’est pas moi qui ai fait les mauvaises stratégies.
- Florian : Dans ce cas tu es coupable par omission, quand les autres ont établi la stratégie je ne t’ai pas vu beaucoup contester. Quand on ne fait rien, on ne se trompe pas, ça c’est sûr.
- Marcel : Et à quoi ça aurait servi ? Quand je vous donne des conseils vous ne m’écoutez jamais de toute façon.
- Florian : Évidemment, tes conseils ils sont moisis, tout le monde le dit.
- Marcel : Pfff… petit con arrogant. Toi non plus tu n’as pas participé à l’élaboration de la stratégie, fiston. Et en plus t’as été ridicule sur l’épreuve, et après tu viens encore faire le malin et critiquer Perrine. C’est affolant de voir à quel point la jeunesse manque de respect aujourd’hui et se croit au-dessus de tout. Y’a vraiment des baffes qui se perdent.
- Florian : T’as un temps de retard mon vieux, Perrine a déjà dit la même chose y’a trente secondes.
- Denis : Hum, bon… Je vois qu’on commence à tourner un peu en rond avec ce sujet. Je ne peux qu’espérer pour vous qu’à l’avenir, vous saurez vous organiser comme il faut pour les épreuves. Faute de quoi, vous et moi risquons de nous revoir très souvent au conseil.
J’aimerais maintenant aborder la vie de camp, un sujet qui devrait moins vous fâcher. Comment se sont passés vos trois premiers jours sur le campement ?
- Freya : Primà ! On a le feeuu, la caabane, et à maanger. On est oorganisés et ça se passe trèès bien.
- Denis : Effectivement, dit comme ça c’est un bon bilan. Les autres, vous êtes d’accord avec le bilan de Freya ?
- Fouad : Ah ben oui tout à fait, ça m’a fait plaisir de voir l’équipe se débrouiller aussi bien, quelque part ça veut dire que j’ai bien choisi.
- Denis : Donc tout se passe bien sur le campement. C’est bon à entendre. Forcément, une question me vient à l’esprit. Qu’est-ce qui explique un tel résultat ? Il y a bien une raison derrière un tel succès.
- Florian : C’est très simple, on a un bon leader.
- Denis : Ah oui ? Et qui donc ?
- Florian : Fouad. Fouad c’est notre leader. On lui doit vraiment beaucoup. Le feu, par exemple.
- Denis : C’est vrai, ça ? Fouad, vous êtes le leader ?
- Fouad : Ah ben, c’est moi qui ai constitué cette équipe, donc c’est normal que je m’investisse à fond. Je donne tout ce que j’ai pour mon équipe, dès qu’il faut aider, je suis là. Dès qu’il y a une tâche à faire, on peut compter sur moi. Si quelqu’un a besoin d’un conseil, y’a pas de souci, je me fais une joie de l’aider. C’est normal, vous avez vous-même dit que j’étais capitaine d’équipe au début, donc j’ai des responsabilités à assumer derrière. Si les autres apprécient mon travail et me considèrent comme leur leader, pour moi c’est la plus belle des récompenses.
- Florian : Ah mais c’est le cas, sans toi on n’aurait pas le feu, et peut-être pas la cabane non plus.
- Denis : Vous, Florian, avez l’air d’apprécier le travail de Fouad, mais qu’en pensent donc vos coéquipiers ? Véronique ?
- Véronique : Ben c’est vrai que Fouad est très très grand et très très fort, donc ça lui permet de faire toutes sortes de tâches très physiques. Et oui, il s’investit beaucoup. Donc je suis assez d’accord, c’est un très gros atout, au littéral comme au figuré.
- Freya : Ah mais claaiirement. Fouad c’est le pluus fôrt. Je suis aallée chercher du boiis avec lui, moi je ramenais des braanches, lui c’est des aarbres entiers qu’il raamenait !
- Fouad : Allons, n’exagère pas quand même, tu te débrouilles pas mal pour ça non plus.
- Freya : Je n’eexagère pas, c’est toi qui est trop môôdeste.
- Marcel : Oui enfin y’a pas que Fouad non plus hein, moi aussi je contribue beaucoup sur le camp, en tant qu’ancien militaire j’ai une expérience énorme et beaucoup de connaissances. Si je n’étais pas là, la survie ça se passerait beaucoup moins bien, ça c’est sûr.
- Victor : Sans vouloir paraître offensant, Marcel, de ce que j’ai vu, Fouad apporte plus sur le camp que toi.
- Denis : Florian a évoqué le feu à deux reprises. Fouad, avez-vous fait le feu ?
- Fouad : Oui, c’est vrai. J’ai fait le feu.
- Marcel : Oui enfin, j’ai beaucoup aidé quand même.
- Florian : Non mais arrête Marcel. Il faut rendre à César ce qui est à César. Fouad faisait tout le boulot et toi tu faisais l’inspecteur des travaux finis.
- Freya : Oui, toouut le monde dans l’ééquipe sait que c’est Fouaad qui fait le feu. En fait, au déébut, moi et Flôôrian, on devait le faire, mais on aarrivait pas. Alors on a deemandé à Fouad de nous reemmplacer, et au bout d’uune heure il avait rééussi.
- Denis : Finalement, ce que je retiens de tout ça, c’est que sur le camp, tout semble bien se passer dans votre équipe pour l’instant. Je vous souhaite de continuer comme ça. Mais pour ça, encore faudrait-il que vous puissiez continuer. Car avant cela, vous devez survivre à une épreuve terrible : le présent conseil. Vous le savez, vous êtes sept devant moi, et bientôt, vous ne serez plus que six. Très bientôt, devrais-je dire. Il est temps de procéder au vote.

Denis se tourne vers les Siktali.

- Denis : Daphné, vous êtes la première à aller voter.

Daphné va voter…
Yoan va voter…
Annaëlle va voter…
Théophraste va voter…
Zoraïda va voter…
Sylvain va voter…

Sylvain vote contre Fouad : “ Je vote contre toi pour me venger parce que tu ne m’as pas choisi dans ton équipe. ”

- Denis : Bien, vous avez tous voté. Je vais chercher l’urne, et je procède tout de suite au dépouillement.

*Visage de Victor*
*Visage de Perrine*
*Visage de Florian*
*Visage de Fouad*
*Visage de Freya*
*Visage de Véronique*
*Visage de Marcel*
*Visage de Daphné*
*Visage de Yoan*
*Visage d’Annaëlle*
*Visage de Théophraste*
*Visage de Zoraïda*
*Visage de Sylvain*

Denis ouvre l’urne et sort lentement le premier bulletin.

- Denis : Voici tout de suite, le premier bulletin de votre aventure.

Denis retourne le bulletin, faisant découvrir le nom du candidat ciblé par ce premier vote.

…………………
“ VICTOR ! ”

Regard sidéré de Victor. Denis sort le deuxième bulletin.

…………………
“ FOUAD ! ”

Fouad en est bouche bée.

- Denis : Une voix contre vous Fouad, une voix contre vous Victor. Tout de suite, le troisième bulletin.

…………………
“ FOUAD ! ”

…………………
“ VICTOR ! ”

- Denis : Nouvelle égalité. Deux voix contre vous Victor, deux voix contre vous Fouad. Sans plus attendre, voici le cinquième bulletin.

…………………
“ FOUAD ! ” (écrit FOIDD avec une écriture très moche, proche du gribouilli)

Le visage de Fouad se décompose.

- Denis : Trois voix contre vous Fouad, deux voix contre vous Victor. Voici le dernier bulletin, et il peut être décisif.

Denis sort le dernier bulletin, le lit, et son visage prend une expression énigmatique. Il prend bien son temps avant de le retourner.

.................................
...............................
............................
........................
....................
.................
..............
............
..........
........
......
....
...
..
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...........


“  FOUAD ! ”

- Denis : Fouad, prenez votre sac, allez chercher votre flambeau, et venez me rejoindre.

Fouad s’exécute, la mort dans l’âme et le visage marqué par la déception et l’incompréhension. Victor est tout aussi choqué, alors que Freya et Florian sont soulagés.

- Denis : Fouad, les aventuriers de la tribu Siktali ont décidé de vous éliminer, et leur sentence est irrévocable !

Denis éteint le flambeau de Fouad, marquant ainsi son élimination.

- Fouad : Bonne mère, je n’arrive pas à le croire ! Je n’avais rien vu venir, je ne pensais pas que les bleus s’abaisseraient à ça. Avec Victor, on pensait qu’ils voteraient au mérite. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, bonne chance à vous les rouges, allez le plus loin possible et vengez-moi.

- Denis : Avant de partir, Fouad, il vous reste une dernière mission : le vote noir. Vous allez devoir voter contre l’un des aventuriers de la tribu bleue, l'un des Siktali, ici présents.
- Fouad : Ah ben dans ce cas je vais faire comme eux, je vais voter contre le plus fort. Comment il s’appelle, déjà, le type roux avec la barbe ?
- Denis : Je suppose que vous parlez de Sylvain. Mais Fouad, en principe, le vote noir est censé être secret !
- Fouad : Mais ça ne sert à rien si je ne dis pas aux bleus contre qui il est, ils ne peuvent pas deviner.
- Denis : Après tout, c’est vous qui voyez. Au revoir, Fouad.

Fouad quitte le conseil.

- Denis : Les rouges, vous allez devoir vous trouver un nouveau capitaine. Après cette élimination, vous aurez compris que dans Koh-Lanta, rien n’est jamais acquis, quelle que soit votre position, vous pouvez à tout moment être éliminé. Le meilleur moyen d’être serein, c’est encore de gagner les épreuves d’immunité. Tâchez de vous en souvenir, dans deux jours, si vous ne voulez pas revenir au conseil une seconde fois.

Interview finale de Fouad : Je suis complètement dégoûté. J’étais tellement à l’aise dans cette aventure. Je n’ai fait aucune erreur, je me suis donné à fond, j’étais apprécié par toute mon équipe, et je suis éliminé en premier par une bande de crevettes rachitiques qui n’ont aucun mérite. Dans n’importe quelle autre saison j’aurais sans problème atteint au moins la réunification, mais il a fallu que je tombe sur LA saison où les règles changent. J’ai l’impression qu’on m’a volé mon aventure.

Détail des votes :

- Annaëlle vote contre Victor : “ Normalement c’est Fouad qui sort si tout se passe comme prévu, mais je vote Victor pour pouvoir me faire bien voir de Zoraïda au cas où j’aurais besoin d’elle pour la suite. ”
- Daphné vote contre Fouad : “ Rieng de personnel, mais tu es le plus foreuh de l’équipeuh des rougeuh. ”
- Sylvain vote contre Fouad : “ Je vote contre toi pour me venger parce que tu ne m’as pas choisi dans ton équipe. ”
- Théophraste vote contre Fouad : “ L’élément qui m’a définitivement convaincu que tu étais le plus menaçant est le fait que tu aies réussi à faire du feu. Tu n’as rien à te reprocher, mais tu es un rouge et je suis un bleu, je me dois de t’éliminer pour le bien de notre équipe des bleus. ”
- Yoan vote contre Fouad (écrit FOIDD) : “ Annaëlle que elle m’a dit de voter contre toi. Mais je l’ai oubliée de lui demander comment que ça s’écrit. *rire de débile profond* ”
- Zoraïda vote contre Victor : “ Je vote Victor paske nique la police. ”

Fouad est éliminé avec 4 voix sur 6.

Bilan au soir du 3ème jour :

Résultats des épreuves :

- Épreuve initiale : Natation en mer. Victoire de Fouad pour les hommes et Pauline pour les femmes, qui en récompense peuvent constituer leurs équipes respectives
- Confort d’équipe 1 : Parcours d’obstacle, les candidats étant attachés à une corde. Marcel, Delphina et les Siktali ne participent pas. Victoire des Nanuk.
- Immunité en équipe 1 : Traverser une poutre au-dessus de la mer sans tomber ni faire tomber ses coéquipiers. Fouad, Rébecca et les Siktali ne participent pas. Victoire des Ukaleq.

Candidats ne pouvant être dispensés d’épreuve : Marcel, Delphina, Rébecca.

Éliminations :

Fouad (31 ans) : éliminé le 3ème jour

Composition des équipes :

Nanuk

Freya (22 ans)
Victor (25 ans)
Véronique (34 ans)
Marcel (52 ans)
Perrine (47 ans)
Florian (21 ans)

Ukaleq

Pauline (26 ans)
Grégory (33 ans)
Rébecca (28 ans)
Jacques-Édouard (39 ans)
Delphina (30 ans)
Félix (29 ans)
Lucie (36 ans)

Siktali

Annaëlle (28 ans)
Daphné (30 ans)
Sylvain (41 ans)
Théophraste (37 ans)
Yoan (24 ans)
Zoraïda (42 ans)


Dernière édition par Guilleri le Mar 20 Déc 2016 - 17:13, édité 1 fois
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badabou
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Déc 2016 - 11:50

J'espère que Zoraïda va rester un moment; elle me fait rire Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 379098677
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Nitrus
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Déc 2016 - 21:22

Zoraïda et Annaëlle sont géniales, Florian aussi mdrrrr

j'ai adoré son confess "Freya je l’aime bien parce qu’elle me fait un peu penser à mon perso dans Skyrim." Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 379098677

Je suis contre ce genre de twist à la base mais là c'était juste excellent, Florian, Freya et Annaëlle ont sû très bien l'exploiter.


Mais sérieux c'est pas possible qu'ils castent un jour un débile profond comme Yoann :mékélicon:

Même si la majeure partie de tes perso sont des putains de caricatures, je les trouve très bonnes (mention spéciale à ce Grégory complétement cinglé) et hilarantes, et ça rends le jeu dynamique et d'ailleurs le changement de règle aussi

Ceux que je trouve peu intéressants pour l'instant sont Lucie, Jacques-Édouard, Daphné et Véronique, mais il faut toujours des candidats un brin lambda pour meubler

J'aime beaucoup l'état d'esprit de Delphina, mais Rebécca WTF ? elle nous fait un délire à la Sakhone/Ali... :mékélicon:

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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Déc 2016 - 6:14

j'attends la suite avec impatience. lovebave
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Guilleri
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Déc 2016 - 1:39

Épisode 2, partie 1 : convocation.

Conseil

Fouad vient tout juste dʼêtre éliminé, et les équipes bleues et rouges se sont séparées sans avoir pu discuter. Les Siktali sont déjà en route vers leur campement. Les Nanuk, sous le choc de lʼélimination de leur ancien capitaine, sont plus lents.

- Victor : Ce nʼest pas possible. Je ne comprends pas. Tous les votes étaient contre moi ou Fouad ! Ils ont fait un vote stratégique. Franchement, je trouve ça dégueulasse, pas vous ?
- Florian : Cʼétait à prévoir en même temps. Ça aurait été très con de leur part de voter contre quelqu’un de faible ou contre un fouteur de merde.
- Victor : Oui mais, et le mérite, dans tout ça ?
- Florian : Je te rappelle quʼau conseil final, il reste que deux personnes. Donc des “ méritants ” qui se font éliminer tu risques dʼen voir passer à la pelle.
- Victor : Oui mais, autant que les deux qui restent à la fin soient les plus méritants. Cʼest un peu nul si il reste deux mauvais candidats.
- Freya : De toute façon, maaiintenant cʼest fait, on peut rieenn changer.
- Véronique : Vois le bon côté des choses Victor, au moins cʼest pas toi qui sors.
- Victor : Encore heureux ! Cʼest vrai, ce nʼest pas moi qui sors, mais quand même, ça reste choquant.
- Florian : On se vengera plus tard, cʼest pas grave.

Les rouges rentrent sur le camp, partagés entre le dépit d'avoir perdu Fouad pour certains, et le soulagement pour dʼautres tels que Freya et Florian, contents que ce ne soit pas tombé sur eux.

Interview de Victor : Lʼattitude des bleus, cʼest vraiment petit. Profiter du fait quʼils peuvent voter contre nous pour éliminer le plus fort… Cʼest de la lâcheté. Un gros manque de dignité et de fair-play. Ce ne sont certainement pas mes valeurs.

Interview de Véronique : On a perdu Fouad, cʼest triste mais bon, cʼest le jeu. Au moins ce nʼest pas moi. De toute façon comme lʼa fait remarquer Florian, à la fin il nʼen restera que deux, et peut-être même pas des rouges. Chaque fois quʼun autre est éliminé, ça augmente les chances quʼon soit dans les deux à la fin. Moi je préfère voir les choses comme ça, on mʼa toujours dit que dans la vie il fallait voir le verre à moitié plein, et pas à moitié vide.

Interview de Florian : Victor nʼaccepte pas lʼélimination de Fouad, ça ne mʼétonne pas de lui. Mais il faudra bien quʼil sʼy fasse, cʼest fait, on ne peut plus reculer. Il croyait quoi ? Que les bleus allaient voter comme des cons contre Perrine au nom du mérite ? Ce que les gens comme Victor ne comprennent pas, cʼest que le mérite nʼexiste pas et nʼest quʼun prétexte pour justifier des stratégies que personne nʼose appeler comme ça alors que cʼen sont bel et bien. Les bleus ne sont pas si cons que ça, même cet ahuri de Yoan a voté correctement. Dʼailleurs en parlant de lui, jʼai hâte de le voir à lʼœuvre dans les épreuves. Vu sa performance lʼautre jour à la nage, je sens quʼon va bien rigoler.

4ème jour.

Nanuk

Après une nuit agitée, les Nanuk entament leur quatrième journée dʼaventure.

- Victor : Bon, ben il va falloir faire sans Fouad maintenant, vu quʼon nʼest plus que six.

Florian et Freya sont dans la forêt, à ramener du bois. Plus exactement, comme seule Freya a amené une machette, elle coupe du bois pendant que Florian ramasse ce quʼil trouve.

- Freya : Au fait, je tʼai pas encore dit meerci, ton plan ça a maarché, les bleus ont presque tous vôôté Fouad.
- Florian : Oh cʼest rien, si ça se trouve ce nʼétait même pas la peine. Vu les votes, jʼai un peu lʼimpression quʼen fait, ça se jouait entre Fouad et Victor, et que tʼétais tranquille. Mais bon, il valait mieux quand même assurer le coup.
- Freya : En fait jʼaurais paas crû, mais cʼétait plutôt riigolo, on leur racontait nʼiimmpôrte quoi et ils nous croyaient. Des fois au coonnseil, jʼavais envie de riigoler mais fallait que je me fôrce à ne paas le faire.
- Florian : Et ça peut nʼêtre quʼun début. On pourrait rester alliés, je suis sûr que si on se débrouille bien, on peut se retrouver tous les deux dans le carré final. On pourra faire plein de stratégies, ça va être très drôle.
- Freya : Ben éécoute, au déébut je ne pensais paas venir pour ça, mais poouurquoi pas. Maintenant tu as ma coonnfiance, je trouve quʼon s'eenntend bien depuis le déébut et ça me va si on atteint toouus les deux le carré fiinal.
- Florian : Ben ravi de lʼapprendre, je vois quʼon est sur la même longueur dʼonde. Alors cʼest réglé, nous voilà alliés.
- Freya : En plus, je sais que pour faire une bôônne équipe, il faut des gens qui se complètent muutuellement. Et toi et moi on se coommplète bien je trouve.
- Florian : Ça, cʼest sûr, on a des profils très différents. Les qualités de lʼun compensent les défauts de lʼautre. En plus, une grande sportive comme toi et un geek comme moi, personne ne va sʼattendre à ce quʼon soit alliés. Les gens vont sʼattendre à ce que toi, tu veuilles mʼéliminer parce que je suis trop faible et pas assez méritant, vu que cʼest ce qui se passe dʼhabitude. Et ils vont penser que moi, je vais avoir peur de toi et donc vouloir tʼéliminer car trop dangereuse. Sauf que non, perdu, ça ne va pas se passer comme ça. Si on joue bien, on devrait pouvoir faire notre chemin discrètement. Mais il va falloir quʼon y réfléchisse. On ne pourra pas avancer juste à deux, on devra forcément sʼallier à dʼautres personnes. Le tout cʼest de savoir qui.
- Freya : Ben faut s'allier à Victor et Vééronique.
- Florian : On verra comment ça évolue, cʼest peut-être encore un peu tôt. Si on se précipite trop on risque de se crasher. Et il y a un autre truc, même si on est alliés, il faut pas non plus quʼon soit tout le temps ensemble, et encore moins tout le temps isolés des autres. Ça ce serait le meilleur moyen de dégager au prochain conseil. Faut surtout pas quʼon fasse comme Jesta et Jérémy, ce serait une catastrophe.
- Freya : Ah oui, les deux paarias. Mais ils sont aallés loin quand même. Jesta elle était en fiinale.
- Florian : Ouais mais elle a eu zéro vote. Jesta était une goat, justement. Si jʼatteins la finale, jʼespère avoir un peu plus de votes que ça quand même. Au moins un pour lʼhonneur quoi. Ou mieux, assez de votes pour gagner. Mais zéro vote au jury final cʼest quand même un peu la lose.

Interview de Florian : Cʼest vrai que le conseil dʼhier sʼest plutôt bien déroulé, les bleus ont bien voté Fouad comme je le voulais. Je me demande si parmi eux il y en a qui pourront devenir des alliés plus tard, après la réunification. Comme ils nʼavaient pas le droit de parler, cʼest assez dur de vraiment les cerner. Jʼai quand même une petite intuition, je trouve quʼAnnaëlle et ce Théo-je-sais-plus-quoi sont plutôt roublards, quand Denis leur demande leur avis pendant les épreuves, leurs réponses ça fait un peu langue de bois.

Peu de temps après, Perrine découvre une bouteille échouée en mer.

- Perrine : BOUTEEEEEEIIIIIILLE !

Les Nanuk se réunissent pour découvrir le contenu du message.

- Perrine : Alors… “ Gardez les pieds sur terre, ne soyez pas tête en lʼair, ou bien votre feu tombera à lʼeau. ”
- Florian : Ah ben cʼest les flambeaux.
- Victor : Tʼes sûr ?
- Florian : À ce stade-là et avec une telle description, cʼest évident. Tu veux que ce soit quoi dʼautre ?
- Freya : Bon ben on va gaagner.
- Véronique : Mais la récompense des flambeaux cʼest pas le feu ? Ça va un peu servir à rien vu quʼon a déjà le feu. Si cʼest ça il vaut pas mieux quʼon se repose et quʼon laisse faire ?
- Florian : Mais on peut empêcher une autre équipe de lʼavoir, cʼest toujours ça. Tʼas envie de laisser les bleus gagner le feu après ce quʼils viennent de nous faire ?
- Victor : Alors ça non, pas question.

Interview de Florian : En fait, jʼapprouve totalement lʼidée de Véronique de se la couler douce à lʼépreuve si jamais la récompense cʼest le feu. Mais bon, maintenant que je commence à avoir une position pas trop mal dans cette équipe, grâce à Freya qui est maintenant officiellement mon alliée, jʼessaie dʼenfoncer un peu le clou en faisant croire que je pense avant tout pour lʼéquipe, alors quʼen fait je pense surtout à sauver mes fesses et à aller le plus loin possible.

Interview de Victor : Jʼavoue quʼune épreuve qui permet de gagner quelque chose quʼon a déjà, ce nʼest pas le top. Mais je vais rester fidèle à moi-même, je me dois de me donner à fond quelles que soient les circonstances. Si on gagne le feu, je suis sûr que Denis nous donnera autre chose à la place pour compenser. Et puis si ça se trouve ils sont tous à côté de la plaque et la récompense nʼest pas le feu. Ils partent tous du principe que cʼest ça mais en fait, quʼest ce quʼils en savent ?

Siktali

Les Siktali, eux, sont rentrés sur leur camp dʼexcellente humeur, du moins la majorité dʼentre eux. Seule Zoraïda semble mécontente des résultats du vote et ne dit mot. Cʼest donc de bon pied que les Siktali démarrent leur quatrième journée dʼaventure, prêts à enfin terminer leur cabane.

- Théophraste : Je suis confiant pour la suite de notre aventure. Grâce au conseil dʼhier soir, nous avons pu écarter Fouad de la compétition. Les rouges devraient sʼen trouver affaiblis, et nous avons donc plus de chances dʼaller loin nous-mêmes.
- Daphné : Je suis dʼaccoreuh. Je me demanndeuh si mainntenang on va participer aux épreuveuh. Pour lʼinstang ong nʼa encoreuh jamais participé.
- Annaëlle : On verra déjà quand la bouteille arrivera.
- Théophraste : En revanche, jʼignore comment procéder pour que Zoraïda soit mieux disposée à notre égard. Elle semble très fortement désapprouver notre décision dʼéliminer Fouad.
- Sylvain : Elle semble ? Cʼest pas elle semble, cʼest une certitude. Elle a quʼà faire la gueule, cʼest pas mon problème. Si elle est pas capable de comprendre que cʼest mieux pour elle que Fouad ne soit plus là, cʼest son problème, pas le mien.
- Théophraste : Mais il est fort regrettable que lʼun des membres de notre équipe des bleus fasse bande à part.
- Daphné : Jʼespèreuh que ce nʼest quʼuneuh mauvaiseuh passe, et quʼelleuh va se calmer plus tard.

Interview de Daphné : Je suis conntennte quʼong ait réussi à éliminer queleuhquʼung de très très foreuh chez les rougeuh. Jʼai ung peu moing peureuh de perdre mainntenang. Mais le problèmeuh cʼest Zoraïda, elleuh ne veut plus du tout nous pareuhler.

Interview dʼAnnaëlle : Ce premier vote sʼest déroulé comme prévu. Jʼai voté Victor pour que Zoraïda soit bien disposée à mon égard, mais je voulais que Fouad sorte. En fait, jʼai bien compris quʼaprès la réunification, Zoraïda ne voterait jamais, jamais contre Fouad, et sʼallierait avec lui à la première occasion, et au jury final, elle voterait pour Fouad peu importe qui se trouve en face. Il fallait que jʼempêche ça et que je me débarrasse de Fouad avant quʼil ne devienne trop menaçant. Heureusement, cʼétait plutôt facile. Sylvain aurait forcément voté Fouad, Yoan il suffisait de lui demander, et pour Daphné et Théo en fait les rouges ont fait le travail à ma place sans le savoir. Jʼai bien compris que Florian et Freya voulaient quʼon vote Fouad, leur manière de lui lécher les bottes jʼai tout de suite compris que cʼétait du cinéma hyper faux-cul et quʼils voulaient surtout quʼon ait peur de Fouad et quʼon vote du coup contre lui, mais cʼétait bien joué de leur part vu que Daphné et Théo nʼy ont vu que du feu. En fait, cʼest un peu dommage que Florian ne soit pas dans mon équipe, il a lʼair très stratège, ça aurait pu faire un bon allié. Bon après je dis ça, mais si ça se trouve, ça va être le premier que jʼéliminerai après la réunification. Même sʼil mʼest sympathique, si je ne peux rien tirer de lui et quʼil ne me sert à rien, je ne vais pas me gêner.

Interview de Sylvain : Fouad est parti, et je suis content de voir quʼon était quatre à voter pour lui. Les deux votes pour Victor je suppose que lʼun des deux cʼétait Zoraïda, lʼautre jʼen sais rien et je mʼen fous, ce qui compte cʼest que jʼaie eu ma vengeance. Par contre il a mis son vote noir contre moi, cet enfoiré. Je ne sais pas comment, mais il SAVAIT que jʼai voté contre lui et il a voulu se re-venger, jʼen suis sûr. Jʼespère que je ne vais pas me faire éliminer à cause de ça, je le prendrais très mal.

Interview de Zoraïda : Vazi les autres y zʼont quand même voté Fouad alors que jʼleur avais dit dʼpas lʼfaire, jʼsuis dégoûtée ! Jʼsuis sûre y vont voter contʼ moi la prochaine fois. Jʼai plus envie dʼleur parler, toute façon cʼest des connards et ça changera rien. Sauf pʼtʼêtre Annaëlle, je crois cʼest elle quʼa aussi voté Victor.

Daphné et Annaëlle se promènent sur la plage. Une telle promenade matinale est devenu une sorte de rituel pour elles. Alors quʼelles se préparaient à y mettre fin et à se mettre au travail, elles découvrent une bouteille échouée en mer.

- Annaëlle : Ah ben tiens, juste quand je commençais à me demander pourquoi on nʼavait pas encore reçu de bouteille.
- Daphné : Tu crois quʼong va enfing pareuhticiper commeuh tout le mondeuh ?
- Annaëlle : On verra bien. Je te laisse lʼhonneur de ramasser la bouteille pour la lire aux autres.
- Daphné : Pourquoi cʼest toujours-euh moi ?
- Annaëlle (en tentant dʼimiter lʼaccent de Daphné) : Par-ceuh que djʼaimeuh bien tonne accennte.
- Daphné : *rires* Tu éxaggèreuh, je ne parleuh pas commeuh ça. Là tu mixeuh avé lʼannglais.
- Annaëlle : Je dois dire que je nʼai jamais entendu parler anglais avec lʼaccent du Sud, ça doit être super marrant.
- Daphné : Accent du Sud-Ouest, mereuhci ! Ne me connfong pas avé les Marseillais.
- Annaëlle : Oh ça yʼa pas de risque, toi tu bosses beaucoup sur le camp, alors que les marseillais dans Koh-Lanta ils foutent jamais rien.
- Daphné : Pas que sureuh Koh-Lanta, dʼailleurs. Chez eux, la siesteuh cʼest ung sport nationaleuh, ils en fong mêmeuh des compétitiong. Ils appelleuh ça la pétaanqueuh, mais cʼest pareil.
- Annaëlle : Oui, cʼest vrai quʼils vivent un peu dans un monde à part. Disons que pour eux, les jours ne durent pas vraiment vingt-quatre heures. Je me souviens quand je devais bosser avec des marseillais. Le premier quart de la journée ils sont encore endormis donc ils ne sont pas très actifs, le deuxième quart ils ont faim et pensent déjà au repas de midi, donc ils ne sont pas très actifs. Le troisième quart ils digèrent, donc ils ne sont pas très actifs. Le dernier quart ils sont fatigués parce que c'est la fin de la journée, donc ils ne sont pas très actifs non plus.

Assez rapidement, les Siktali sont réunis en cercle sur la plage.

- Daphné : Aloreuh… “ Gareuhdez les pieds sur-euh terreuh, ne soyez pas têteuh en lʼair, ou bieng votreuh feu tombeuhra à lʼeau. ”
- Théophraste : Il semblerait que cette fois-ci, nous participerons.
- Annaëlle : Pour la description ne cherchez pas, cʼest les flambeaux. Yʼa toujours cette épreuve vers le début.
- Sylvain : Yʼa pas une partie dans lʼeau pour les flambeaux ?
- Daphné : Si, je crois.
- Yoan : Oh non ! Que moi je sais pas nager !
- Sylvain : Fait chier, les épreuves aquatiques, cʼest pas mon truc.

Ukaleq

Chez les Ukaleq, le conseil nʼest quʼune préoccupation lointaine. Ils sont plus préoccupés par les ronflements de Grégory, qui a une nouvelle fois perturbé le sommeil de ses coéquipiers, et par le manque de motivation de Rébecca, malgré les tentatives de ses coéquipiers de la remotiver. Pour lʼinstant, Rébecca est la seule de lʼéquipe à ne pas sʼêtre levée.

- Félix : Je me demande qui les bleus ont éliminé chez les rouges.
- Pauline : Tu te demandais déjà ça hier, comment tu veux quʼon sache ?
- Delphina : Victor, Fouad ou Freya, cʼest forcément lʼun des trois. De toute façon on va vite le savoir, normalement yʼa un confort ce matin.
- Jacques-Édouard : Jʼespère que cʼest un confort où on gagne le feu, ça commence à être pénible sans.
- Pauline : Hum hum, rappelle-moi qui est dessus depuis trois jours sans y arriver déjà ?
- Jacques-Édouard : Oui ben ça va hein !
- Delphina : Arrêtez de vous focaliser sur ce qui ne va pas. Hier on a terminé la cabane, ce nʼest pas rien.
- Félix : Cʼest possible en plus quʼon gagne le feu au confort dʼaujourd’hui, cʼest presque toujours la récompense du premier ou du deuxième confort.
- Lucie : Jʼespère que Rébecca sera en meilleure forme aujourdʼhui, ça fait deux jours quʼelle ne fait plus rien.
- Félix : Oui, en fait elle était active le premier jour, puis plus rien.
- Delphina : Et pourtant ce nʼest pas faute dʼavoir essayé de la remotiver. Hier jʼai fait ce que je pouvais, mais de son côté elle ne fait pas vraiment dʼeffort donc ça ne sert pas à grand-chose. Jʼai vraiment peur de ce que ça va donner si ça continue comme ça.
- Pauline : Voilà ce que cʼest quand les gens se surestiment et se croient capables de venir ici alors quʼen fait cʼest des grosses loques.
- Grégory (criant depuis la plage) : Eh ! Les jaunes ! La bouteille est arrivée !

Interview de Delphina : Je ne sais plus quoi faire avec Rébecca. Quand je lui donne des conseils elle me répond “ oui, oui, je vais le faire ”, mais concrètement derrière il ne se passe rien, cʼest comme si elle oubliait tout au bout dʼune seconde. Quʼest-ce que je suis censée faire ? Les autres mʼaident un peu mais ça ne change rien. Bon forcément, Pauline ne fait que lʼenfoncer, ça nʼarrange rien. Mais en même temps sur le coup elle nʼa pas entièrement tort, Rébecca se comporte comme une chiffe molle et cʼest pénible pour toute lʼéquipe comme pour elle-même. Et puis on ne peut pas passer notre temps à la remotiver, les tâches sur le camp ne vont pas sʼeffectuer toutes seules comme par magie. Au point où on en est, notre meilleur espoir cʼest dʼavoir le feu, peut-être que ça remotivera Rébecca.

Interview de Pauline : Rébecca ce dont elle aurait besoin, cʼest dʼun bon gros coup de pied dans le derche et dʼune bonne paire de baffes. Elle nʼa pas dû en recevoir assez quand elle était petite, elle a sûrement reçu une éducation de lopette, et cʼest pour ça que maintenant, elle nʼa aucun mental. Non mais attends, cʼest pitoyable à ce stade, même les trois bons à rien de lʼéquipe sont meilleurs quʼelle maintenant, vous vous rendez compte ? En plus on va avoir une épreuve et on nʼaura pas le droit de lʼécarter, je le sens très mal.

Les Ukaleq se sont réunis pour prendre connaissance du contenu de la bouteille.

- Grégory : “ Gardez les pieds sur terre, ne soyez pas tête en lʼair, ou bien votre feu tombera à lʼeau. ”
- Félix : Yes ! Cʼest le feu.
- Lucie : Bon ben là, faut absolument gagner. Vous inquiétez pas, je suis sur-motivée, je suis prête à affronter les grand gaillards rouges au bras de fer sʼil le faut !
- Pauline : À les affronter peut-être, mais pour ce qui est de les battre ne te fais pas trop dʼillusion.
- Delphina : Pauline ! Ne la démotive pas juste avant une épreuve. Gagner le feu ce serait vraiment bon pour nous, il faut quʼon soit tous très motivés.
- Pauline : Ouais ben pour Rébecca, jʼai pas lʼimpression que ce soit le cas.
- Delphina : Bien sûr que si. Rébecca va se donner à fond sur lʼépreuve, tout à lʼheure. Nʼest-ce-pas, Rébecca ?
- Rébecca : Euh… je vais essayer. (Delphina fronce les sourcils et lui jette un regard sévère) Euh je veux dire, oui oui, bien sûr, je vais le faire.
- Jacques-Édouard : Allez, on y croit tous une fois ! On va encore gagner, comme à lʼépreuve dʼimmunité.
- Félix : Moi je suis déjà à fond dedans. Dʼailleurs pourquoi on reste ici sur la plage ? Quʼest-ce quʼon attend ? On devrait se hâter ! Allons chercher notre feu !

Interview de Rébecca : Jʼappréhende cette épreuve et jʼy vais à reculons. Je ne suis pas très en forme aujourdʼhui et je nʼai pas vraiment le moral. Mais je vais quand même essayer de faire de mon mieux.

Interview de Félix : En fait je fais genre que je suis motivé et que jʼai hâte dʼen découdre, mais si cʼest la même épreuve des flambeaux que dʼhabitude, je vais être nul… Cʼest une épreuve très physique, trop physique pour moi. Cʼest méchant de dire ça, mais jʼespère que Rébecca va se planter plus que moi à cause de sa sous-motivation, comme ça moi on me laissera tranquille. Je vais me donner à fond, mais comme le dirait méchamment Pauline, même quand je me donne à fond sur une tâche très physique, le résultat nʼest pas terrible. Pourquoi ils font pas des épreuves de musique ? Là je serais très fort.

Interview de Grégory : Rébecca se comporte de plus en plus comme une oméga. Pourtant, Delphina nʼarrête pas de la prévenir et de lui dire de faire attention et de corriger ça, mais Rébecca nʼécoute rien. Il faudra pas quʼelle vienne pleurer plus tard si elle se retrouve avec toute la meute sur le dos. Mais bon, de toute façon, toute meute a besoin dʼun oméga. Si ce nʼétait pas Rébecca, ce serait quelquʼun dʼautre, et mieux vaut nʼimporte qui dʼautre que moi. Jʼespère seulement que ça ne va pas trop nous nuire dans les épreuves. Je me doute bien que Rébecca va être nulle sur les prochaines épreuves, mais yʼa nul et nul. Yʼa nul pas terrible, et yʼa nul vraiment catastrophique qui faut perdre toute lʼéquipe.


Dernière édition par Guilleri le Mer 5 Mai 2021 - 23:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeVen 23 Déc 2016 - 18:19

Je vais lire le dernier épisode, je verrais le reste quand j'ai le temps. Après pour toi et Nitrus, je verrais bien un code pour avoir une bonne présentation.

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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeVen 23 Déc 2016 - 22:35

C'est un plaisir de lire ta fic à chaque fois que je me marre comme devant un bon dessin animé Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 379098677

Marcel qui nous la joue à la Brigitte :mékélicon: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 581940

Cela dit même si j'ai mit aussi une raciste dans une de mes fics, je pense pas qu'aujourd'hui la prod en re-sélectionnerait lol

j'adore aussi la justification du vote de Zoraïda "Je vote Victor pask Nique la police ! " :bervatefer: :sevil: :naan:

Au fait Zoraïda c'est pas un prénom rebeu mais espagnol sikomsa

quoiqu'elle est peut-être arabo-andalouse, en tout cas osef ce qu'il compte c'est qu'elle nous divertisse à gogo isabelsourit
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Déc 2016 - 5:25

Anaelle et son GOAT (mouton) Yoan VS Florian et son GOAT Marcel ? Ça serait pas mal ça tiens :p
Ou alors ils travaillent ensemble en réunification (les deux GOAT plus les 2 strateges).

En tout cas sans Anaelle et Florian la saison ne serait pas la meme :DD:


les jaunes sont chiants par contre :samgonfle: :ggdslaplace:

Les rouges et bleus sont marrants surtout les rouges meme si ma préférée (Zoraida) est chez les bleus lovebave
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Déc 2016 - 5:45

J'espere que les rouges ou les bleus iront au prochain conseil histoire de bien se marrer :mékélicon:
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeLun 26 Déc 2016 - 15:52

Épisode 2, partie 2 : Épreuve de confort.

Confort

Les trois équipes se rendent sur lʼîle de Mediokacoatl. Trois portes-feu flottent sur la mer et semblent nʼattendre quʼune seule chose, cʼest que les candidats viennent les récupérer. Dans la forêt, on distingue au loin trois tours chacune surmontée dʼun brasero éteint. Chaque porte-feu est relié à lʼune des tours par une corde. Les trois équipes attendent les instructions de Denis Brogniart. Les Ukaleq, curieux de savoir quel candidat a été éliminé, jettent des coups dʼœil à lʼéquipe des Nanuk.

- Denis : Bonjour les bleus. Bonjour les jaunes. Bonjour les rouges.
- Les candidats : Bonjour Denis.
- Denis : Les jaunes, je vois que lʼissue du conseil dʼhier soir a lʼair de beaucoup vous intéresser. Je suppose que maintenant, vous savez qui a été éliminé.
- Jacques-Édouard : Fouad.
- Denis : Ça vous surprend ?
- Pauline : Non, on se doutait bien que les bleus allaient se conduire en pleutres et éliminer quelquʼun de fort.
- Denis : Vous pensez que les bleus auraient dû voter autrement, Pauline ?
- Pauline : Je nʼai pas dit quʼils avaient tort, nous on aurait fait pareil, mais faut reconnaître quʼun vote comme ça cʼest de la lâcheté.
- Victor : Bien sûr que ça en est, les bleus ont choisi la facilité.
- Théophraste : Nous avons simplement pris notre décision en ayant en tête le bien de notre propre équipe des bleus. Pour ma part, il s’agit dʼun choix que jʼassume parfaitement.
- Pauline : En tout cas nous ça nous arrange, les rouges vont être vraiment nuls maintenant quʼils nʼont plus leur capitaine. Gagner les épreuves devrait être bien plus facile pour nous maintenant. Donc merci les bleus.
- Marcel : Non mais les nuls tʼemmerdent ! Fouad nʼétait pas indispensable de toute façon. Nous on va être nuls ? Peuh ! Tu tʼes regardée avec ton équipe de bras cassés, avant de dire ça, tocarde ?
- Pauline : Ah non mais attends ! Tʼinsultes pas mon équipe ! Yʼa peut-être des bras cassés dans mon équipe, mais elle est toujours mieux que la tienne. Tu es juste rageux parce que tu sais que tu ne vas plus rien gagner maintenant.
- Delphina : Euh, Pauline… Ce nʼest peut-être pas la peine de les provoquer.
- Marcel : Tu me fais pitié, espèce de sale punk. Toi et ton équipe pourrie, vous ne mʼimpressionnez pas, je nʼai pas peur dʼune équipe ridicule dans laquelle les…
- Victor : MAIS OOOHHHH ! MARCEL, FERME-LA UN PEU ! Tu te rends compte que tʼes en train de nous faire passer pour des blaireaux ? Ne réponds pas à ces provocations, cʼest exactement leur but.
- Denis : Je constate que ce vote a éveillé des tensions entre les différentes équipes. Mais à votre place, je ne gaspillerais pas mon énergie en simples paroles. Car si vous êtes ici, cʼest avant tout pour disputer une épreuve de confort. Avant toute chose, sachez, les Siktali, que votre avantage… prend fin. Vous êtes désormais logés à la même enseigne que les deux autres équipes. À ce titre, vous participerez aux épreuves comme tout le monde. Et désormais, en cas de défaite à une épreuve dʼimmunité, il reviendra à lʼéquipe perdante dʼéliminer lʼun de ses propres membres.

Des murmures soulagés se font entendre dans les rangs des Ukaleq et des Nanuk. Même les Siktali semblent se réjouir de la nouvelle, à lʼexception de Théophraste.

- Denis : Je ne pensais pas quʼune telle nouvelle vous réjouirait à ce point. Je vous vois sourire, Zoraïda.
- Zoraïda : Wesh, jʼvais pouvoir éliminer des bolosses quʼjʼaime pas, cʼest cool.
- Denis : Ça a le mérite dʼêtre clair, au moins. Mais ne craignez-vous pas que ces… “ bolosses ”, pour reprendre votre formulation pour le moins originale, aient la majorité des votes et vous éliminent avant que vous ne puissiez le faire ?
- Zoraïda : Vazi y zʼont pas intérêt, jʼvais leur niquer sa mère si y font ça.
- Denis : Hmm… je préférerais que vous évitiez dʼimpliquer les familles des autres candidats, à lʼavenir. Contentez-vous dʼen découdre avec les autres candidats eux-mêmes dans les épreuves et les conseils et laissez leurs proches en dehors de tout ça.
Bon, et vous, Victor ? Avez-vous autant hâte que Zoraïda dʼéliminer vos coéquipiers ?
- Victor : Absolument pas, Denis. Je préférerais quʼon gagne toutes les immunités pour ne jamais avoir à le faire. Cela dit, quitte à perdre une immunité, autant quʼon sʼélimine entre nous plutôt que demander aux bleus de le faire à notre place. On a vu le résultat… Au moins, entre nous, on peut en discuter et faire un vote au mérite.
- Denis : Vous êtes dʼaccord avec cela, Florian ?
- Florian : Ah mais bien sûr, tout à fait, je pense que toute lʼéquipe des rouges, on est dʼaccord pour voter au mérite.
- Freya : Ça de toouute façon. Si on doit vôôter, on va éliminer les iinndésirables.

La majorité des rouges hochent la tête, mais Marcel et Perrine semblent ne pas comprendre où Freya veut en venir et froncent les sourcils, perplexes.

- Denis : Encore ce fameux “ mérite ” ? Cʼest décidément un mot qui revient très souvent chez vous, les rouges. Nous verrons bien quels secrets se cachent derrière ce mot, si vous repassez me voir au conseil, un jour.
Et vous alors les jaunes ? Que pensez-vous de lʼidée de vous éliminer entre vous ? Rébecca ?
- Rébecca : …

Rébecca ne réagit pas.

- Denis : Rébecca ?

Pauline donne un coup de coude à Rébecca, qui sursaute.

- Rébecca : Hein ? Que ? Quoi ?
- Denis : Dites-moi, Rébecca, vous nʼétiez quand même pas en train de somnoler, par hasard ?
- Rébecca : Euh… Je crois que jʼétais un peu ailleurs.
- Denis : Je souhaiterais quand même éclaircir un point. Sachez que quand vous êtes sur votre camp, je nʼai rien contre le fait que vous fassiez la sieste, cʼest une affaire entre vous et votre équipe. Mais pendant les épreuves et pendant mes explications, je vous demanderais à tous dʼêtre attentifs, et de ne pas vous endormir. Lʼaventure est épuisante, je vous lʼaccorde, mais pour le moment, il nʼy a pas encore dʼépreuve de sieste dans Koh-Lanta. Tâchez, Rébecca, dʼêtre attentive à mes explications, si vous ne voulez pas conduire votre équipe vers la défaite.
Bien, parlons donc de cette épreuve de confort. Aujourdʼhui, cʼest un passage obligé dans Koh-Lanta : lʼépreuve des flambeaux. À la clé, comme certains dʼentre vous lʼont peut-être deviné, le feu. Lʼéquipe la plus performante gagnera le feu directement, la deuxième équipe gagnera trois allumettes, et lʼéquipe la moins performante ne gagnera rien du tout.
Le principe de lʼépreuve est simple. Chaque équipe dispose de son propre porte-feu qui, comme vous pouvez le constater, est déjà enflammé. Vous devez amener votre porte-feu jusquʼà un support situé au pied des tours que vous voyez là-bas. Ce support est lui-même relié à une poulie qui vous permettra de soulever le porte-feu. Pour compliquer les choses, les portes-feu sont pour lʼinstant attachés à six cordes qui les maintiennent en mer. Pour les libérer, il vous faudra plonger pour dénouer les cordes afin de pouvoir les retirer. Il y a six cordes à dénouer par équipe. Vous pouvez répartir les candidats sur les cordes comme bon vous semble. Une fois le porte-feu placé dans son support, lʼun ou lʼune dʼentre vous devra grimper au sommet de la tour, et utiliser une des torches qui sʼy trouvent. Les autres devront utiliser la poulie pour soulever le porte-feu, de manière à ce que le candidat placé au sommet de la tour puisse lʼutiliser pour enflammer sa torche. Une fois ceci fait, il devra enflammer le brasero. La première équipe à enflammer son brasero gagne le feu, la deuxième à y parvenir gagne trois allumettes, la dernière ne gagne rien du tout. Des questions ?
- Lucie : Euh oui, quʼest-ce quʼil se passe si on enflamme la tour par erreur ?

Certains candidats rient à cette question.

- Denis : Ne riez pas, cʼest une question légitime. Sachez que les tours sont faites de bois ignifugé, vous ne les enflammerez pas si facilement. Si malgré tout vous y parveniez, comme les tours ont été placées dans lʼeau, vous nʼaurez quʼà sauter. Bien évidemment, pour optimiser vos chances de succès, je vous déconseille dʼenvoyer un empoté au sommet de la tour, mais cʼest vous qui voyez.
Bien, si tout le monde a compris, avant de commencer, les Ukaleq, vous avez une femme de plus que les autres équipes, donc lʼune de vous ne participera pas. Delphina et Rébecca ayant déjà été dispensées, vous ne pouvez pas les désigner. Vous avez donc le choix entre Pauline et Lucie. Qui ne participera pas ?

Les jaunes discutent pour déterminer qui ne participera pas.

- Lucie : Je la sens pas trop, cette épreuve, peut-être quʼil vaut mieux que ce soit moi qui ne participe pas.
- Pauline : Tu ne sens aucune épreuve, de toute façon. Si cʼest toi maintenant, ce sera moi demain à lʼimmunité, et ça ça va pas. Je refuse que mon sort soit entre les mains de quelquʼun dʼautre dans une épreuve dʼimmunité. Donc maintenant cʼest moi qui me désigne.
- Lucie : Moi je veux bien, mais dans ce cas viens pas te plaindre si on perd cette épreuve.
- Pauline : Débrouille-toi pour ne pas nous faire perdre, cʼest tout.

- Denis : Alors, les jaunes, avez-vous pris votre décision ?

Pauline lève la main.

- Pauline : Ce sera moi, je ne participerai pas.
- Denis : Très bien. Pauline, venez vous placer à côté de moi.

Les trois équipes se mettent en place. Les règles leur imposent de démarrer lʼépreuve sur la plage.

- Yoan : Et moi, comment que cʼest que je fais ? Que je peux pas nager.
- Zoraïda : Oh putain cʼest vrai, quel bolosse !
- Daphné : On ne peut pas le laisser venireuh avé nous dang lʼeau.
- Annaëlle : Ouais, vaut mieux quʼil nous attende sur la plage, et quʼon se débrouille sans lui pour ramener le flambeau.
- Théophraste : Jʼapprouve, Yoan ne ferait que nous retarder et se mettrait inutilement en danger sʼil nous accompagnait dans lʼeau.
- Annaëlle : Tʼas entendu, Yoan ? Reste ici et attends-nous.
- Yoan : Ok, que ça je peux faire.
- Sylvain : Super, on nʼest que cinq pour récupérer le feu et moi je suis pas à lʼaise dans lʼeau.
- Théophraste : Ce nʼest rien, je suis certain que nous saurons nous débrouiller. Tachons de conserver notre motivation.

Les équipes ont encore trente secondes pour mettre au point leur stratégie, avant que Denis nʼannonce le départ.

- Denis : Tout le monde est en place ? Très bien. Trois… Deux… Un… Top ! Cʼest parti !

Les trois équipes sʼélancent vers la mer, en direction de leurs portes-feu. Seul Yoan reste immobile, attendant le retour de ses coéquipiers sur la plage. Tous les autres rejoignent le porte-feu de leur équipe le plus rapidement possible, puis plongent pour dénouer une des cordes.

Les premiers à atteindre le porte-feu sont Freya et Victor chez les rouges. Ils sont talonnés par Grégory chez les jaunes. Les autres candidats sont plus lents. En queue de peloton, on trouve Florian chez les rouges, Félix et Delphina chez les jaunes, ainsi que Théophraste et Zoraïda chez les bleus. Rébecca, qui était lʼune des candidates les plus performantes lors de lʼépreuve de la nage du premier jour, nʼest cette fois-ci que dans le milieu de peloton. Globalement, lʼéquipe rouge est la plus rapide tandis que lʼéquipe bleue est la plus lente.

Dans chaque porte-feu, sept anneaux sont incrustés, et à travers chacun dʼeux passe une corde. Lʼun de ces anneaux est situé sur le dessous, au centre, et la corde qui passe à travers ne peut pas être retirée : elle sert à imposer au porte-feu un chemin bien précis et à empêcher les candidats de contourner les obstacles. Les six autres anneaux sont disposés en cercle, sur les côtés, et sont régulièrement espacés. Les cordes qui passent au travers maintiennent le porte-feu en mer, mais peuvent être retirées. Pour cela, il faut tout dʼabord défaire des nœuds sous lʼeau. Ces nœuds sont situés à trois mètres de profondeur, ce qui pose des difficultés aux candidats les moins sportifs.

Freya, Victor et Grégory sont les premiers à plonger pour défaire des nœuds. Chez les rouges, Marcel est le troisième à plonger, et est assez rapidement suivi de Véronique. Les rouges sont bien organisés, aussi chacun sait quelle corde dénouer dès son arrivée. Chez les jaunes, Jacques-Édouard et Lucie arrivent au porte-feu alors que Grégory a déjà plongé. Rébecca a ralenti, mais demeure néanmoins plus rapide que Delphina et Félix. Chez les bleus, Daphné est la première à arriver, alors que Sylvain et Annaëlle sont un peu plus loin derrière. Théophraste et Zoraïda arrivent lentement.

Freya suit la corde et arrive assez rapidement au nœud. Celui-ci est maintenu au fond de lʼeau par un autre anneau à travers lequel la corde passe, lui-même incrusté à un rocher impossible à déplacer, aussi défaire le nœud est bien la seule solution pour libérer la corde. Freya arrive à défaire le nœud assez rapidement, libérant ainsi les extrémités de la corde en une seule plongée. Il lui reste à remonter à la surface pour retirer complètement la corde. Victor et Grégory, eux aussi, ont défait leurs nœuds respectifs en une seule plongée. Marcel, lui, sʼapproche de son nœud et se prépare à le dénouer, tandis que Véronique aimerait bien en faire de même, mais elle peine à atteindre le fond. Perrine nʼen est pas encore là, car elle atteint tout juste le porte-feu, tandis que Florian traîne à lʼarrière.

Chez les jaunes, Grégory est remonté à la surface et est en train de retirer la corde de lʼanneau du porte-feu, tandis que Lucie est au fond de lʼeau et vient de commencer à dénouer son nœud. Jacques-Édouard a pris du retard, car il a commencé à sʼessouffler avant dʼatteindre le fond et nʼa eu dʼautre choix que de revenir en surface. Rébecca, de son côté, a atteint le porte-feu. Mais, distraite, elle décide de dénouer la mauvaise corde, choisissant sans sʼen rendre compte celle que Lucie est déjà en train de dénouer. À lʼarrière, Félix et Delphina atteignent enfin le porte-feu. Tous deux choisissent des cordes que personne nʼa encore dénoué.

Les bleus sont plus lents, personne chez eux nʼa encore dénoué de corde. Daphné est pour lʼinstant la seule de son équipe à se trouver au fond de la mer, en train de dénouer un nœud. Sylvain et Annaëlle descendent, chacun à leur manière : Sylvain nage, tandis quʼAnnaëlle tire sur la corde pour se tracter jusquʼau nœud. Théophraste vient seulement dʼatteindre le porte-feu, tandis que Zoraïda en est encore à nager pour le rejoindre.

À force de persévérance, Freya a terminé de libérer la première corde, tandis que Victor est sur le point dʼy arriver et que Marcel a réussi à dénouer le nœud et est en train de remonter vers le porte-feu. Freya et Victor se rendent compte que certains ont plus de difficulté, notamment Véronique et Florian. Véronique parvient maintenant à atteindre le fond de la mer, mais manque dʼair lorsquʼelle y arrive et nʼarrive donc pas à défaire la corde. Florian, mauvais nageur, ne parvient pas à atteindre le fond. Perrine dénoue la corde, très lentement, certes, mais elle y parvient.

- Freya : Viictor ! Quand on aura fiini, tu crois paas quʼon devrait aller aaiider les autres ?
- Victor : Si. Qui cʼest qui a le plus de mal ?
- Freya : Véronique et Flôôrian. Je vais aider Flôôrian, tu tʼoccupes de Vééronique, ok ?
- Victor : Ça marche.

Tandis que Victor termine de libérer sa corde, Freya se dirige vers le nœud qui pose tant de soucis à Florian.

Chez les jaunes, Grégory a terminé de libérer la première corde. Il plonge pour regarder où en sont les autres, et réalise quʼil reste une corde que personne nʼest en train de libérer. Sans attendre, il se dirige vers celle-ci. Pendant ce temps, Lucie défait petit à petit son nœud, mais cela lui prend du temps, et elle doit régulièrement retourner à la surface pour reprendre son souffle. Jacques-Édouard, lui, atteint enfin le fond pour la première fois. Mais il a à peine le temps de commencer à dénouer sa corde quʼil manque dʼair et doit retourner à la surface. Rébecca remarque enfin que Lucie est déjà affairée à la corde quʼelle a suivie, et rebrousse chemin vers la porte-feu. Delphina et Félix atteignent leurs nœuds respectifs. Pour y parvenir, Delphina, après avoir jeté un rapide coup dʼœil à lʼensemble des candidats, a copié la technique dʼAnnaëlle consistant à tirer sur la corde pour avancer, et Félix a copié cette même technique en regardant faire Delphina.

Daphné a terminé de dénouer le premier nœud bleu et remonte pour retirer la première corde, tandis que Sylvain défait son nœud. Annaëlle a atteint le nœud, mais elle manque rapidement dʼair en le dénouant et doit remonter à la surface. Lorsquʼelle replonge, elle ne peut plus reproduire sa technique consistant à tirer sur la corde, puisque celle-ci nʼétant pas placée verticalement, elle est à présent hors de portée. Annaëlle est donc obligée de nager vers le bas, et cela lui prend un certain temps. À lʼarrière, Théophraste en est toujours à la descente vers son nœud tandis que Zoraïda a enfin atteint le porte-feu.

Chez les rouges, on sʼorganise. Victor et Marcel ont terminé de retirer leurs cordes, faisant passer le compte à trois cordes retirées sur six dans leur équipe. Victor est immédiatement allé aider Véronique, tandis que Freya est déjà au fond de la mer, en train de dénouer le nœud de Florian. Pour gagner du temps, Florian et Véronique nagent tout deux vers le porte-feu, afin de pouvoir immédiatement retirer les cordes de leurs anneaux respectifs une fois que Freya et Victor auront fini de les dénouer. Perrine, qui est sur le point de finir de dénouer sa corde, a demandé à Marcel dʼen faire de même.

Lucie vient enfin de finir de dénouer sa corde, et essaie dʼatteindre le porte-feu au plus vite. Grégory dénoue tranquillement mais efficacement sa deuxième corde, tandis que Jacques-Édouard dénoue très lentement la sienne. Félix, lui, sʼest surpris lui-même en dénouant sa corde en une seule apnée, et nage à présent vers le porte-feu, alors que Delphina a beaucoup plus de mal et doit régulièrement remonter à la surface. Rébecca se montre toujours aussi brouillonne, elle réalise que toutes les cordes sont occupées et décide alors dʼaider quelquʼun, mais se dirige vers Grégory, qui parmi ses coéquipiers, est celui qui a le moins besoin dʼaide.

Les bleus restent lʼéquipe la moins avancée. Tout comme les jaunes, les bleus ont libéré une corde, grâce à Daphné. Celle-ci se dirige vers sa deuxième corde, mais a un retard non négligeable par rapport à Grégory. Sylvain vient juste de finir de dénouer sa corde, et a donc du retard par rapport à Lucie. Il faudra encore un certain temps avant quʼAnnaëlle ne termine de dénouer sa corde. Théophraste se montre extrêmement lent, tandis que Zoraïda nʼarrive pas à atteindre le fond de la mer.

Pendant ce temps, les rouges sont à deux doigts de terminer la première phase de lʼépreuve : Freya et Perrine ont terminé de dénouer leurs cordes, que Florian et Marcel retirent de leurs anneaux. Victor est donc le dernier à dénouer sa corde, tâche quʼil est sur le point dʼachever. Véronique ne peut quʼattendre quʼil ait terminé.

Chez les jaunes aussi, on commence à voir le bout. Lucie et Grégory libèrent leurs cordes respectives, et Grégory est le premier à terminer. Comme la dernière fois, il plonge pour voir comment progressent ses coéquipiers. Comme il voit que Jacques-Édouard vient tout juste de terminer de dénouer sa corde, il décide dʼaller aider Delphina. Félix est arrivé au porte-feu, et retire sa corde de son anneau. Rébecca est un peu perdue, et ne sait pas quoi faire.

- Lucie : Rébecca, mais enfin quʼest-ce que tu fabriques ?
- Rébecca : Je ne sais pas, je suis un peu dans le gaz. Je sais trop où faut aller.
- Lucie : Tʼas quʼà te mettre sur la dernière corde, pour aider à la retirer quand elle sera dénouée, ça nous fera gagner du temps.
- Rébecca : Dites, vous le direz pas à Pauline, hein ?
- Lucie : De quoi ?
- Rébecca : Que jʼai merdé et que jʼai rien fait jusquʼici. Elle va encore taper une crise si elle lʼapprend.
- Félix : Alors moi je veux bien prétendre que je nʼai rien vu, mais jʼai bien peur que Grégory ait tout vu et quʼil lui raconte tout après lʼépreuve.
- Lucie : Peut-être même quʼelle lʼa vu elle-même.
- Félix : Voir ce qui sʼest passé sous lʼeau ? Dʼaussi loin ?
- Lucie : Je sais pas, je dis ça comme ça.
- Rébecca : Je suis foutue…

Sylvain vient de libérer sa corde, et voyant que ses coéquipiers sont en difficulté, décide dʼaller aider Théophraste. Daphné, pour sa part, continue de dénouer sa deuxième corde, tandis quʼAnnaëlle vient enfin de terminer de dénouer sa première. La progression de Théophraste est toujours aussi lente, et celle de Zoraïda est totalement inexistante : elle continue dʼessayer, sans succès, dʼatteindre le fond de la mer. À chaque fois, elle arrive péniblement à descendre de deux mètres, fait ensuite du sur-place, et doit remonter au plus vite car elle manque dʼair. De plus, elle commence à fatiguer, et a donc de plus en plus de mal.

Victor nage vers le porte-feu : il a dénoué la dernière corde, et se prépare à se mettre en place pour déplacer le porte-feu. Ses coéquipiers retirent la corde tous en même temps, aussi la progression est très rapide.

- Freya : Allez les roouuges ! On est les meeiilleurs ! Les autres sont beaauucoup plus lents.
- Marcel : Bien sûr quʼils sont lents, je lʼavais bien dit moi, quʼils étaient nazes.
- Véronique : Pas la peine de les insulter non plus…

Jacques-Édouard vient de terminer de libérer sa corde. Revenu à la surface, il décide de prévenir ses coéquipiers.

- Jacques-Édouard : EH, LES JAUNES ! JʼAI DÉNOUÉ MA CORDE ! VOUS SAVEZ LA SORTIR DE LʼANNEAU UNE FOIS ?
- Lucie : Ok.

Lucie sʼexécute et retire la corde de Jacques-Édouard. Jacques-Édouard revient vers le porte-feu. Simultanément, Delphina termine enfin de dénouer sa corde, avant que Grégory ait eu le temps de la rejoindre, et nage lentement vers le porte-feu.

- Félix : Cʼest bon, je crois que Delphina a réussi, on y va.
- Rébecca : Ok.

Félix et Rébecca commencent alors à tirer sur la dernière corde de leur porte-feu afin de la retirer.

Alors que les rouges et les jaunes ont presque libéré leurs portes-feu, les bleus nʼont pour lʼinstant libéré que deux cordes. Sylvain est en train de plonger pour dénouer la corde de Théophraste, qui, ayant compris quʼil était inefficace dans cette tâche, décide de revenir au porte-feu. Pas très loin, il voit Zoraïda en difficulté, celle-ci ne parvenant toujours pas à atteindre le fond de lʼeau.

- Zoraïda : Vazi nique sa mère, jʼy arrive pas.
- Théophraste : Quelque chose ne va pas, Zoraïda ?
- Zoraïda : Wesh, jʼarrive pas à plonger. Ça mʼcasse le cul.
- Théophraste : Dans ce cas, retourne avec moi à notre brasero. Nous demanderons à lʼun de nos coéquipiers de te remplacer.
- Zoraïda : Mais vazi, jʼvais trop passer pour une bouffone.
- Théophraste : Nos coéquipiers savent très bien que nous nʼavons pas tous les mêmes aptitudes. Je suis persuadé quʼils comprendront.
- Zoraïda : Tʼfaçon ça mʼgave cette épreuve. Va pour ton plan. Mais si les autʼ y mʼengueulent jʼte nique ta mère.
- Théophraste : Euh… Comme dirait Denis, jʼaimerais que tu évites de parler de faire des choses obscènes avec mes parents, qui nʼont rien à faire dans cette histoire.
- Zoraïda : Mais wesh vous êtes trop des bolosses, vʼcomprenez pas quʼcʼest une expression ou quoi ?
- Théophraste : Certaines expressions sont plus déplacées que dʼautres.

Au porte-feu bleu, Annaëlle et Daphné sont en train de retirer leurs cordes. Annaëlle achève sa tâche en premier.

- Annaëlle : Fiou, enfin. Plus que trois. Il reste qui ?
- Daphné : Moi jʼeng suis à ma deuxièmeuh cordeuh, et Sylvaing aussi, il est allé aider Théo.
- Annaëlle : Et Zoraïda ?
- Daphné : Je supposeuh quʼelle est toujours sur sa cordeuh.
- Annaëlle : Dans ce cas pourquoi elle revient avec Théo ?
- Daphné : Cʼest uneuh bonne questiong. Peut-être quʼelle a fini.
- Annaëlle : Ben je vais mʼoccuper de sa corde alors, ça nous fera gagner du temps.

Annaëlle tire sur la corde de Zoraïda, espérant pouvoir la récupérer. Mais la corde ne bouge pas dʼun pouce. Annaëlle plonge la tête sous lʼeau pour voir ce quʼil en est.

- Annaëlle : Et ben en fait, je crois quʼelle nʼa pas réussi et quʼelle revient bredouille.
- Daphné : Et merdeuh ! Ça va nous faireuh perdre pleing de temps ! Qui cʼest qui va sʼoccuper de cette cordeuh ?
- Annaëlle : Ben en fait… jʼy serais bien allée, mais je suis très, très lente. Tʼas bien vu, tʼas eu le temps dʼen dénouer deux quand moi je nʼen ai dénoué quʼune. Et avec la fatigue…
- Daphné : Beuong, jʼai commpris. Ong ne peut pas attendreuh de demannder à Sylvaing qui de touteuh façon nʼest pas très à lʼaiseuh nong plus. Je suis partie pour ma troisièmeuh cordeuh.
- Annaëlle : Courage ! Tu seras notre héroïne. Tʼauras fait la moitié des cordes à toi toute seule. Vas-y tout de suite, je mʼoccupe de ta corde.

Daphné se dirige donc vers la dernière corde pour la dénouer, tandis quʼAnnaëlle achève de retirer la quatrième corde.

Pendant ce temps, Yoan sʼest allongé sur la plage et regarde les oiseaux voler dans le ciel.

- Yoan : Jʼai souvent rêvé que dʼêtre un oiseau. Je suis un petit oiseau ! Cui cui cui cui cui cui cui cui cui !

Les rouges viennent de terminer de libérer leur porte-feu, et sont donc la première équipe à y parvenir. Ils se mettent maintenant en place pour déplacer le porte-feu. Ils essaient de répartir au mieux les candidats en fonction de leur force respective. À lʼavant se trouvent Marcel et Freya, au milieu Véronique et Florian, et à lʼarrière Victor et Perrine. Une fois en place, ils démarrent la phase suivante de lʼépreuve : déplacer le porte-feu jusquʼau support placé au pied de la tour. La première étape pour y parvenir consiste à ramener le porte-feu sur la terre ferme.

- Denis : Avantage aux rouges, qui ont libéré leur porte-feu et le ramènent vers la plage. Les jaunes, les bleus, ne lâchez rien ! Vous pouvez encore espérer rattraper les rouges.

Moins dʼune minute plus tard, les jaunes, eux aussi, terminent de libérer leur porte-feu, et se mettent en place pour le transporter. Ils ont décidé de mettre Grégory et Rébecca à lʼavant, Delphina et Félix au milieu, Lucie et Jacques-Édouard à lʼarrière. Les rouges sont assez loin devant lorsquʼils démarrent leur course.

- Denis : Les jaunes ont eux aussi libéré leur porte-feu. Ils peuvent encore revenir sur les rouges et terminer premiers. Attention, les bleus ! Plus vous mettez de temps à libérer votre porte-feu, plus il sera difficile pour vous de rattraper les autres équipes.

Mais les bleus nʼen ont pas encore terminé avec la libération du porte-feu : il leur reste encore deux cordes à retirer. Sylvain a terminé de dénouer sa deuxième corde, quʼAnnaëlle, Théophraste et Zoraïda retirent de son anneau. Daphné est en train de dénouer la dernière corde.

Les rouges et les jaunes progressent, sans que lʼécart entre les deux équipes ne change.

Les bleus terminent de retirer leur cinquième corde. Un peu plus tard, ils voient Daphné sortir de lʼeau, et lèver le pouce.

- Daphné (criant au loin) : Cʼest bong ! Vous pouvez enlever la cordeuh !

Ses coéquipiers sʼexécutent, tandis que Daphné nage dans leur direction. Il ne leur faut pas longtemps pour retirer la dernière corde. Lorsque Daphné les rejoint, ils se mettent en place pour transporter leur porte-feu.

Mais pendant ce temps, les rouges atteignent la plage. À présent, ils nʼont plus besoin de nager pour avancer, mais doivent porter leur porte-feu.

Alors que les jaunes se rapprochent de la plage, Rébecca lâche le porte-feu par inadvertance. Les autres ne le remarquent pas immédiatement, continuent dʼavancer, et Rébecca se retrouve dans lʼeau, sous le porte-feu.

- Grégory : Oh punaise…

Rébecca semble un peu sonnée, mais elle refait surface rapidement.

- Delphina : Rébecca, ça va ?
- Rébecca : Jʼai un peu bu la tasse, mais ça va.
- Lucie : Essaie de rester concentrée, quand même. On nʼest pas en avance.
- Rébecca : Oui oui, je vais faire attention.
- Jacques-Édouard : Je propose quʼon échange nos places une fois, tu seras peut-être plus à lʼaise derrière.
- Rébecca : Ok, si tu veux.

Rébecca et Jacques-Édouard échangent leurs places, ce qui fait perdre quelques précieuses secondes supplémentaires aux Ukaleq.

Les bleus ont enfin démarré la seconde phase de lʼépreuve. À lʼavant de leur cortège se trouvent Sylvain et Daphné, à lʼarrière Annaëlle et Théophraste, tandis que Zoraïda est seule au milieu, du côté de Théophraste et Daphné. La maladresse de Rébecca leur a profité, car ils ont pu diminuer la distance entre eux et les jaunes, sans toutefois parvenir à les rattraper. Ils voient les jaunes atteindre la plage.

- Denis : Les rouges arrivent au premier obstacle !

En effet, devant les rouges se trouve une poutre en bois, et en-dessous, la corde quʼils doivent suivre est enterrée dans le sable. La marche à suivre est évidente : il leur faut creuser pour avancer. Le trou doit être assez grand pour permettre au porte-feu de passer.

- Victor : Bon, on sʼy met tous, il faut quʼon garde notre avance.
- Florian : Je suggère quʼon creuse des deux côtés de la poutre, on a quʼà se répartir comme pour le flambeau.
- Freya : Ouais, bônne idée.

Les rouges creusent donc, en se mettant à trois de chaque côté pour aller plus vite. Ils déterrent rapidement la corde, mais leur trou nʼest pas encore assez grand pour laisser passer le porte-feu.

Les jaunes arrivent au niveau de la poutre et semblent rattraper les rouges, mais cʼest seulement en apparence : ils doivent eux aussi creuser et nʼont pas encore commencé.

- Denis : Les jaunes atteignent le premier obstacle. Les jaunes et les rouges sont au coude-à-coude, tout est encore possible !

- Delphina : Bon, on fait comme eux, trois de chaque côté. Grégory, Lucie, avec moi.
- Grégory : Je sens que ça va me plaire ça, des fois je joue à creuser avec mes chiens.

Les jaunes se mettent donc à creuser. Grégory en particulier fait preuve dʼun enthousiasme débordant. Sa manière de creuser nʼest pas sans rappeler celle dʼun chien.

Les bleus, bon derniers, atteignent tout juste la plage.

- Sylvain : Ça va, Yoan ? Tu te fatigues pas trop ?
- Yoan : Ben, que jʼétais un peu fatigué.
- Théophraste : Tu devrais venir avec nous et nous aider, à présent.
- Yoan : Ah ? Mais jʼétais bien ici !
- Daphné : Arrêteuh de faire lʼanndouilleuh et vieng nous aider.

Un peu à contrecœur, Yoan se lève, et rejoint ses coéquipiers. Il se place au milieu, entre Sylvain et Annaëlle.

- Théophraste : En avant ! Nous sommes derniers pour lʼinstant, mais rien nʼest joué !

Les rouges ont creusé efficacement, et ont enfin un trou suffisamment grand pour pouvoir y faire passer leur porte-feu. Ils sʼexécutent et déjà, se dirigent vers la prochain obstacle.

- Freya : Beau boulot toouut le monde. Ceelle-là elle est pour nous !
- Véronique : Ouais ! Allons gagner le feu quʼon a déjà !
- Florian : Bah cʼest bien. Les bleus sont tout loin derrière, ils vont repartir avec rien, comme des cons.
- Victor : Ça leur fera les pieds.

- Denis : Les rouges viennent de franchir le premier obstacle, et se dirigent vers le second obstacle.

Alors que les rouges sʼenfoncent dans la forêt, les jaunes continuent de creuser.

- Jacques-Édouard : Bon Grégory, arrête de tʼamuser. Tu nʼes pas un chien. Tu tʼamuses peut-être mais ce nʼest pas très efficace ta méthode.
- Grégory : Mais si, tu vas voir.

Pendant ce temps, les bleus arrivent enfin à la poutre.

- Annaëlle : Eh, vous pensez que cʼest possible de déterrer la corde sans creuser ?
- Sylvain : À quoi bon, de toute façon faut creuser un trou pour passer.
- Annaëlle : Ben en fait je me disais que ce serait plus simple de passer par celui des rouges, je crois que la corde a assez de mou pour ça.
- Daphné : Tu veux faireuh ça ? Mais ce nʼest pas très faireuh-play !
- Annaëlle : Boh, on sʼen fiche, de toute façon on est derniers…
- Théophraste : Faisons comme cela, déterrons notre corde et passons par le trou des rouges.
- Annaëlle : Par contre, je ne sais pas si on a le droit de changer de place après avoir commencé à creuser, cʼest pour ça que je disais que ce serait bien de récupérer la corde sans creuser.
- Théophraste : Il ne me semble pas que Denis nous ait donné quelque indication que ce soit allant dans un sens ou dans lʼautre.
- Annaëlle : Bon ben ça doit être autorisé, alors.

Sylvain tente de déterrer la corde sans creuser. Par chance, les cordes ne sont que très peu profondément enterrées, et il y parvient.

Au même moment, les jaunes font passer leur porte-feu de lʼautre côté de la poutre.

- Denis : Les jaunes franchissent le premier obstacle, et confirment leur avance sur les bleus. Les bleus décident de ruser et emploient une technique très spéciale. Lʼécart entre les jaunes et les bleus va-t-il se resserrer ?

Les bleus passent en effet lʼobstacle très rapidement : Sylvain récupère la corde, puis son équipe fait passer le porte-feu à travers le trou creusé par les rouges. Comme les bleus lʼavaient prévu, la corde dispose de suffisamment de mou pour rendre cela possible.

- Denis : Les bleus ont survolé le premier obstacle et rattrapent partiellement leur retard. Lʼécart entre les jaunes et les bleus se resserre, mais les rouges restent incontestablement premiers.

Et de fait, les rouges atteignent le deuxième obstacle : il s’agit de traverser une végétation assez épaisse avec le porte-feu. Cet obstacle ralentit leur avancée, mais ne leur pose pas de difficulté particulière.

- Victor : Ce nʼest rien, on regarde devant soi, on fait attention, et tout se passera pas.

Cet obstacle se poursuit sur une vingtaine de mètres. À peine les rouges sortent-ils de la végétation dense que les jaunes atteignent cet obstacle.

- Grégory : Ah, chouette, on va devoir faire comme des sangliers.
- Delphina : Rien de très compliqué, les rouges nʼont pas eu de soucis, on ne devrait pas en avoir non plus.

Chez les bleus, lʼabsence dʼimplication de Yoan crée un certain mécontentement.

- Sylvain : Dis Yoan, tu pourrais quand même nous aider à porter ce truc.
- Yoan : Mais je suis fatigué, que cʼest lourd !
- Sylvain : Oh ! Tu es fatigué ! Parce que tu crois que nous on lʼest pas ?
- Zoraïda : Vazi quoi jʼvais lʼétriper cʼte bolosse.
- Annaëlle : Ils ont raison, Yoan, ce serait bien que tu participes et que tu nous aides.
- Théophraste : Je confirme. Si lʼun de nous ne participe pas, il nʼest guère étonnant que nous soyons derniers. La participation de toute lʼéquipe est requise pour gagner.
- Yoan : Bon, je vais essayer.

Ils atteignent alors le deuxième obstacle.

- Annaëlle : Quels fainéants ces concepteurs dʼépreuves ! Ils ont oublié de passer la débroussailleuse !

Les jaunes comme les bleus progressent à travers les buissons. Rébecca se prend quelques branches dans la tête, mais cʼest le seul incident à signaler. Chez les Siktali, Yoan a de nouveau lâché le porte-feu, sʼest placé derrière et avance à quatre pattes.

- Daphné : Yoaneuh, que fais-tu exactemeng ?
- Yoan : Ben, cʼest plus facile que dʼavancer comme ça.
- Daphné : Plus facileuh pour toi, mais pas pour nous.
- Théophraste : Il sera vraiment très difficile dʼobtenir la victoire dans de telles conditions.

Les jaunes finissent par franchir lʼobstacle, et se lancent à la poursuite des rouges, qui déjà atteignent le dernier obstacle : un grand quadrillage en bois au-dessus dʼun marécage. Les rouges le traversent méthodiquement, en se parlant pour bien se synchroniser, et en levant bien haut les pieds pour éviter de trébucher. Lorsque les jaunes atteignent à leur tour cet obstacle, les rouges sont déjà bien avancés. Les bleus, en revanche, sortent tout juste du précédent obstacle.

- Denis : Toujours avantage aux rouges, qui ont presque franchi le dernier obstacle. Les jaunes ne parviennent pas à rattraper leur retard. Les bleus, ne lâchez rien, lʼépreuve nʼest pas terminée, les autres équipes peuvent encore être ralenties, rien nʼest perdu pour vous.

- Sylvain : Tu parles, faudrait un miracle maintenant pour quʼon gagne.
- Daphné : Bordeleuh, nous voilà bieng mal-euh partis.
- Théophraste : Il ne faut pas dire cela. Tant que les autres équipes ne sont pas officiellement déclarées victorieuses, nous pouvons gagner.
- Annaëlle : Cʼest vrai. Au point où on en est, autant sʼaccrocher, après tout on ne sait jamais.
- Zoraïda : Wesh yʼen a un qui sʼaccroche pas, cʼest Yoan.
- Annaëlle : Cʼest vrai que Yoan, tu pourrais nous aider de nouveau, maintenant quʼon a passé lʼobstacle.
- Yoan : Mais je suis fatigué. Cʼest long, cʼest quand que elle est terminée, lʼépreuve ? Et que jʼai faim.

Devant eux, les jaunes continuent leur progression, plus hasardeuse que celle des rouges. Soudain, Rébecca se prend les pieds dans le quadrillage en bois. Elle lâche le porte-feu, et tombe. En voulant se rattraper, elle glisse, et fait un plat dans la boue. Ses vêtements et son visage sont salis, mais elle ne sʼest pas blessée et se relève assez rapidement.

- Rébecca : Mais fait chier !
- Grégory : Tu étais encore dans la Lune, je suppose ?
- Rébecca : Oui, je suis désolée, je pensais à autre chose et je suis tombée.
- Delphina : Tu ne tʼes pas blessée, au moins ?
- Rébecca : Non, plus de peur que de mal.
- Jacques-Édouard : Alors on continue.

Les Ukaleq poursuivent leur traversée. Les bleus ont eux aussi atteint lʼobstacle du marécage, mais restent derrière eux. À lʼavant, les rouges ont franchi lʼobstacle.

- Denis : Les rouges ont franchi le dernier obstacle. Ils arrivent en vue de leur tour et vont pouvoir entamer la phase finale de cette épreuve. Les autres équipes, ne lâchez rien, tout est encore possible !

Pendant que les rouges se dirigent vers leur tour, qui se trouve dans lʼeau, les jaunes et les bleus continuent de patauger dans la boue. La chute de Rébecca, que les bleus ont pu observer, a servi de leçon aux deux équipes, qui se montrent très prudentes. À force de persévérance, les jaunes finissent par franchir cet obstacle.

- Denis : Les jaunes ont franchi le dernier obstacle. Ils peuvent à présent se diriger vers leur tour. Mais attention, car les rouges sont à deux doigt de placer leur porte-feu dans son support.

Et de fait, les rouges arrivent à la fin du parcours. Ils ont atteint le support sur lequel placer leur porte-feu, ce quʼils font au plus vite. Le support, posé sur une structure en bois, est relié à une poulie qui permet de le soulever, et le porte-feu avec une fois quʼil est placé dessus.

- Denis : Les rouges ont placé leur porte-feu dans son support. Ils démarrent la phase finale de lʼépreuve : lʼun dʼeux doit monter au sommet de la tour, se saisir dʼune des torches qui sʼy trouve, et les autres doivent utiliser la poulie pour soulever le porte-feu assez haut pour permettre au grimpeur dʼenflammer la torche puis le brasero.

- Freya : Un vôôlontaire pour grimper ?
- Véronique : Moi je veux bien.
- Victor : Tu es sûre dʼy arriver ?
- Véronique : Ben oui, cʼest rien de bien compliqué. Cʼest un peu comme grimper aux arbres.
- Freya : Alors trèès bien, vas-y.

Véronique commence à grimper la tour. Celle-ci est faite dʼun enchevêtrement de bois et nʼest pas très haute, Véronique nʼéprouve pas de grande difficulté pour monter petit à petit. Le reste de lʼéquipe en profite pour sʼentraîner à utiliser la poulie. Ils décident rapidement dʼarrêter : soulever le porte-feu de cette manière est fatiguant, et ils préfèrent ne pas gâcher leurs forces pour rien.

Les jaunes atteignent le support du porte-feu à leur tour.

- Denis : Les jaunes entament à leur tour la dernière phase de lʼépreuve. Vont-ils réussir à rattraper leur retard sur les rouges ?

- Jacques-Édouard : Qui cʼest qui grimpe une fois ?
- Grégory : Moi je peux le faire.
- Lucie : Mais on va avoir besoin de toi pour soulever le flambeau, il vaut mieux envoyer quelquʼun de pas très fort.
- Grégory : Ben vas-y alors.
- Lucie : Moi ?
- Grégory : Tu sais grimper, quand même ?
- Lucie : Ben oui.
- Delphina : Vas-y, on croit en toi. Il vaut mieux que ce soit toi plutôt que nʼimporte qui dʼautre.
- Lucie : Bon, si vous voulez.

Lucie sʼattaque à la montée de la tour. Les bleus, de leur côté, viennent tout juste de terminer la traversée du dernier obstacle. Ils ne croient plus vraiment à la victoire, mais continuent néanmoins, misant sur une possible erreur dʼune des deux autres équipes.

Véronique vient dʼatteindre le sommet de la tour. Elle se saisit dʼune torche, et ses coéquipiers utilisent la poulie pour soulever le porte-feu.

- Véronique : Un peu plus haut. Ça y est presque.
- Victor : Allez ! On est à fond là ! Dans trente secondes, cʼest terminé.

Les rouges poursuivent leurs efforts, et leur porte-feu monte dʼune trentaine de centimètres. Véronique est accroupie au bord du sommet de la tour, et fait de son mieux pour atteindre la flamme avec sa torche.

- Véronique : Allez ! Montez encore un peu… Non attendez ! Jʼai réussi. La torche brûle.
- Freya : Cʼest bien, Vééronique. Allez, fais-nous gaagner !
- Florian : Ne la presse pas. Les autres équipes sont loin derrière. Il vaut mieux quʼelle prenne son temps et quʼelle sʼapplique.

Véronique ramène la torche vers elle, puis se relève. Comme ils voient quʼelle nʼa plus besoin de leur aide, ses coéquipiers lâchent soudain la corde de la poulie, et leur porte-feu et son support tombent lourdement sur la structure en bois, qui rompt avec fracas. Véronique ignore cela et se dirige vers le brasero, puis utilise sa torche pour lʼenflammer. Le brasero sʼenflamme en quelques secondes.

- Denis : La victoire est pour les rouges ! Bravo !

Les rouges explosent de joie, et célèbrent leur victoire. À lʼexception de Véronique qui ne sait pas où placer sa torche enflammée. Elle décide finalement de la jeter dans le brasero, puis entame la descente de sa tour.

- Denis : Les jaunes, les bleus, tenez bon ! Ce nʼest pas encore perdu ! Vous pouvez encore être deuxièmes.

Lucie continue de grimper, alors que les bleus arrivent seulement au pied de leur tour.

- Théophraste : Quelquʼun veut monter ?
- Annaëlle : Toi, vas-y.
- Théophraste : Moi ? Mais…
- Annaëlle : Tu as le gabarit pour ça, tu pourras monter facilement.
- Théophraste : Je ne suis pas persuadé que…
- Daphné : On nʼa pas le temps dʼeng discuter. Nous devong tennter le tout poureuh le tout.

Théophraste commence son ascension jusquʼau sommet de la tour bleue, alors que Lucie termine la sienne.

- Lucie : Cʼest bon, jʼy suis. Je vois les torches, envoyez-moi le feu.
- Delphina : Bon, on y va, tout le monde tire en même temps.

Les jaunes tirent pour faire monter leur porte-feu.

- Félix : Ouah, cʼest lourd.
- Delphina : Mais non, ça cʼest dans ta tête. Et puis on sʼen fout, il nous faut ce feu.
- Jacques-Édouard : Le feu cʼest déjà foutu, les rouges ont gagné.
- Delphina : On aura trois allumettes, cʼest pareil. Un dernier effort, on nʼa pas fait tout ça pour rien !

Le porte-feu est à portée de Lucie, qui, tout comme Véronique avant elle, sʼest accroupie au bord du sommet de la tour.

- Lucie : Ah, ça vient. Oui, je peux atteindre le feu.

Lucie, en effet, arrive à faire passer la torche dans le feu. Mais elle lâche alors la torche, qui tombe dans lʼeau.

- Lucie : Ah merde. Bon, attendez, je vais en chercher une autre. Je me dépêche.
- Félix : Fais vite, on ne tiendra pas éternellement.

Aussi rapidement que possible, Lucie se saisit dʼune autre torche, et tente de lʼenflammer à son tour.

- Lucie : Plus haut, ce sera parfait. Voilà, comme ça. Jʼy suis presque. Yes ! Jʼy suis. Cette fois cʼest bon.

Lucie a en effet enflammé sa torche sans la faire tomber cette fois-ci, et se relève doucement. Elle se dirige vers le brasero, quʼelle enflamme.

- Lucie : Ça y eeessssssstttt !!!!

- Denis : Les jaunes enflamment leur brasero. Les jaunes finissent deuxièmes ! Bravo.

Les jaunes explosent de joie à leur tour. Lucie jette sa torche enflammée dans lʼeau avant de descendre de sa tour.

- Delphina : Bien joué tout le monde ! Avec ces trois allumettes, cʼest comme si on avait le feu maintenant !
- Félix : Quelle épreuve ! Jʼaurais jamais cru que jʼy arriverais !

Si cʼest la joie chez les Nanuk et les Ukaleq, il en va autrement chez les Siktali. Lʼépreuve se termine alors que Théophraste nʼa atteint que la mi-hauteur de la tour. Il est suffisamment bas pour pouvoir sauter directement sans risque de se blesser. Les Siktali affichent tous une mine déçue.

- Sylvain : Fait chier ! ʼtain ! On a perdu le feu !
- Daphné : Tous ces efforeuh poureuh rieng ! Ça me gaveuh !
- Zoraïda : Cʼest la faute de lʼautʼ bolosse. Y sert à rien et y nous zʼa fait perdre !

Un peu plus tard, les aventuriers sont tous de retour sur la plage, pour le débriefing avec Denis.

- Denis : Bravo à tous, vous vous êtes vaillamment battus sur cette épreuve. Mais la compétition est ce quʼelle est, il faut bien un vainqueur et un perdant. Les Siktali, vous avez été les moins performants sur cette épreuve. Vous avez perdu, vous êtes la seule des trois équipes à repartir sur votre camp sans récompense. Que sʼest-il passé ? Comment expliquer ce déboire ? Théophraste, vous qui êtes souvent analytique, avez-vous une explication ?
- Théophraste : Comme vous le dites, il fallait bien une équipe perdante. Nous ferons mieux la prochaine fois.
- Denis : Mais avant de parler de la prochaine fois, comment expliquez-vous cette défaite en particulier ?
- Théophraste : Peut-être cette épreuve ne correspondait-elle pas à nos compétences.
- Pauline : Ça, cʼest sûr.
- Denis : Vous savez pourquoi les bleus ont perdu, Pauline ?
- Pauline : Mais cʼest évident ! Cʼest la plus nulle des trois équipes. Ce qui nʼa rien dʼétonnant vu que cʼest lʼéquipe des laissés-pour-compte dont personne ne voulait. Yʼa quand même des raisons si ni moi ni Fouad nʼavons voulu dʼeux. Non mais regardez-les ! Ils sont soit tout maigrichons, soit trop gros, il nʼy a que des crevettes et des baleines faibles et inutiles dans leur équipe. Comment voulez-vous quʼils gagnent avec une bande de bras cassés pareil ? Et en plus, maintenant ils vont être la seule équipe sans feu, donc ils vont sûrement devenir encore plus nuls.

La plupart des candidats sont choqués par la dureté de ces propos, même si quelques uns, notamment Florian ou Grégory, ont lʼair de trouver la situation plutôt drôle.

- Delphina : Pauline, non…
- Zoraïda : Vazi mais comment tu parles, sale pétasse ! Tʼas même pas fait lʼépreuve et tu parles !
- Sylvain : Non mais là ! Non mais va te faire foutre ! Tu te prends pour qui à parler comme ça ? Tu te crois meilleure juste parce que tʼes plus sportive que certains bleus ? Ma cocotte, tʼes jeune et prof de sport, encore heureux que tu sois sportive… Je suis sûr que certains dans mon équipe sont meilleurs que toi alors quʼeux ne font pas de sport dans la vie.
- Annaëlle : Ne répondez pas. Comme on dit, la bave du crapaud nʼatteint pas la blanche colombe.
- Théophraste : Jʼallais le dire. Je refuse de répondre à des provocations aussi absurdes et malveillantes.
- Denis : Ce sont là des propos très durs, Pauline. Les bleus, vous nʼavez vraiment rien envie de répondre à cela ?
- Annaëlle : Je me contenterais de répondre que jʼai remarqué que Pauline aimait bien parler et critiquer. Mais les paroles ne valent rien. Seuls les actes comptent.
- Pauline : Ben les actes me donnent raison, avec ton équipe vous êtes arrivés derniers.
- Annaëlle : Ce nʼest quʼune épreuve de confort parmi dʼautres. On aura lʼoccasion de se rattraper. Moi, ce qui me rend curieuse, cʼest de savoir si Pauline durera plus longtemps que tous les bleus. Après tout, puisque nous, les bleus, sommes tellement nuls, on devrait tous finir éliminés avant Pauline. On verra bien assez vite si ce sera vraiment le cas.
- Pauline : Ah mais ça cʼest quand tu veux, yʼa pas moyen que moi, je sois éliminée avant nʼimporte lequel de votre bande de brêles !
- Théophraste : Jʼaurais une autre chose à dire : compte tenu de lʼattitude de Pauline, je suis pour ma part très satisfait de ne pas avoir été choisi dans son équipe. Je plains les membres de lʼéquipe des jaunes qui doivent la subir à longueur de journée.
- Pauline : De vraies paroles de rageux.
- Delphina : Bon euh… stop ! Pauline, tu vas trop loin.
- Denis : Je constate que les tensions sont à leur comble entre lʼéquipe jaune et lʼéquipe bleue. Ou devrais-je dire, entre Pauline et les bleus. Les autres jaunes, vous approuvez lʼattitude de Pauline ?
- Grégory : Moi je trouve ça rigolo. De toute façon les bleus sont assez grands pour répondre, sʼils nʼen sont pas capables ça veut dire que Pauline a raison. Et puis cʼest une autre équipe, cʼest une meute ennemie, cʼest normal que ce soit la guerre avec eux.
- Delphina : Ouais mais non. Je veux bien quʼon soit adversaires, mais il faut quand même avoir un minimum de respect pour les autres équipes. En ce qui me concerne, je désapprouve fortement lʼattitude de Pauline.
- Jacques-Édouard : Je suis dʼaccord, ce nʼest pas parce que nous avons fait mieux quʼune autre équipe quʼil faut les enfoncer. Non seulement cʼest un manque de respect, mais en plus il ne faut pas oublier que la roue tourne. Si demain nous perdons une épreuve, je nʼai pas envie que les autres équipes me traitent comme lʼa fait Pauline avec les bleus.
- Denis : Et vous, les rouges ? Que pensez-vous de ces tensions entre les deux autres équipes ?
- Victor : Cʼétait prévisible. Dans un contexte de survie mêlée à la compétition, cʼest inévitable que de telles tensions apparaissent entre les équipes.
- Denis : Je propose que nous en restions là concernant la défaite de lʼéquipe bleue. Passons maintenant à vous, les jaunes, vous arrivez deuxièmes, vous gagnez donc… trois allumettes. Et jʼai envie de les remettre symboliquement à vous, Lucie. Cʼest vous qui êtes allée au sommet de votre tour et avez apporté la victoire à votre équipe. (Denis remet à Lucie une boîte contenant trois allumettes). Voilà. Trois allumettes, pas une de plus. À vous de les rentabiliser.
- Lucie : Et ben euh… merci. Je suis super contente, on va avoir le feu, cʼest tout ce quʼil nous manquait sur le camp.
- Denis : Je me tourne maintenant vers vous, les rouges. Vous avez gagné. Vous avez été lʼéquipe la plus performante. Vous avez donc gagné… le feu ! Le problème, cʼest que comme vous me lʼavez dit hier soir au conseil, vous avez déjà le feu. Quʼen pensez-vous ?
- Florian : Ben cʼest vrai quʼon lʼa déjà. Mais on peut peut-être avoir autre chose à la place ?
- Denis : Désolé, Florian. Les règles sont les règles, on ne les modifie pas comme ça dʼune seconde à lʼautre. La récompense qui était en jeu sur cette épreuve était le feu, vous le saviez. Il nʼa jamais été fait mention dʼune récompense différente en fonction des circonstances. Comme vous avez déjà obtenu le feu par vous-mêmes, il serait inutile de vous lʼoffrir maintenant. Mais sachez que cette victoire ne sera pas oubliée : vous avez désormais droit à un joker. Si, dʼaventure, vous veniez à perdre le feu, vous pourrez utiliser ce joker pour recevoir immédiatement un nouveau feu. Bien entendu, vous ne pourrez bénéficier de ce joker quʼune seule fois.
- Freya : Cʼest dééjà ça. Ça nous fait une séécurité en plus.
- Florian : Oui, et pendant ce temps-là, on empêche une autre équipe de bénéficier de cette récompense à notre place.
- Denis : Bien, cette épreuve étant terminée, il est temps pour vous de regagner vos campements respectifs. Mais avant cela, jʼai une dernière information à vous transmettre. Une information capitale. Sachez que des colliers dʼimmunité ont été dissimulés sur vos îles. Trois en tout, pour être précis, à raison de un collier par équipe. Ces colliers vous permettent de vous immuniser au conseil. Le principe est le suivant : si vous possédez un collier dʼimmunité, vous pouvoir choisir de lʼutiliser au conseil, pour vous-même ou pour le candidat de votre choix. Tous les votes orientés contre la personne protégée par le collier seront alors annulés. Bien entendu, chaque collier est à usage unique, puisque vous devrez me les remettre au conseil pour pouvoir pouvoir les utiliser.

Des murmures enthousiastes se font entendre dans les rangs des candidats.

- Lucie : Ouah, les colliers, déjà ?
- Florian : Bah pourquoi pas, dans la saison 15, les premiers colliers avaient été introduit dès lʼépisode 1.
- Marcel : Peuh, les colliers ça sert à rien, ceux qui les trouvent ne gagnent jamais. Un vrai aventurier nʼa pas besoin de ce genre de babioles pour aller loin.
- Véronique : Ça, cʼest seulement si tʼes pas assez discret. Si personne ne sait que tʼas le collier, cʼest une arme redoutable.
- Zoraïda : Vazi, y mʼfaut trop cʼcollier, jʼsuis grave menacée là et jʼpourrais aller trop loin avec.
- Denis : Je vois que cette information a suscité votre intérêt. Je ne peux que souhaiter bonne chances à toutes celles et tous ceux qui chercheront ces colliers. Dʼici là, bon retour à tous sur vos campements respectifs.

Les trois équipes se séparent, se dirigeant vers leurs camps respectifs. Finalement, une seule des trois équipes a gagné une récompense : il s’agit des Ukaleq, qui ont gagné trois allumettes. Les Nanuk, bien que vainqueurs de lʼépreuve, possédaient déjà la récompense, à savoir le feu, et ont simplement gagné le droit de le récupérer automatiquement sʼils venaient à le perdre. Les Siktali, perdants de lʼépreuve, nʼont rien gagné et rentrent sur leur campement bredouilles.
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Déc 2016 - 11:50

Denis qui clashe Rébecca et Pauline qui engueule les Bleus :mékélicon: :mékélicon:
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Déc 2016 - 16:15

J'ai hâte de voir les stratégies à l'oeuvre chez les Siktali !

Par contre, ils ont énormément de souffle, tes candidats, pour réussir à parler autant dans une épreuve aquatique, sans déconner :wtf :wtf :wtf

Denis qui trolle complétement les rouges ahah :mékélicon:
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Jan 2017 - 1:10

Épisode 2, partie 3 : Après le confort

Nanuk

Les Nanuk rentrent sur leur campement fiers d’avoir gagnés, bien que cela ne leur ait rien rapporté.

- Freya : C’est cool, on a de nouveau gaagné, pourvu que ça duure !
- Victor : J’y crois, la dernière immunité, c’était un accident.
- Véronique : De toute façon, maintenant qu’il y a trois équipes, on n’a plus qu’une chance sur trois de perdre les immunités.
- Freya : Par contre Pauline elle m’a éénervée. Pour qui elle se prend celle-là à iinnsulter les autres ééquipes ?
- Florian : C’est vrai qu’elle a pas été tendre avec les bleus. Bon, c’est vrai que les bleus sont pas vraiment des grands costauds pour la plupart, mais de là à dire qu’il ne valent rien…
- Marcel : Pauline est ridicule, si elle était dans notre équipe je n’hésiterais pas une seconde et voterais contre elle au prochain conseil.
- Véronique : Y’a encore des gens contre qui t’as pas envie de voter au prochain conseil ?
- Freya : Non mais Pauline c’est une vraie côônnasse. Et elle est prôôf de sport ? Moi on m’a toouujours dit que dans une coommpétition, ça se faaiisait pas de s’aacharner comme ça sur les coonncurrents plus faibles. Je plains ses éélèves franchement.
- Perrine : Bon, moi je suis fatiguée, je vais faire une petite sieste.

Interview de Florian : Faut reconnaître que Pauline, elle ne manque pas de cran. Insulter comme ça les deux autres équipes au grand complet. J’aurais jamais osé, même avec Marcel que je n’aime pas du tout j’irais jamais aussi loin, alors deux équipes entières ? Elle est au courant, au moins, qu’après la réunification il n’y aura plus qu’une seule tribu ? Parce que là, elle risque de se retrouver bien conne le jour où elle devra vivre avec toute cette bande de “ gros nuls inutiles ”. Mais bon, vu qu’elle est tellement forte comme elle dit, je suppose qu’elle va gagner toutes les épreuves individuelles.

Interview de Victor : Pauline nʼest pas très fair-play je trouve. Ça ne se fait pas de dire du mal des autres équipes comme ça. Mais face à une telle provocation gratuite, je trouve que le plus intelligent cʼest encore de ne rien dire. Son but ne sera pas atteint et elle finira par se lasser. On lui a de toute façon prouvé quʼelle avait tort en gagnant lʼépreuve.

Pour lʼinstant, les Nanuk décident de se reposer, et sʼallongent dans le sable, prêt de leur cabane.

- Florian : Nʼempêche, Denis cʼest un peu un connard quand même. Il aurait pu nous donner quelque chose vu quʼon a terminé premiers. Son joker ça sert un petit peu à rien, on nʼest pas cons au point de perdre le feu.
- Freya : Ouais cʼest sûûr. En puunition, je propose quʼon vôte tous Deenis au prochain conseil. (Florian, Véronique et Victor rient)
- Florian : Pourquoi pas. Denis il fout rien sur le camp et dans les épreuves, par contre quand il s’agit de faire des commentaires et de foutre la merde, là il y va.
- Freya : Alors cʼest rééglé, on vôte Deenis.
- Véronique : En parlant de lui, vous avez vu ? Ça fait déjà quatre jours et sa chemise est encore toute propre.
- Florian : Toute propre et bien repassée, même.
- Freya : Vous croyez quʼil la repasse coommbien de fois par jour ?
- Florian : Au moins matin, midi et soir. Et à mon avis il la nettoie avant et après chaque épreuve. Il aurait pu nous filer sa machine à laver et son fer à repasser comme récompense.
- Victor : Et tu veux faire quoi avec une machine à laver et un fer à repasser sur une île déserte ?
- Florian : Je suis sûr quʼen réfléchissant un peu on pourrait leur trouver une utilité pour la survie.

Interview de Marcel : Non mais quʼest-ce que cʼest que cette bande de guignols dont jʼai hérité ? À peine rentrés sur le camp, ils se mettent à parler de choses complètement absurdes du style voter contre Denis Brogniart au prochain conseil ou bien la chemise de Denis Brogniart. Non mais franchement, quʼest-ce que ça peut leur faire, de savoir quelle chemise porte lʼanimateur ? Florian, Freya et Véronique sont vraiment à côté de la plaque, je me demande bien ce qui leur a pris de venir ici, ils nʼont rien à faire dans une aventure pareille.

Interview de Véronique : Avec Victor, Freya et Florian, on a plutôt une bonne ambiance, cʼest cool. Quatre personnes sur six dans lʼéquipe qui sʼentendent bien, cʼest plutôt pas mal je trouve. Je suis sûre quʼil y a eu des équipes bien pires que la notre niveau entente dans Koh-Lanta. En fait, Marcel est le seul à poser un peu problème, il nʼest jamais content et on dirait quʼil nʼaime personne.

Interview de Victor : On nʼa peut-être rien gagné matériellement, mais cette victoire nous a ressoudés, et en fait je trouve que cʼest une bien meilleure récompense que nʼimporte quel repas ou récompense matérielle.

Après sʼêtre reposés, les Nanuk se remettent progressivement au travail. Freya et Florian sʼétant mis dʼaccord pour ne pas systématiquement sʼassocier afin dʼéviter de rendre leur alliance trop évidente, Freya a convaincu Victor de venir avec elle ramasser du bois. Véronique repart explorer lʼîle pour trouver dʼautres ressources, cette fois-ci en compagnie de Marcel. Elle avait initialement demandé à Florian de venir, mais celui-ci a préféré rester sur le camp, prétextant vouloir surveiller le feu et faire la cuisine.

Interview de Freya : Je suis allée chercher du bois avec Viictôr. Mais en fait, je veux suurtout avoir un bon prétexte pour aller dans la fôôrêt, histoire de chercher le côôllier.

Interview de Véronique : Franchement, ça me met très mal à lʼaise de partir explorer lʼîle avec Marcel. Jʼaurais préféré nʼimporte qui dʼautre plutôt que lui. Il est pas sympa et il me fait un peu peur, avec lui jʼai lʼimpression quʼà chaque moment je peux me faire engueuler et insulter pour rien, et en plus il passe son temps à se vanter de tout et nʼimporte quoi alors quʼen vrai il ne fait pas grand-chose dʼutile.

Interview de Florian : Comme Freya, Victor, Véronique et Marcel sont partis, et que Perrine est bien partie pour faire la sieste pendant des heures, jʼai le champ libre. Je vais remettre deux trois brindilles dans le feu pour faire style que jʼai fait quelque chose et pour être sûr quʼon ne perd pas le feu comme des cons, et après je vais pouvoir mʼéclipser tranquillement pour aller chercher le collier. Je vais peut-être ramener une noix de coco ou deux à mon retour histoire dʼavoir une excuse.

Freya et Victor sont donc dans la forêt en train de couper du bois. Freya prend bien son temps, fouillant minutieusement tout autour des arbres quʼelle coupe, dans lʼespoir de dénicher un collier dʼimmunité. Mais rien nʼy fait, pour lʼinstant elle nʼa absolument rien trouvé. Soudain, un tronc dʼarbre attire son attention. Contrairement aux autres arbres, celui-ci est difforme, et il y a un trou dans le tronc, rempli de lianes. Freya se dit que cʼest un endroit idéal pour y cacher un collier dʼimmunité, et décide dʼinspecter cet arbre.

- Victor : On se débrouille bien, les rouges, quand même, je trouve. Quʼest-ce que tʼen penses ?

Freya sursaute un peu, mais se détourne rapidement de lʼarbre suspect.

- Freya : Euh, oui, toouut à fait.
- Victor : Jʼespère quʼon va continuer comme ça longtemps. Cʼest chouette dʼavoir une équipe qui fonctionne bien.
- Freya : Ouais cʼest sûûr.
- Victor : Au fait, tu crois pas quʼon a assez de bois comme ça pour aujourdʼhui ?
- Freya : Ben non, maiinntenant quʼon est là, aauutant en ramener le plus pôôssible. Comme ça on nʼaura paas besoin dʼy retourner toouut de suite.
- Victor : Oui, peut-être. Oh tiens, tʼas vu ? Il est bizarre cet arbre. Il a une forme bizarre, pas comme les autres.
- Freya : Ah oui, je lʼai déjà reegardé, son bois est poouurri, ça seert à rien de le coouuper.
- Victor : Si tu le dis, cʼest toi la bûcheronne après tout.

Interview de Freya : Bon, aalors que jʼavais trouvé un arbre biizarre, il fallait que Victôr déébarque et vienne me parler dʼesprit dʼééquipe et de trucs dans le geennre. Bon jʼai rieenn contre, mais là je dois iinnspecter lʼarbre sans quʼil me reegarde.

- Freya : Je me disais, ce serait peut-être plus eefficace si on se sééparait, quʼon ne sʼoccupait pas des mêêmes zones.
- Victor : Tʼes sûre ? Le bois cʼest le même partout, non ?
- Freya : En général au boouulôt, cʼest cômme ça quʼon faaiit. Cʼest mieux de se réépartir.
- Victor : Bon ok, je te crois. Je vais voir un peu plus loin là-bas.
- Freya (en marmonnant) : Ouais c'eesst ça, va voir en Lôôrraine si j'y suis.

Victor sʼéloigne, laissant Freya seule et libre dʼinspecter son arbre.

- Freya : Ouf, enfin paarti, jʼai crû quʼil sʼen irait jaamais ce pôôt de colle. Bon, voyons voir cet aarbre.

Freya inspecte lʼarbre suspect de fond en comble, mais ne trouve rien. Aucune trace de collier dʼimmunité. Cet arbre semble nʼêtre rien de plus quʼune excentricité de la nature.

Pendant ce temps, Véronique et Marcel parcourent la forêt.

- Marcel : Et quand jʼétais dans la marine, ça rigolait pas. Je passais des fois des mois entiers dans un sous-marin, sans jamais revoir la surface ou la lumière du jour. Il fallait faire avec les risques de pannes techniques, les risques de tomber sur des sous-marins ennemis. Une fois, on est tombés sur trois sous-marins russes. Heureusement, jʼai pris lʼinitiative de tirer à côté. Ça leur a fait peur et ils ont fui. On a évité bien des problèmes. Sans mon courage, on serait certainement morts à lʼheure quʼil est. Faut dire, jʼétais un bon élément, moi. Moi, jʼétais volontaire. Moi, jʼétais toujours actif et au taquet. Moi, je nʼétais pas là pour faire le tir-au-flanc comme certains. Moi, je bla bla bla bla bla… (Véronique affiche une mine ennuyée et lève régulièrement les yeux au ciel)
- Véronique : Passionnante, ta vie, dis donc. Jʼimagine que les gens sont tous jaloux quand tu leur racontes.
- Marcel : Un peu, fillette. Cʼétait le danger permanent, mais il se passait toujours des choses. Cʼest sûr quʼune gamine comme toi, tu ne pourras jamais espérer vivre une vie aussi intéressante. Une vie aussi trépidante, cʼest pas fait pour les gonzesses, ça cʼest sûr.
- Véronique : Si tu le dis. (entre ses dents, elle marmonne un “ sombre crétin ” inaudible)

Interview de Véronique : Oh purée, quʼest-ce quʼil me soûle Marcel avec ses histoires de lʼarmée ! Je suis sûre que la plupart il les a inventées de toute manière. Genre il a tiré sur trois sous-marins russes et ça les a fait fuir ? Mais bien sûr, et alors la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu. Non mais nʼimporte quoi, déjà tu prends pas dʼinitiative dans lʼarmée, tu fais ce que ton chef te dis, et puis sʼil avait vraiment tiré comme ça, il aurait pu déclencher une guerre. En plus, à un moment jʼai cru lʼentendre faire une remarque machiste. Jʼai rien dit mais franchement…

- Marcel : Et puis, aujourdʼhui, les jeunes, ils nʼy connaissent plus rien. Cet imbécile de Chirac a supprimé le service militaire, non mais tu te rends compte ? Cʼest sans doute la pire décision quʼun président ait jamais pris dans notre pays, cʼest comme ça quʼon obtient des lopettes. Les jeunes hommes dʼaujourdʼhui, jʼappelle plus ça des hommes, ils ne savent plus se battre, ils fuient la violence, ils ne savent plus se faire respecter, ils se laissent commander par leurs femmes, de vraies femmelettes. Et…
- Véronique : Eh ! Ce serait pas de manioc, ça ? (Du doigt, elle désigne des petits arbustes, pas très hauts, aux feuilles allongées et un peu tombantes)
- Marcel : Hein ? Euh ? De manioc ? Peuh ! Toi, tu sais à quoi ça ressemble, le manioc ? Laisse faire lʼexpert. Moi, je vais te dire ce que cʼest.

Marcel se rapproche des arbustes, et les inspecte.

- Marcel : Tu dérailles ma pauvre, cʼest du chanvre, ça !
- Véronique : Du… chanvre ? Tu veux dire du cannabis ?
- Marcel : En effet. Pas question de toucher à ça, manquerait plus que lʼéquipe soit droguée.
- Véronique : Cʼest toi qui déraille, là. Jamais la production ne nous aurait envoyés sur une île avec du shit. Cʼest du manioc, jʼai regardé dans les encyclopédies de la bibliothèque où je bosse avant de venir.
- Marcel : Je te dis que non, madame Je-Sais-Tout-Mieux-Que-Tout-Le-Monde, cʼen nʼest pas.
- Véronique : Mais si, regarde.

Véronique se dirige vers lʼun des arbustes, et le déracine. Compte tenu de lʼaspect de ces racines, il est alors évident quʼil sʼagit bien de manioc.

- Véronique : Tu vois bien, cʼest du manioc. Cʼest cool, on a trouvé le manioc.
- Marcel : Hmm…

Interview de Véronique : Non mais là Marcel, il est vraiment à lʼouest. Il arrive à confondre le manioc avec du shit, faut le faire quand même. À croire quʼil en a fumé avant de venir ici. Et après Monsieur joue les moralisateurs.

Véronique et Marcel décident de ramener du manioc à leur camp. Véronique semble mettre plus de bonne volonté à la tâche que Marcel.

À quelques kilomètres de là, Florian évolue dans une zone marécageuse, à la recherche du collier dʼimmunité.

- Florian : Il faut chercher partout, ce satané collier peut être nʼimporte où. Si ça se trouve il est à lʼintérieur dʼune coco au fond dʼun marécage.

Florian fouille partout, et va jusquʼà mettre les mains dans la boue. Malheureusement, ses recherches sont infructueuses. Il continue de chercher encore un moment, avant de se dire que le collier est peut-être dans une autre zone.

- Florian : Assez cherché pour lʼinstant. Les autres vont peut-être se demander où je suis passé et se douter de quelque chose. Je vais aller chercher une coco et revenir au camp.

Plus tard, Florian est de retour au camp, avec sa noix de coco ramenée. Perrine fait toujours sa sieste, et ses autres coéquipiers sont toujours affairés dans la forêt.

- Florian : Cʼétait bien la peine de se dépêcher de revenir, tiens. Bon, ben puisque Perrine ne fout rien, yʼa pas de raison, moi aussi je vais faire la sieste.

Florian sʼallonge aussi confortablement que possible dans la cabane, et sʼassoupit. Alors quʼil se repose depuis déjà un bon moment, Véronique et Marcel reviennent de leur expédition, chargés de racines de manioc.

- Véronique : Eh les rouges ! Bonne nouvelle ! On a trouvé du manioc ! On ne va pas avoir faim avant un bon moment !
- Marcel : Ça sert à rien de crier comme ça, ils sont pas là.
- Véronique : Mais si ! Regarde, là yʼa Perrine qui dort encore. Et là, dans la cabane, cʼest pas Florian ?
- Marcel : Ah ben si. Pourquoi est-ce que ça ne mʼétonne pas ?

Interview de Marcel : Quand je reviens sur le camp, comme par hasard, je trouve Florian en train de se reposer, et de ne rien faire. Incroyable ! Je suis sûr quʼil a passé la journée à ne rien foutre et quʼaprès il va encore prétendre quʼil bosse autant que moi. Quel fainéant celui-là alors, cʼest vraiment le tir-au-flanc par excellence qui attend quʼon fasse tout pour lui, le genre à se reposer parce quʼil est fatigué à force de ne rien faire.

Un peu plus tard, Freya et Victor rentrent à leur tour. Florian sʼest levé et est en train de faire cuir un mélange de manioc et de coco pour le repas du soir. Véronique est allongée dans la cabane, tandis que Marcel et Perrine se baignent dans la mer.

- Victor : Voilà, on a du bois pour un moment maintenant. Oh, vous avez déjà prévu le prochain repas ?
- Florian : Ben ouais. Véro et Marcel ont trouvé le manioc, enfin surtout Véro dʼaprès ce que jʼai compris. Elle avait lʼair un peu remontée, et mʼa raconté des histoires sans queue ni tête à propos de Marcel qui aurait tiré sur le manioc parce quʼil lʼa confondu avec des sous-marins russes transportant du shit, je ne suis pas sûr dʼavoir bien compris. Jʼai pas essayé dʼen savoir plus, elle avait lʼair pressée de sʼéloigner de Marcel.
- Victor : Effectivement, ça a lʼair très bizarre. Enfin lʼimportant cʼest quʼon ait de quoi manger.
- Florian : Ah, oui, là je suis dʼaccord avec toi.
- Freya : Et Peerrine ? Elle a fait des chôôses ou elle a fait que dôôrmir ?
- Florian : Ben, je crois quʼelle nʼa rien fait. Je ne lʼai rien vu faire en tout cas.
- Freya : Jesses got, yʼen a vraiment qui se foouutent du monde !
- Florian : Après je ne sais pas, yʼa un moment je suis allé chercher une coco pour ce soir, peut-être quʼelle a fait des choses pendant ce temps. Bon, allez vous reposer tous les deux, je vous dirai quand cʼest prêt.

Un peu plus tard, alors que le manioc cuit toujours, Florian et Freya sont seuls devant la casserole.

- Florian : Alors ? Tʼas pu chercher le collier ?
- Freya : Ouais, mais jʼai fait chou blanc. Et toi ?
- Florian : Pareil. Tʼas cherché où ?
- Freya : Dans la fôôrêt, prêt dʼici. Je ne pense pas que Viictôr ait trouvé, il nʼa même pas cheerché, il est tellement à fond sur la suurvie quʼil pense mêême pas au jeu.
- Florian : Jʼai cherché dans des marécages. Rien trouvé. Va falloir continuer. Jʼespère juste que Marcel et Véro nʼont pas trouvé. Perrine ça mʼétonnerait, elle a passé sa journée à ne rien faire. La plupart du temps elle faisait la sieste, le reste du temps elle allait se baigner dans la mer.
- Freya : Cʼest dômmage quʼon nʼait pas dʼiinndice. Là cʼest chercher une aiguille dans une bôôtte de foin.
- Florian : Au moins, on est tombés sur une équipe tellement peu stratège quʼon aura peu de concurrence, cʼest déjà ça. Victor te soupçonne même pas dʼavoir cherché ? Il trouve pas que tʼas mis énormément longtemps pour ramener du bois ?
- Freya : Ben non, il est un peu naaïf.

Ukaleq

Les Ukaleq rentrent sur leur campement alourdis dʼune boîte contenant trois allumettes. Ils sont, dans lʼensemble, enthousiastes et confiants, persuadés que cette récompense leur permettra dʼobtenir le feu sans difficulté.

- Félix : Cʼest bien de revenir comme ça en ayant réussi.
- Lucie : Oui, en fait jʼavais un peu peur de cette épreuve mais yʼavait pas de raison.
- Grégory : Après je veux pas dire, mais on peut quand même remercier les bleus de sʼêtre bien foirés, surtout dans la partie sous lʼeau.
- Delphina : Dans des épreuves comme ça, bien faire ou mal faire, cʼest relatif. Cʼest plus une histoire de faire mieux ou faire pire que les autres, que bien faire ou mal faire.
- Grégory : Mais quand même. Chez les bleus yʼen a un qui faisait rien du tout. Le petit blondinet, Yoan je crois. Ça nous a quand même bien aidé à gagner.
- Delphina : Ça a contribué, cʼest sûr. Après le pauvre, il sait pas nager.
- Pauline : Mais ça a pas joué tant que ça non plus. Nous aussi on avait notre boulet. Nʼest-ce-pas, Rébecca ?
- Rébecca : Euh ben je…
- Pauline : “ Euh ben je ” rien du tout. Tu es la seule à ne pas avoir dénoué une seule corde. Et contrairement à ce Yoan, toi tu nʼas pas lʼexcuse de ne pas savoir nager.
- Rébecca : Je suis désolée. Mais tu crois que cʼest facile ? Jʼétais fatiguée, jʼai pas trop la forme en ce moment, alors je me suis un peu perdue.
- Pauline : Tu nʼas pas la forme en ce moment ? Tu es complètement absente, tu veux dire. Depuis le deuxième jour, tu fais acte de présence, mais ta tête je sais pas où elle est mais en tout cas, pas ici.
- Delphina : On ne va pas sʼengueuler pour ça, après tout, on a quand même gagné de quoi faire le feu.
- Pauline : Mais on aurait pu gagner plus. À cause de Rébecca, on nʼa terminé que deuxièmes, alors quʼon aurait pu finir premiers.
- Delphina : Peut-être, peut-être pas, en fait tʼen sais rien du tout de ce qui ce serait passé. Il faut vraiment que tu te calmes et que tu apprennes à te contrôler.
- Pauline : Oui enfin, si quelquʼun nous fait perdre, on a encore le droit de lui faire des reproches… Tu veux pas non plus que je félicite Rébecca alors que ça fait trois jours quʼelle ne fait plus rien ?
- Delphina : Il nʼy a pas que Rébecca. Il y a aussi les rouges et les bleus. Quʼest-ce qui tʼa pris de les insulter comme ça ? Jʼai cru que tu perdais la boule.
- Grégory : Il est où le problème ? Ce quʼelle disait, cʼétait plutôt vrai, et puis cʼest aux autres équipes de se défendre elles-mêmes, pas à nous de le faire à leur place.
- Jacques-Édouard : Il est où le problème ? Tʼes sérieux une fois ? On nʼinsulte pas les gens comme ça ! La conduite de Pauline est inqualifiable ! Jʼavais honte pour toute notre équipe quand elle sʼest mise à critiquer les rouges et les bleus alors quʼils ne nous avaient rien fait.
- Pauline : Ben cʼest comme ça, Denis demandait ce quʼon pensait de lʼélimination de Fouad et pourquoi les bleus ont perdu, je nʼai fait que répondre.
- Delphina : Mais ta réponse, cʼest juste de la méchanceté gratuite. Dire que les rouges sont nuls parce quʼils nʼont plus de capitaine et que les bleus sont nuls parce que personne nʼa vaulu dʼeux et quʼils sont faibles, cʼest juste dégueulasse. Tu le prendrais comment, toi , si tu perdais une épreuve, et quʼaprès on te disait que cʼest normal que tʼaies perdu parce que tu es la plus nulle ?
- Pauline : La question ne se pose même pas, moi je nʼai pas perdu.
- Delphina : Ce nʼest pas une réponse ça.
- Pauline : Oui ben, cʼest comme ça. Et puis, cʼest de bonne guerre quand même. Le vieux con des rouges, Marcel, nous a lui aussi insultés.
- Jacques-Édouard : Uniquement parce que tu lʼas provoqué avant.
- Pauline : Vous êtes désespérants, même quand je vous défend face aux autres équipes vous trouvez encore moyen de râler.
- Félix : Bon, euh, si on parlait plutôt du feu ?
- Jacques-Édouard : Pourquoi pas, qui est volontaire pour allumer le feu ?
- Lucie : Il faut pas préparer le bois avant ?
- Jacques-Édouard : Si, mais cʼest vite fait, ça.

Lucie se rend alors compte que les allumettes sont toujours en sa possession.

- Lucie : Je peux allumer le feu ? Siouplait ! Dites oui !
- Pauline : Toi ? Mais empotée comme tʼes, tu vas gâcher les trois allumettes.
- Lucie : Mais… je…

Lucie semble attristée par cette remarque.

- Delphina : Bon Pauline, tʼes vraiment chiante à force !
- Jacques-Édouard : Je suis sûr quʼelle sʼen sortira très bien. Yʼa juste une fois à utiliser des allumettes, tout le monde sait faire ça.
- Félix : Et puis elle sera tellement contente après lʼavoir fait. Moi je nʼai rien contre que ce soit elle qui le fasse.
- Pauline : Et bien, soit. Mais si elle foire, vous allez mʼentendre. Yʼa intérêt à ce quʼon ait le feu aujourdʼhui.
- Jacques-Édouard : Bon ben, cʼest parti.

Interview de Pauline : Non mais les autres ils ne comprennent rien. Les autres équipes ce sont nos adversaires, on nʼest pas là pour être gentils avec eux. On est là pour les battre, les écraser. Surtout les rouges, parce que contre les bleus cʼest gagné dʼavance. Marcel mʼa bien gavé. Non mais pour qui il se prend à insulter mon équipe ? Les jaunes, cʼest MON équipe. Cʼest moi qui lʼai constituée. Personne nʼa le droit de les insulter. Yʼa que moi qui ai le droit de critiquer mes coéquipiers. Ce vieux con de Marcel, il sera gentil de se la fermer.

Interview de Lucie : Pauline est vraiment en forme aujourdʼhui. Tout le monde en prend pour son grade. En fait, elle va tellement loin que ça en devient presque drôle.

Interview de Delphina : Aujourdʼhui, Pauline a insulté les rouges, insulté les bleus, avant de nous engueuler nous aussi parce quʼon est arrivés deuxièmes et pas premiers. Comment peut-elle avoir autant de haine en elle ?

Interview de Grégory : Les autres nʼont pas lʼair de comprendre. Lʼattitude de Pauline est tout à fait normale, vu que cʼest elle lʼalpha de notre meute. Cʼest normal quʼelle hurle plus fort que les autres, et quʼelle soit impitoyable. Il faut bien quʼelle montre que cʼest elle qui commande, et quʼon nʼa pas intérêt à la défier.

Lucie, Jacques-Édouard, Félix et Delphina sʼaffairent autour du feu. Jacques-Édouard met bien le bois en place, pour sʼassurer que le feu prenne bien. Une fois que tout est en place, Lucie sort une allumette et sʼapprête à lʼallumer.

- Lucie : Allez, Lucie, crois en toi ! Tu peux le faire.

Lucie tente dʼenflammer lʼune des allumettes. Mais elle nʼobtient pas de flamme. Elle essaie alors de frotter plus fort, mais lʼallumette se casse en deux.

- Lucie : Oh mince…
- Jacques-Édouard : Concentre-toi ! Tu fais ça chez toi tous les jours, cʼest rien du tout.
- Lucie : En fait, jʼai jamais besoin de feu chez moi. Et même si je devais allumer une bougie, je prendrais plutôt un briquet.
- Jacques-Édouard : Tu es sûre que tu ne veux pas que je le fasse ?
- Lucie : Ça ira. Je vais y arriver.

Lucie retente sa chance avec une deuxième allumette. Elle frotte un coup sec, et cette fois-ci lʼallumette sʼenflamme.

- Jacques-Édouard : Très bien. Enflamme les brindilles maintenant.

Lucie sʼexécute et amène la flamme au niveau des brindilles séchées, qui sʼenflamment rapidement.

- Lucie : Il était temps, jʼallais bientôt me cramer les doigts.

La flamme grandit, et devient un petit brasier.

- Jacques-Édouard : Cʼest maintenant que tout sʼenchaîne. Faut surtout pas que ça sʼéteigne.

Jacques-Édouard sʼapproche du feu, et souffle un peu dessus pour être sur quʼil prenne bien et ne sʼéteigne pas. Une fois quʼil est suffisamment confiant, il y rajoute des branches de plus en plus grandes. Félix, Lucie et Delphina viennent lʼaider. Ensemble, ils parviennent à stabiliser le feu, désormais fonctionnel.

- Delphina : Cʼest fait, on a le feu.
- Lucie : Trop cool ! Ooouuuaaaiiiiis !

Lucie se met à courir en poussant des cris de joie. Elle se dirige vers Pauline et Grégory pour leur annoncer la nouvelle.

- Lucie : Eh ! Vous savez quoi ? Ça y est, on a le feu !
- Pauline (en faisant les grands yeux) : Non… vraiment ?
- Lucie : Bien sûr ! Jʼai réussi ! Vous avez quʼà venir voir.
- Pauline : Alors ça, oui, je demande à voir.

Pauline et Grégory suivent Lucie, qui gambade en direction du feu. Ils arrivent rapidement au feu, et tous deux sont bien obligés de constater que Lucie disait la vérité.

- Pauline : Bravo, tu as réussi à faire du feu avec une allumette. Quelle aventurière hors pair tu es !
- Lucie : Merci, mais en fait, ce nʼétait pas si difficile.
- Pauline : En tout cas cʼest pas trop tôt, il était grand temps quʼon ait ce feu.
- Félix : On a tout, maintenant. On est des vrais survivants.
- Delphina : Oui, plus quʼà sʼassurer de ne pas perdre le feu et dʼaller régulièrement chercher de la nourriture. Enfin pour aujourdʼhui on est parés, pas besoin de stresser. On a de quoi manger ce soir, du bois jusquʼà au moins demain, et on sait où trouver de la nourriture pour un certain temps.
- Jacques-Édouard : Cʼest vrai quʼon avance bien une fois. En fait, le seul truc qui nous manque maintenant, cʼest le poisson. Trouver du manioc, aussi, ça serait bien, pour pouvoir économiser le riz.
- Félix : Pour le poisson il faudrait le harpon. En attendant, je peux aller chercher des coquillages tout à lʼheure si vous voulez, maintenant quʼon a le feu ça devrait être meilleur que lʼautre jour.

Pas très loin de là, Rébecca, isolée sur la plage, observe la scène dʼun air absent, avant de sʼétaler sur le dos pour faire la sieste.

Interview de Lucie : Jʼai pu faire le feu. Je suis trop contente ! En fait le feu ça me réussit, cʼest moi qui ai enflammé le brasero dans lʼépreuve de confort, cʼest moi qui ai allumé le feu… Si ça se trouve, je me suis trompée de vocation, il fallait que je fasse cracheuse de feu. Cʼest de bon augure en tout cas que je me débrouille bien avec le feu, après tout on dit que le feu cʼest la vie dans Koh-Lanta. Jʼespère que mes deux filles vont être fières de moi, cʼest un peu pour elles que je fais tout ça. Et jʼespère aussi que maintenant, mon équipe va me considérer comme un élément fort. Je suis quand même celle qui a allumé le feu ! En tout cas maintenant je suis lancée, je ne vais pas mʼarrêter là.

Interview de Félix : Bon ben, cʼest plutôt une bonne journée. On a le feu et moi, je mʼen suis plutôt bien sorti sur lʼépreuve. Je me suis surpris moi-même, jamais je nʼaurais cru pouvoir dénouer un des nœuds en une seule apnée. Je suppose que cʼest grâce aux instruments à vent, cʼest vrai que ça demande beaucoup de souffle et que jʼai dû faire pas mal dʼexercices de respiration pour pouvoir être efficace.

Les Ukaleq se montrent plutôt oisifs le reste de la journée. La plupart paressent au coin du feu. En milieu dʼaprès-midi, Félix et Lucie partent en direction de la mer pour chercher des fruits de mer. Rébecca continue de faire bande à part, tandis que Delphina, Jacques-Édouard et Pauline se reposent sur le camp. Seul Grégory sʼest éloigné du camp, pour une expédition en solitaire dans la forêt. À présent, il évolue à travers la végétation, inspectant chaque recoin.

- Grégory : Puisque les autres nʼont dʼyeux que pour le feu, moi, jʼai décidé dʼaller chercher ce fameux collier dʼimmunité. On dirait que je suis le seul à y penser. Si je le trouve, je le partage avec Pauline, cʼest un peu logique puisque cʼest lʼalpha de la meute. Par contre les autres, comme ils sont de rang inférieur, je ne leur dirai rien, sʼils me posent des questions je leur répondrai que ce nʼest pas leur affaire et puis cʼest tout.

Mais Grégory ne trouve rien, et décide de rentrer au camp avant quʼil fasse nuit.

Le soir venu, Félix et Lucie ont ramené quelques fruits de mer. Leur récolte est meilleure que celle de Rébecca du premier jour, mais nʼest pas fantastique pour autant. Jacques-Édouard et Delphina sʼoccupent de la cuisine. Ils préparent un mélange de fruit de mer, de coco et de riz, gardant leur canne à sucre pour le dessert. Ils ont en effet décidé de faire un peu de tout. Pour la plupart, ce qui compte cʼest que le repas a été plutôt bon pour un repas pris sur une île déserte, et contraste avec leur régime exclusivement constitué de noix de cocos et de canne à sucre crues des premiers jours.

Interview de Lucie : Ça fait du bien dʼavoir enfin quelque chose qui ressemble à un vrai repas. Un repas chaud, et cuit. Je nʼai rien contre la coco ou la canne à sucre, mais cʼest un peu comme si on nʼavait que le dessert. Cʼest quand même mieux avec un plat de résistance à côté.

Interview de Delphina : Je suis contente de lʼavancement de notre équipe, je pense quʼon est vraiment lancés maintenant. Yʼa plus quʼà, comme on dit, si on continue comme ça cʼest bon. Il y a juste deux nuages : Pauline et Rébecca. Pauline, qui a toujours aussi mauvais caractère. Mais en fait, on commence à sʼy habituer et à ne plus trop lui accorder dʼattention. Je mʼinquiète plus pour le cas de Rébecca, qui est encore restée à lʼécart toute la journée, en plus dʼavoir fait un peu nʼimporte quoi pendant lʼépreuve. Son manque de motivation commence à devenir vraiment gênant.

Interview de Pauline : Jacques-Édouard et Delphina qui font la cuisine et quʼon remercie comme si cʼétait un grand acte de générosité, cʼest vraiment du foutage de gueule. Comme par hasard, les deux qui en ont fait le moins font la cuisine. Encore heureux jʼai envie de dire. Souvent dans Koh-Lanta, on a des feignasses qui font la cuisine parce quʼils ne savent rien faire dʼautre et aiment prétendre quʼils sont utiles.

À un moment, Lucie, Félix et Delphina se retrouvent isolés, à lʼabri des oreilles indiscrètes.

- Delphina : Bon, moi jʼai pas fait grand-chose aujourdʼhui et vous vous avez fait le feu et cherché des coquillages, mais demain, faudrait quand même quʼon essaie un peu de chercher le collier.
- Félix : Ouais, je suis dʼaccord. Je ne me sens pas menacé, mais je ne voudrais pas que certaines personnes le trouvent, ça pourrait être problématique, surtout après la réunification.
- Lucie : Tʼimagines si Pauline le trouve ?
- Félix : Oui justement, cʼest ça que je veux éviter.

Siktali

C’est la déception chez les Siktali, qui sont arrivés derniers de l’épreuve de confort et n’ont rien gagné. Certains, notamment Zoraïda, sont même de très mauvaise humeur.

- Daphné : Je suis tellemeng déçue. Je me suis donnée à fong poureuh l’épreuveuh, mais ça n’a servi à rieng.
- Annaëlle : Tu n’as rien à te reprocher, t’es celle qui s’est le mieux débrouillée d’entre nous.
- Zoraïda : Wesh, c’est la faute de l’aut’ bolosse si on a perdu. Yoan il a foutu que dalle.
- Théophraste : Il faut reconnaître que Yoan, tu aurais pu t’impliquer davantage que cela au cours de l’épreuve. Je ne suis guère convaincu que ta contribution ait eu une quelconque influence sur notre avancée.
- Yoan : Mais que c’était dure, l’épreuve ! Moi je peux pas faire des trucs durs comme ça !
- Sylvain : Y’a bien un moment où il va falloir, tu ne peux pas venir à Koh-Lanta juste pour dire que c’est trop dur.
- Yoan : Mais c’est trop dur, je savais pas que c’était aussi dur. Et que j’ai faim et j’ai fatigué.
- Zoraïda : Non mais vazi t’es trop une grosse merde, quand on est un gros nullard comme toi on fait pas Koh-Lanta, c’tout. En fait Pauline elle a trop raison, tout ce qu’elle a dit sur nous, pour toi c’est vrai. Personne t’aurais voulu dans son équipe paske t’es naze, t’es avec nous juste pask’on avait pas le choix.
- Yoan : Mais… Que je croyais qu’on était une équipe, moi !
- Zoraïda : Qui voudrait être en équipe avec toi, t’façon ? T’es un blarfe, t’es un cageot, t’es con, t’as aucune qualité, t’es qu’un babtou fragile.

Yoan est peiné par ces paroles et un peu larmoyant.

- Sylvain : Bon ça va hein Zoraïda, c’est pas non plus la peine de t’acharner sur lui à ce point. Il a compris qu’il fallait qu’il fasse mieux la prochaine fois. Et franchement, t’as pas vraiment brillé sur l’épreuve non plus.
- Zoraïda : Et voilà, je l’savais, vous l’défendez. V’z’êtes tous contre moi t’façon ici. On n’est pas une équipe, y’a vous d’un côté et y’a moi d’l’autre. Puiske c’est comme ça j’vais tout d’suite chercher le collier. ’tain, vraiment, vous m’dégoutez.
- Théophraste :  Tu sur-interprètes ce qu’on te dit. Nous ne nous liguons pas contre toi, nous souhaitons simplement maintenir une ambiance saine dans le groupe, ce qui ne sera pas possible si tu passes ton temps à insulter Yoan.

Mais Zoraïda ne prête aucune attention aux dires de Théophraste, et se dirige vers la forêt, sans dire mot.

- Sylvain : Vraiment, celle-là, je ne la supporte plus, irrécupérable. Pendant les épreuves on se fait insulter par Pauline et après rebelote avec Zoraïda sur le camp. J’en ai ma claque.
- Théophraste : Maintenant que tu l’évoques, il est vrai que je n’ai pas du tout apprécié les propos de Pauline. Je ne vous cache pas que je souhaiterais bien pouvoir voter contre les jaunes afin de l’éliminer.
- Annaëlle : Ça c’est mal barré, Denis nous a explicitement dit que c’était fini, voter pour les autres équipes. Si tu veux l’éliminer va falloir attendre après la réunification. Ou qu’ils changent les équipes et que tu te retrouves dans la même équipe que Pauline.

Interview de Sylvain : Zoraïda est toujours aussi folle. On perd notre première épreuve, et elle se décharge sur Yoan, son bouc-émissaire. Je n’apprécie pas trop ça. C’est vrai que Yoan a été complètement nul sur cet épreuve, mais ce n’est pas une raison pour le traiter comme un déchet, et puis Zoraïda j’aurais deux trois choses à dire sur sa performance aussi. Et Pauline, chez les jaunes, qui se permet de nous traiter de bande de bons à rien. Non mais elle s’est regardée, celle-là ? Elle ne vaut pas mieux que nous. Elle non plus personne ne l’aurait voulue dans son équipe, elle a juste eu du bol que les règles lui permettent de former la sienne.

Interview de Daphné : Je suis ung petit peu inquièteuh qu’à notreuh premièreuh épreuve, on termineuh derniers. Surtout que c’est moi qui eng ai fait le plus, et je ne dis pas ça poureuh me vannter. J’ai dû dénouer trois cordeuh à moi touteuh seule, la moitié ! En faiteuh c’est bieng ce que je craignais, notre équipe n’est pas forteuh du tout, et je ne crois pas que ce soit justeuh la fauteuh de Yoan. Zoraïda et Théo n’ong pas été très pereuhformang non plus.

Interview dʼAnnaëlle : C’est vrai que Pauline, elle ne mâche pas ses mots. Celle-là, c’est du vitriol qu’elle met dans son vin, pas de l’eau. Mon équipe est remontée contre elle, mais moi, elle m’a fait plus rire qu’autre chose. Si elle croit m’atteindre comme ça, alors là… elle n’a aucune idée d’à qui elle a affaire. On verra bien qui sera éliminée la première entre elle et moi, ce jour-là on saura qui est vraiment la grosse nulle bonne à rien. Après pour ce qui est de l’issue de l’épreuve, ça ne me fait ni chaud ni froid. L’épreuve n’était pas du tout faite pour nous, c’est tout. Je me doutais qu’on n’avait pas une équipe très forte et qu’on aurait du mal. Il va quand même falloir que Yoan se bouge un peu plus, parce que s’il continue comme ça ils vont tous vouloir l’éliminer et je vais avoir beaucoup, beaucoup de mal à le protéger. Surtout que l’autre personne qui se met en danger, c’est Zoraïda, que je n’ai pas envie de voir éliminée non plus, elle pourra sûrement m’être très utile. Il faut quand même qu’on réussisse à gagner une immunité ou deux.

- Daphné : Bong par contreuh, il faut vraimeng quʼon fasseuh le feu mainntenang, on va êtreuh la seule équipe à ne pas l’avoireuh.
- Sylvain : Ben moi, je m’y mets dès maintenant, et je n’arrêterai pas tant que je n’aurais pas terminé.
- Théophraste : As-tu besoin d’un assistant ? C’est difficile à faire, tout seul.
- Sylvain : Ce serait bien, oui.
- Annaëlle : T’as qu’à l’aider, Théo.
- Théophraste : Hein, mais ? Je ne pensais pas à moi. Je ne suis pas le meilleur pour ça.
- Annaëlle : Mais si. Je te vois très bien réussir à faire le feu. T’as pas envie d’être celui qui a apporté le feu à son équipe ? Ou au moins un de ceux qui l’ont apporté ?
- Théophraste : Euh, si, mais… Oh et puis après tout, si vous y tenez, pourquoi pas.
- Sylvain : Bon, on ne perd pas de temps, on commence tout de suite.
- Annaëlle : Moi, je vais terminer la cabane. Mais pas tout de suite, faut quand même que je récupère un peu après l’épreuve.

Interview de Théophraste : Avec Sylvain, nous nous sommes donnés la mission d’offrir le feu à notre équipe des bleus aussi rapidement que possible. Je suis surpris, bien sûr, que les autres tiennent tant à ce que ce soit moi qui aide Sylvain sur cette tâche plutôt qu’un autre, car je ne pense pas être le mieux qualifié pour cette tâche. Si Sylvain est bien sûr le plus à même d’y parvenir, comme second j’aurais envisagé d’envoyer Daphné plutôt que moi-même. Mais bon, c’était la décision de l’équipe, et je m’y plie.

Interview dʼAnnaëlle : En fait, j’ai envoyé Théo faire le feu pour qu’il me fiche la paix. Maintenant, il me sera bien plus facile de partir à la recherche du collier d’immunité. Ce collier, c’est très important, il me le faut absolument. Ce n’est pas forcément pour me protéger. J’espère que mes stratégies suffiront à garantir ma sécurité. Compter sur le collier pour survivre au conseil, c’est bof. Un collier, ça ne marche qu’une fois. En général, les colliers servent juste à faire des dommages collatéraux, des gens comme Olivier qui se croyaient à l’abri et pensaient aller loin, et à cause d’un collier tout s’effondre. Mais la personne qui possède le collier, elle… Certes elle survit à ce conseil, mais la plupart du temps c’est pour mieux se faire virer plus tard. Si moi je veux le collier, c’est surtout pour être sûre de ne pas me faire blindside comme une conne. Évidemment, j’ai aussi mon atout secret : il ne devrait pas être très difficile d’envoyer Yoan chercher le collier, et le convaincre de me le donner s’il le trouve. Surtout qu’il faut que je finisse la cabane, alors j’ai d’autant plus intérêt à envoyer un agent chercher le collier pour moi.

Yoan, Annaëlle et Daphné sont allongés sur le sable.

- Daphné : Eng faiteuh, je prendrais bieng un baing. Vous venez ?
- Yoan : Hein ? Mais que je sais pas nager !
- Daphné : Tu resteras là où tu as pied, commeuh l’autreuh jour.
- Yoan : Je sais pas.
- Annaëlle : Laisse-le, il n’a pas envie. Vas-y déjà, je te rejoins.
- Daphné : Ok.

Daphné se dirige vers la mer. Annaëlle attend qu’elle se soit un peu éloignée.

- Annaëlle : Au fait Yoan, est-ce que tu as compris cette histoire de colliers d’immunité ?
- Yoan : Que non.
- Annaëlle : En fait, ils ont placé un collier quelque part sur notre île. Il faut qu’on le trouve pour aller plus loin.
- Yoan : Ah ? Il est où ?
- Annaëlle : Justement, c’est là toute la question. Il est caché.
- Yoan : Mais que s’il est caché, comment que qu’on fait pour le trouver ?
- Annaëlle : En le cherchant, pardi ! Il faut chercher absolument partout.
- Yoan : Oula, mais ça doit être dur !
- Annaëlle : Oui, ça l’est, mais on n’a pas le choix. Il faut le trouver. Tu te sens prêt à aller le chercher ?
- Yoan : Oui, que si tu viens avec moi.
- Annaëlle : Ah mais ça, ce serait contre-productif. Il ne fait pas qu’on cherche tous les deux au même endroit, il faut qu’on cherche chacun dans notre coin, on aura plus de chances de trouver comme ça.
- Yoan : Ah bon ? Mais que je croyais que si on était deux, c’était deux fois plus facile.
- Annaëlle : Je n’ai pas le temps de t’expliquer, mais ça ne marche pas tout à fait comme ça. Fais moi confiance. Te sens-tu capable d’aller chercher le collier tout seul ?
- Yoan : Ben que je peux essayer. Mais que je sais pas si j’arriverai.
- Annaëlle : C’est déjà très bien si tu essaies. Il faut chercher vraiment partout, mais évidemment, je ne peux pas te promettre que tu vas réussir. On cherche chacun le collier de notre côté, et celui qui le trouve le dit à l’autre. Bon et avant que j’oublie, c’est évident mais, comme d’habitude, tu ne dois surtout rien dire aux autres ! Il n’y a qu’en moi que tu puisses avoir confiance. On est bien d’accord ?
- Yoan : Ah que oui oui oui, bien sûr.

Interview d’Annaëlle : Et voilà, c’est dans la poche. Yoan va chercher le collier pour moi, et pendant ce temps, je peux finir vite fait cette cabane.

Après s’être baignées, Daphné et Annaëlle se remettent sur la cabane, espérant enfin la terminer.

Pas très loin d’elles, Sylvain et Théophraste tentent de faire du feu. Sylvain fait de son mieux avec le bois, mais il n’arrive pas à obtenir de braise.

- Théophraste : Es-tu certain de ta technique ?
- Sylvain : Absolument, j’ai déjà fait ça chez moi. C’est juste plus dur ici, c’est plus humide et le bois est moins bon. Le feu ça peut prendre du temps, quand les conditions sont pas bonnes.
- Théophraste : Souhaitons que cela ne prenne pas trop de temps tout de même.
- Sylvain : Oui ben, moi je souhaite aussi garder des forces pour demain. Je te rappelle que demain, on a une épreuve d’immunité.
- Théophraste : Es-tu bien sûr qu’elle aura lieu demain ? Ils pourraient modifier le rythme pour nous déstabiliser.
- Sylvain : Ouais ben je préfère partir du principe qu’il y en a une demain et m’économiser un peu aujourd’hui pour ça, plutôt que tout donner aujourd’hui et arriver demain à l’épreuve complètement crevé. Si les autres veulent leur feu plus vite, ils ont qu’à eux aussi essayer de l’allumer au lieu de compter seulement sur nous.
- Théophraste : Ce n’est pas faux. Dans ce jeu, mieux vaut être toujours paré à toute éventualité. Cependant, Daphné et Annaëlle sont affairées à la cabane, elles ne peuvent donc pas faire le feu en même temps.
- Sylvain : Daphné et Annaëlle ok, elles bossent. Mais je n’en dirais pas autant de Yoan et de Zoraïda. Yoan est inutile, et Zoraïda est carrément nuisible.
- Théophraste : Il est vrai que leurs cas me laissent interrogatifs. L’un comme l’autre. Je crains fort que cela ne se répercute dans les votes si jamais nous devions affronter le conseil.
- Sylvain : Tu crains que ? Pour moi c’est une certitude, si rien ne change, je vote Zoraïda. Les deux sont tout autant inutiles l’un que l’autre, alors je vote contre le plus sale caractère.
- Théophraste : Oui je comprends. Pour ma part, je n’ai pas encore pris de décision définitive. J’espère gagner l’épreuve d’immunité pour ne pas avoir à en prendre. Si malgré tout cela devait se produire, j’attendrai le dernier moment afin de voir comment les choses évoluent.

Interview de Sylvain : Ils sont gentils, les autres, à vouloir leur feu tout de suite. Mais si c’est si facile, pourquoi ils ne l’ont pas déjà fait eux-mêmes ? C’est dingue quand même comme les gens peuvent être critiques tout en ne faisant pas mieux eux-mêmes. J’évite de trop leur dire pour ne pas passer pour le grincheux de service, mais ça me démange. J’aimerais bien voir Zoraïda et Yoan essayer de faire du feu, tiens…

Sylvain et Théophraste continuent d’essayer de faire du feu, mais ils ne parviennent pas à dépasser le stade de la fumée.

Plus tard dans la journée, Annaëlle et Daphné ont enfin terminé la cabane.

- Daphné : Et voilà ! Je ne suis pas méconntennte que ce soit terminé.
- Annaëlle : Tu m’étonnes, on a mis quatre jours pour faire une cabane. Les rouges ils ont dû l’avoir le premier. Mais bon, ils étaient sept aussi.
- Daphné : Et chez eux je pennse que tout leuh mondeuh participeuh. Ils n’ont pas de Yoaneuh ni de Zoraïda.
- Annaëlle : Oui c’est sûr, en fait sur la survie on était trois de moins que les autres équipes au départ.
- Daphné : Bong, je vais me reposer ung petit peu.
- Annaëlle : Ok, ben moi je vais aller ramener un peu de canne à sucre.
- Daphné : Mais tu ne t’arrêteuh jamais ?
- Annaëlle : C’est juste ramener de la canne à sucre, c’est rien du tout.

Interview de Daphné : Ong a notreuh cabane, mainntenang. C’est très bieng, c’est une très bonneuh choseuh de faite. Maintenang, tout ce qu’il nous mannque, c’est le feu. Peut-êtreuh que j’aiderais Sylvaing et Théo à le faireuh s’ils arriveuh pas, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, j’étais à fong sur-euh l’épreuveuh, j’ai terminé la cabaneuh, je trouveuh que c’est quannd mêmeuh déjà pas mal vu que certaing ne fong rieng du tout. Par conntreuh, Annaëlle elle n’arrêteuh jamais, à peineuh la cabaneuh terminée, elle est partie cherché de la canne à sucreuh. Elle ne va jamais tenir quarannteuh jours à ce rythme. Peut-être qu’elleuh sait qu’elle n’est pas supereuh forteuh dans les épreuves, alors elle se montreuh très active sur le camp pour commpennser. Mais ce n’est pas la peine, je ne crois pas que ce soit à causeuh d’elleuh si ong a perdu le connfort.

Dans la forêt, Yoan cherche le collier, en vain.

- Yoan : Mais comment que je sais si je l’ai trouvé, d’abord ? Je ne sais pas à quoi il ressemble, le collier, moi. Ils nous ont pas montré de photo.

Bien plus loin, Zoraïda, elle aussi, cherche le collier, dans des rochers à proximité d’une plage. Elle fouille minutieusement, soulevant chaque rocher, un à un. Mais elle ne trouve rien.

- Zoraïda : Vazi nique sa mère, il est où c’putain d’collier ? Y z’auraient pu nous donner un indice ou queq’chose.

Annaëlle, de son côté, cherche à proximité des cannes à sucre.

- Annaëlle : On ne sait jamais, ils ont mis la canne à sucre ici, ils pourraient très bien y avoir aussi planqué le collier en se disant que personne n’allait penser à le chercher là. Et vu que j’ai dit que j’allais ramener de la canne à sucre, au moins comme ça je suis déjà sur place.

5ème jour.

Siktali

Au matin du 5ème jour, les Siktali n’ont toujours pas de feu. De plus, le ciel s’est chargé de nuages, une averse est donc à craindre. Si cela amène une relative fraîcheur bienvenue, ce n’est pas sans inquiéter cette équipe qui n’a rien pour se réchauffer en cas de pluie.

- Théophraste : Il est vraiment essentiel qu’on ait le feu dès aujourd’hui, plus nous tarderons à le faire, plus il sera difficile à obtenir. Je n’ai rien contre la canne à sucre mais je commence à avoir très faim.
- Daphné : Moi je veux bieng aider à le faire, mais seulement après l’épreuve.
- Annaëlle : Pareil.
- Théophraste : Mais n’avez-vous pas peur qu’il pleuve et qu’ensuite, il fasse si humide que faire le feu soit impossible ?
- Annaëlle : À ce compte là, il y a aussi le risque qu’on fasse le feu, qu’il pleuve, que notre abri ne soit pas étanche, et qu’on le perde. J’ai repéré une petite grotte hier soir en rentrant, on a qu’à mettre le bois là-bas.
- Théophraste : Bon, faisons comme ça alors.
- Sylvain : Moi je reste sur ce que j’ai dit, je me consacre exclusivement au feu jusqu’à ce qu’on l’obtienne. On a pas mal avancé, hier, si l’épreuve d’aujourd’hui n’est pas trop fatigante, ça devrait être bon pour aujourd’hui. Tu me montreras juste ta grotte, j’ai pas envie qu’il pleuve sur la sciure et les brindilles sèches.
- Annaëlle : Pas de problème.

Après un maigre petit déjeuner constitué exclusivement d’eau et de canne à sucre, Daphné et Annaëlle s’adonnent à leur promenade matinale sur la plage. Rapidement, elles trouvent une bouteille échouée en mer.

- Daphné : OHÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ !!!!! LES BLEUS ! BOUTEEEIIILLEEEUUUHHHH !

Les Siktali se réunissent assez rapidement pour prendre connaissance du message.

- Daphné : Bong aloreuh… Forceuh, précisiong, observationg. Connaissez vos qualités, ou vous connaîtrez la défaiteuh.
- Annaëlle : Bizarre… Certaines parties m’inspirent, mais pas le tout. Force et précision, ça pourrait être l’épreuve où il faut tirer des boulets sur des cibles. Mais le reste ça colle pas.
- Théophraste : De plus, quel intérêt de préciser que nous devons connaître nos qualités ? Cela n’est-il pas nécessaire dans toutes les épreuves ?
- Daphné : Peut-êtreuh que cetteuh fois ce sera enncore plus immportang que d’habitudeuh.
- Zoraïda : Wesh et comment on fait pour ceux qui ont pas d’qualité comme Yoan ?
- Yoan : Mais pourquoi que t’es méchante comme ça ?
- Zoraïda : J’suis pas méchante, j’dis juste la vérité.
- Sylvain : Si ça se trouve c’est une épreuve inédite.
- Daphné : Peu immporteuh ce que c’est comme épreuveuh, il faut qu’ong gagne !
- Annaëlle : T’inquiète, cette fois je le sens bien.

Nanuk

Les Nanuk se réveillent sans préoccupation particulière. Ils ont la cabane, le feu, de bonnes réserves de bois et de nourriture, c’est presque l’abondance chez eux. Ce jour-là, c’est Freya qui découvre la bouteille échouée, alors qu’elle voulait voir si elle pouvait ramener de la nourriture de la mer.

- Freya : LES ROOOOOOOOOUUUUUUUUUUGES !!!!! VEEENNNEZ TOOOOUUUSSSSS !!!!! BOUTEILLLE !!!!!

Rapidement, les rouges sont rassemblés auprès de Freya.
- Freya : Fôrce, préécision, ôôbservation. Cônnaissez vos quaalités, ou vous cônnaîtrez la dééfaite.
- Victor : Ah… Ça ne m’inspire vraiment rien.
- Véronique : Faut dire, c’est super vague comme description. Ça peut être n’importe quoi.
- Florian : C’est peut-être une épreuve tirée de Survivor, ils ont plein d’épreuves qui mélangent tout et n’importe quoi, les candidats doivent se répartir sur différents rôles et ont des choses complètement différentes à faire. Du coup tu les répartis en fonction de leurs qualités respectives. Par contre dire en quoi va consister l’épreuve exactement avec juste ça…
- Freya : Ah mais c’est pôôssible, ça colle bien. Surtout qu’on vient de faire deux épreuves claassiques, c’est lôôgique qu’ils en mettent une un peu eexotique.

Ukaleq

Les Ukaleq eux, ont quelques préoccupations. Outre les ronflements de Grégory, auxquels ils commencent toutefois à s’habituer, c’est surtout Rébecca qui est au centre des préoccupations de tout le monde.

- Delphina : Sincèrement, je suis à cours d’idées pour aider Rébecca. Hier, je n’ai pu constater chez elle aucune progression. Elle régresse, même. Elle continue de s’isoler en permanence, même quand on a eu le feu ça n’a rien changé.
- Félix : Ben écoute, à un moment si elle ne s’améliore pas, faut lâcher l’affaire.
- Delphina : Oui mais non, si on la laisse comme ça, son comportement va finir par déteindre sur nous tous. Ce n’est jamais une bonne chose d’avoir quelqu’un de démotivé dans une équipe. La sous-motivation, c’est contagieux. Les autres vont se dire que puisque Rébecca ne fait rien, eux-mêmes ne voient aucune raison de ne pas faire comme elle, pourquoi se casseraient-ils la tête quand d’autres se permettent de ne rien faire ?
- Jacques-Édouard : J’espère qu’on vaut mieux que ça, quand même, en ce qui me concerne jamais je ne me permettrais de glandouiller juste parce que Rébecca le fait.
- Lucie : Et moi non plus, vous imaginez l’image que je renverrais à me filles si elles me voyaient faire bronzette sur la plage comme Rébecca ? J’aurais plus que honte de leur montrer ça.
- Félix : Le pire c’est que Rébecca a un fils. Bon courage pour lui justifier son comportement.  Elle n’aura plus aucun crédit ensuite quand elle lui dira que dans la vie, il faut bosser pour avoir quelque chose…
- Jacques-Édouard : J’allais le dire. Que ce soit à l’école ou à la maison, les enfants reproduisent le comportement des adultes considérés comme modèles. Et les parents sont censés être le modèle absolu. Si les parents donnent le mauvais exemple, les enfants suivent le mauvais exemple.
- Grégory : Ah, un peu comme chez les chiens. Moi je dis toujours qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais chien, il n’y a que des bons ou des mauvais maîtres. Par exemple, les gens disent que les pitbulls sont méchants. Moi je ne suis pas d’accord. J’ai déjà élevé un pitbull, et comme je l’ai élevé correctement, c’était un chou à la crème. Il était tout gentil et jamais il n’aurait mordu qui que ce soit.
- Félix : Pourtant, tu parles de lui au passé, que s’est-il passé ? (Le visage de Grégory s'assombrit)
- Grégory : Ben il est mort de vieillesse. Les chiens ne vivent pas très longtemps, hélas. Si seulement ils pouvaient vivre aussi longtemps que les humains. Quelle tragédie, à chaque fois qu’un de mes petits protégés meure.
- Pauline (criant au loin) : Eh, les fainéants ! La bouteille est arrivée. Venez ici tout de suite !

Rapidement, les Ukaleq rejoignent Pauline, non sans avoir réveillé Rébecca au passage.

- Pauline : Tout le monde s’est bien débouché les oreilles ? Même Rébecca ? Écoutez bien : Force, précision, observation. Connaissez vos qualités, ou vous connaîtrez la défaite.
- Delphina : Ah ben on a gagné alors, je connais les forces et les faiblesses de toute l’équipe.
- Félix : Ouais mais c’est quoi comme épreuve ?
- Jacques-Édouard : C’est une autre question…
- Pauline : Peu importe ce que c’est, y’a intérêt à ce qu’on gagne !
- Lucie : Ah mais moi j’en doute pas. Pas du tout du tout. Je suis toujours motivée à fond !


Dernière édition par Guilleri le Mar 9 Jan 2018 - 14:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Jan 2017 - 13:49

Pauline, Grégory et Zoraïda :mékélicon: :mékélicon: :mékélicon: :mékélicon:
je les adore

Grégory est à mourir de rire et Zoraïda m'éclate bien aussi

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MessageSujet: Re: Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua   Fanfic : Koh-Lanta Nicaragua - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Jan 2017 - 23:33

Épisode 2, partie 4 : Épreuve d’immunité.

Épreuve d’immunité

Les candidats des trois équipes arrivent sur une plage de l’île de Tuauctémoch, prêts à en découdre lors de la seconde épreuve d’immunité. Denis Brogniart se tient debout, immobile, comme s’il les attendait depuis fort longtemps.

- Denis : Bonjour les bleus. Bonjour les jaunes. Bonjours les rouges.
- Les candidats : Bonjour Denis.
- Denis : Pour commencer, les jaunes, je vais vous demander de me remettre le totem.

Jacques-Édouard rend le totem d’immunité à Denis.

- Denis : L’immunité est de nouveau en jeu. Vous êtes ici pour disputer votre deuxième épreuve d’immunité. Vous le savez, l’enjeu est capital. Vous êtes trois équipes, et forcément, l’une des trois équipes sera moins performante que les autres au cours de l’épreuve. Cette équipe viendra me voir demain soir au conseil, et devra voter pour éliminer l’un de ses propres membres. Mais ce n’est pas tout ! Comme vous pouvez le voir, à mes côtés se trouvent non pas un, mais deux totems. À ma droite, le totem classique, que les jaunes viennent de me rendre, et que vous connaissez déjà. Mais aussi, à ma gauche, un plus grand totem, que vous ne connaissez pas encore. Sachez que l’équipe la plus performante gagnera le grand totem, et l’équipe arrivant deuxième gagnera le totem classique.

Quelques murmures intrigués se font entendre parmi les candidats.

- Denis : Vous vous demandez peut-être s’il y a une différence entre les deux totems. Et bien, oui, il y en a une. L’équipe qui gagne le grand totem, c’est-à-dire l’équipe qui termine première à l’épreuve, en plus d’être immunisée, gagne un avantage supplémentaire : elle peut désigner un de ses membres, qui assistera au conseil en tant que spectateur.

Cette fois, ce ne sont plus des murmures qui se font entendre, mais des discussions endiablées.

- Lucie : Ouah, truc de fou.
- Marcel : Je vois pas l’intérêt de ce truc, qu’est-ce qu’on s’en fout des conseils des autres équipes !
- Florian : T’es malade ? On peut apprendre plein de choses comme ça.
- Théophraste : Nous avons donc tout intérêt à finir non pas deuxièmes, mais premiers.
- Denis : En effet, Théophraste, ne négligez pas l’intérêt stratégique que présente cette opportunité d’observer le conseil d’une autre équipe. Mais cette opportunité se mérite. Pour l’obtenir, il va falloir terminer premiers de l’épreuve d’aujourd’hui. Parlons donc de cette épreuve.
Aujourd’hui, vous allez disputer une nouvelle épreuve. Comme vous pouvez le voir, ici sur la plage se trouvent trois tables labyrinthes, de la couleur de votre équipe. À proximité, sur l’herbe, se trouve trois grandes boites, pour l’instant fermées, et chacune de ces boites est munie de huit cibles. Ces cibles sont reliées à un mécanisme qui permet d’ouvrir les boîtes. À quelque distance de ces cibles se trouvent des lances-pierres de taille humaine.
Chaque équipe devra récupérer une petite balle, l’insérer dans le labyrinthe, et l’amener au centre de celui-ci. Les labyrinthes sont recouverts d’une vitre, aussi le seul moyen de faire progresser la balle est de faire basculer la table pour la faire rouler. Pour compliquer les choses, des trous ont été percés dans le labyrinthe, si la balle roule dessus, elle tombera hors de labyrinthe, et il faudra recommencer. Pour l’instant, les balles se trouvent à l’intérieur des boîtes munies de cibles. Pour ouvrir votre boîte, vous devez tirer sur chacune des huit cibles. Pour pouvoir tirer sur les cibles, il vous faut des boulets situés en mer. Sachez que pour cette épreuve, chaque équipe sera divisée en trois binômes : deux récolteurs, deux tireurs, et deux solveurs. Les récolteurs ont pour mission d’approvisionner les tireurs en boulets, ce qui signifie aussi bien aller les chercher dans la mer que les récupérer au fur et à mesure qu’ils sont tirés. Les tireurs, comme leur nom l’indique, doivent utiliser les lances-pierres pour tirer sur les cibles, avec une contrainte qui complique les choses : les deux tireurs doivent alterner à chaque fois, c’est-à-dire qu’un même tireur ne peut pas tirer deux fois de suite. Enfin, les solveurs doivent aller chercher la balle une fois que la boîte de leur équipe a été ouverte et l’amener au centre du labyrinthe. La première équipe à amener sa balle au centre du labyrinthe gagne le grand totem, la deuxième équipe à y parvenir gagne le totem classique, la dernière équipe se retrouvera au conseil.
Avant de commencer, les jaunes, vous avez une femme de plus que les autres équipes, l’une de vous ne participera pas. Puisque Delphina, Rébecca et Pauline ont toutes les trois déjà été dispensées, c’est forcément vous, Lucie, qui êtes exemptée d’épreuve aujourd’hui. Venez donc vous placer à mes côtés.

- Lucie : Bon ben, bonne chances à vous, je crois en vous.

Lucie vient se placer à côté de Denis.

- Denis : Bien, vous connaissez tous le principe de l’épreuve, je vous laisse un moment pour discuter de stratégie. Choisissez bien où vous placez les différents membres de votre équipe, suivant les choix que vous ferez, le résultat peut changer du tout au tout.

Chez les bleus, c’est l’indécision pour la majorité de l’équipe. Certains veulent aller partout, d’autre ne veulent aller nul part.

- Théophraste : Savez-vous déjà où vous voulez aller ? Je propose que chacun dise où il veut aller. Pour ma part, j’aimerais bien aller sur le labyrinthe.
- Annaëlle : Ben, moi aussi je préférerais faire le labyrinthe.
- Daphné : Moi je veux bieng aller n’immporte où, mêmeuh si je préfèreuh le tir. Pour aller chercher des truc-euh sous l’eau j’ai déjà bieng donné hier, j’en ai marreuh.
- Sylvain : Moi aussi le tir, j’ai pas envie d’aller dans l’eau.

Silence.

- Théophraste : Et vous, Zoraïda en Yoan ?
- Zoraïda : Moi j’en ai r’in à branler.
- Théophraste : Et toi, Yoan ?
- Yoan : Hein ? Quoi ?
- Théophraste : Oh rien. Bien, nous avons un problème.
- Sylvain : Ah oui ? On a deux qui veulent faire le labyrinthe, deux qui veulent tirer, Yoan et Zoraïda vont aux boulets et c’est réglé.
- Théophraste : C’est-à-dire que…
- Daphné : Personnellemeng, sanns vouloireuh être méchannte, je ne fais pas connfiance à ces deux-là pour nous rameuhner les boulets. Et ileuh se détesteuh, ong ne peut pas les mettreuh ennsembles.
- Zoraïda : Wesh mais d’où tu m’parles comme ça ! Pourquoi t’as pas confiance, c’est paske j’suis arabe c’est ça ?
- Sylvain : Mais n’importe quoi… C’est pas le moment de recommencer avec ça. Là où je suis d’accord, c’est qu’on ne peut pas mettre Yoan et Zoraïda ensemble, ce serait une catastrophe.
- Zoraïda : Pff, t’façon Yoan tu peux le mettre où tu veux, ce s’ra la cata.
- Théophraste : Malheureusement, je crains fort que cela soit la vérité.
- Annaëlle : Hmm… Moi je dis que le truc à faire, c’est de mettre Yoan au labyrinthe avec moi.

Daphné, Sylvain et Théophraste ouvrent de grands yeux.

- Daphné : Heing ? Tu veux mettre Yoan sur le labyinntheuh ? Mais il ne saura jamais commeng le résoudreuh.
- Annaëlle : C’est pas grave, je peux le résoudre toute seule sans problème, les casses-têtes comme ça, ça me connaît.
- Théophraste : Es-tu certaine de ce que tu avances ?
- Annaëlle : Absolument. C’est comme ça que Yoan fera le moins de dégâts.
- Daphné : Présennté commeuh ça, pourquoi pas ?
- Théophraste : Mais dans ce cas, où dois-je aller ?
- Annaëlle : Ramener les boulets avec Sylvain.
- Théophraste : Hein ? Une tâche physique comme ça ?
- Annaëlle : C’est pour ça que je propose que Sylvain soit ton binôme.
- Sylvain : Mais je n’ai pas envie d’aller dans l’eau…
- Annaëlle : Il faut qu’un fort y aille. Les boulets sont sûrement lourds. Vu que physiquement tu es le plus fort de l’équipe, t’es le mieux placé.
- Daphné : Et donnc moi je vais au tir avé Zoraïda ? Poureuhquoi pas, moi ça me va commeuh ça.
- Théophraste : Il est vrai que d’un point de vue logique, il se peut que ce soit là le meilleur compromis possible.
- Annaëlle : Alors on fait comme ça.

Les jaunes aussi ont quelques difficultés à s’accorder.

- Pauline : Bon, moi et Grégory on est les plus forts, donc on va sur la tâche la plus difficile, ramener les boulets. Rébecca et Jacques-Édouard, vous allez au tir. Delphina et Félix, comme vous êtes les plus faibles, vous allez sur le labyrinthe vu que c’est le plus facile.
- Félix : Ben c’est-à-dire que, je ne trouve pas que le labyrinthe ce soit le plus facile, mais bon, je voulais aller dessus de toute façon.
- Pauline : Alors pourquoi tu rouspètes si c’est ce que tu voulais ?
- Félix : Parce que j’aime pas que tu dises que tu veux que j’y aille parce que c’est le plus facile.
- Delphina : On va pas en discuter 107 ans. Je suis d’accord avec l’idée que moi et Félix, on s’occupe du labyrinthe. Par contre, je suis sceptique quant à l’idée d’envoyer Pauline et Grégory tous les deux chercher les boulets. Moi je pense que l’un des deux devrait s’occuper du tir, ça équilibrerait mieux.
- Jacques-Édouard : Je suis d’accord une fois, je ne suis pas forcément très bon au tir, on risque d’avoir un peu de mal avec Rébecca.
- Pauline : Rien du tout. C’est vraiment pas compliqué de tirer, un gosse de trois ans pourrait y arriver. Tout ce que vous avez à faire, c’est vous retirer les doigts du cul. Moi et Grégory on ramène les boulets, c’est pas négociable.

Delphina soupire profondément et marmonne un “ ça va être dur ! ”.

Chez les rouges, les discussions sont relativement calmes et rapides.

- Florian : Moi je vais au labyrinthe, y’a aucun doute, c’est là que je serai le plus efficace.
- Marcel : Moi toute façon je suis fort partout, vous pouvez me mettre où vous voulez.
- Freya : Moi je préfère ramener les boouulets.
- Victor : On a qu’à y aller tous les deux, c’est la tâche la plus physique des trois.
- Véronique : Moi je me sentirais plus à l’aise sur le labyrinthe, j’ai peur de manquer de force pour tirer.
- Freya : Ben trèès bien. Marcel et Peerrine, ça vous va d’être tiireurs ?
- Marcel : Évidemment que ça me va, c’est la tâche la plus cruciale donc c’est un peu normal que j’y aille. Ça me rappelle quand j’étais à l’armée.
- Perrine : Ben moi j’aurais préféré la labyrinthe, mais bon.
- Véronique : Mais y’a que deux places, et tu seras meilleure que moi au tir.
- Perrine : *Soupir* Très bien, très bien…

Un peu plus tard, les différents binômes sont tous en place. Les récolteurs sont Sylvain et Théophraste chez les Siktali, Pauline et Grégory chez les Ukaleq, et Victor et Freya chez les Nanuk. Les tireurs sont Daphné et Zoraïda chez les Siktali, Jacques-Édouard et Rébecca chez les Ukaleq, et Marcel et Perrine chez les Nanuk. Enfin, les solveurs sont Annaëlle et Yoan chez les Siktali, Delphina et Félix chez les Ukaleq, et Florian et Véronique chez les Nanuk.

- Denis : Tout le monde est en place ? Très bien. En jeu : l’immunité pour les deux meilleures équipes, et le droit d’envoyer quelqu’un assister au conseil pour la meilleure équipe. Trois… deux… un… top, c’est parti !

Les récolteurs de chaque équipe s’élancent en direction de la mer. Chaque équipe peut récupérer jusqu’à huit sacs contenant chacun quatre boulets. Le premier est situé très proche de la plage, les autres sont situés de plus en plus loin dans la mer. Les équipes ont le droit de ne ramener qu’une partie des boulets s’ils le souhaitent. Les tireurs, eux, peuvent tirer dès qu’ils ont des boulets à disposition, et il revient aux récolteurs de les ramasser après usage. Cependant, ils n’ont le droit de les ramasser que si les tireurs ont utilisé tous les boulets qui leur ont été amenés, ce qui génère donc des temps morts pendant lesquels ces derniers sont dans l'impossibilité de tirer. Chez les Nanuk, Victor et Freya ont décidé d’adopter une stratégie très particulière : ramener en premier les deux sacs les plus éloignés, pensant ainsi minimiser les temps morts des tireurs pour la suite. Ils se sont dits également qu’il valait mieux chercher les sacs plus difficiles dès le départ, lorsqu’ils étaient frais et dispos. Les autres équipes ont préféré ramener en premier les sacs les plus proches, de manière à permettre à leurs tireurs de se mettre à l’ouvrage le plus rapidement possible. Théophraste et Pauline se dirigent vers les sacs les plus proches de leurs équipes respectives, tandis que Sylvain et Grégory se dirigent vers leurs seconds sacs. Pauline est la première à arriver à son sac, au fond de l’eau. Il n’est qu’à un mètre de profondeur, et elle n’a aucun mal à le hisser sur ses épaules et à le ramener à la plage, avant de courir vers Jacques-Édouard et Rébecca. Théophraste est plus lent qu’elle, et atteint son sac à peu prêt au même moment où Grégory et Sylvain atteignent le leur. Le deuxième sac est situé à environ 1 mètre 50 de profondeur, et ne pose aucune difficulté à Grégory et Sylvain. Théophraste, pour sa part, parvient à porter le sac et à l’amener aux tireuses de son équipe, mais il court plutôt lentement et se fait dépasser par Sylvain et surtout par Grégory. Les jaunes ont une avance assez nette sur les bleus, et déjà Pauline donne le premier sacs aux tireurs jaunes, qui n’attendent pas de se faire prier et commencent à tirer.

Jacques-Édouard est le premier à tenter sa chance. Il place un boulet à l’emplacement prévu à cet effet sur le lance-pierres, recule pour tendre l’élastique du lance-pierre, vise une des cibles situées vers le milieu, se concentre, et finit par lâcher. Le boulet part, mais frappe le mur de la boîte plutôt qu’une des cibles, avant de retomber devant la boîte.

Pendant ce temps, Grégory est arrivé et donne le deuxième sac de boulets aux tireurs jaunes, et Sylvain en fait de même chez les bleus peu de temps après, tandis que Théophraste mettra plus de temps. Loin de là, Victor atteint enfin son sac. Il ne sait pas trop à quelle profondeur il se situe, mais il évalue celle-ci à plusieurs mètres. Il parvient malgré tout à le prendre, à le hisser sur ses épaules, à remonter à la surface avec, puis à le ramener vers la plage. Freya en fait de même avec son sac, placé encore plus loin et à une profondeur plus importante que celui de Victor. En revenant, ils dépassent Grégory et Sylvain, affairés aux quatrièmes sacs de leurs équipes respectives, et croisent Théophraste, en route vers le troisième sac de son équipe. Pauline, pour sa part, est déjà en train de ramener le troisième sac des jaunes.

Les jaunes et les bleus utilisent les boulets qui leur ont été ramenés. Après le premier tir raté de Jacques-Édouard, c’est au tour de Rébecca de tirer. Son premier tir est passé très loin de la boîte et a fortiori des cibles. Le second tir de Jacques-Édouard est également un échec, mais il se rapproche de la cible. Rébecca, en revanche, ne semble pas s’améliorer sur son second tir. Chez les bleus, Daphné est la première à tirer. Alors qu’elle a visé la cible la plus à gauche, le boulet est arrivé en-dessous d’une des cibles les plus à droite. Zoraïda tire à son tour. Son lancé était trop mou et le boulet touche le sol avant d’atteindre la boîte. Les tirs s’enchaînent. Daphné en est à son troisième tir. Elle se concentre, ajuste sa visée en prenant en compte ses deux précédents échecs, et tire. Le boulet atteint une des cibles, mais pas celle que Daphné visait.

- Denis : Pour l’instant, avantage aux bleus, qui ont touché une cible sur huit. Les jaunes n’ont pour l’instant touché aucune cible. Les rouges n’ont pas encore commencé à tirer.

À cet instant, Pauline apporte quatre boulets supplémentaires aux tireurs jaunes, qui ont pour l’instant tiré six fois, sans jamais toucher de cible. Les deux équipes continuent de tirer. Zoraïda et Daphné tirent leurs trois derniers boulets sans toucher de cible, et attendent d’être réapprovisionnées. Victor et Freya amènent enfin les premiers boulets à Marcel et Perrine, qui commencent à tirer, mais ratent leurs premiers essais. Jacques-Édouard réussit à toucher lors de son cinquième essai, au moment où Grégory et Sylvain apportent chacun quatre nouveaux boulets à leurs équipes, permettant aux tireurs jaunes de poursuivre sans interruption et aux tireuses bleues de reprendre leur travail. Un peu plus tard, c’est Théophraste qui ramène quatre boulets aux bleus, avant de se diriger vers le cinquième sac de son équipe.

Dans les trois équipes, on se dirige vers les cinquième et sixième sacs. La plus avancée est Pauline, qui a presque atteint le cinquième sac des Ukaleq, suivie de Victor, en route vers le sixième sac des Nanuk, puis Freya, en route vers le cinquième sac des Nanuk, Grégory en chemin vers le sixième sac Ukaleq, Sylvain qui se dirige vers le sixième sac des Siktali, et en dernier Théophraste qui s’apprête à ramener le cinquième sac des Siktali.

Du côté des tireurs, Daphné commence à prendre le coup de main et touchera deux nouvelles cibles, lors de ses sixième et huitième tirs, faisant passer le compte à trois cibles touchées chez les bleus. Zoraïda a de grandes difficultés et n’a pour l’instant touché aucune cible. Chez les rouges, Marcel, après avoir raté ses deux premières tentatives, réussit ses deux suivantes, tandis que Perrine réussira à sa quatrième tentative, bien qu’ayant tiré quelque peu au hasard. Chez les jaunes, l’avancement est plus laborieux : Jacques-Édouard n’a pour l’instant touché que deux cibles en huit tirs, tandis que Rébecca ne s’améliore pas du tout et ses tirs se révèlent toujours aussi hasardeux. Ils sont toutefois la seule équipe dans laquelle les tireurs n’ont pas de temps mort, car leurs récolteurs sont très efficaces et Pauline a ramené le cinquième sac avant que les tireurs n’aient eu le temps d’épuiser leurs boulets. Grégory est déjà en train de revenir avec le sixième sac.

Pendant ce temps, les solveurs attendent. Si les solveurs rouges et jaunes encouragent leurs équipes, il n’en va pas de même chez les solveurs bleus. Annaëlle ne prête qu’une attention très relative à ce qui se passe chez les récolteurs et tireurs bleus, et se concentre sur le labyrinthe.

- Annaëlle : Ok, j’ai bien observé le labyrinthe, je sais quel est le chemin qui conduit la boule jusqu’au centre. C’est des vicieux, le chemin forme une sorte de spirale. Yoan, il va falloir que tu suives à le lettre mes indications. Tu t’en sens capable ?
- Yoan : Euh, j’espère.
- Annaëlle : Dis-moi, tu sais lire une horloge, quand même ?
- Yoan : Ben, à peu prêt.
- Annaëlle : Bon va faire comme çà. (Annaëlle se place à côté de Yoan pour lui montrer) Quand je dis midi, tu soulèves la table, comme ça. Quand je dis trois heures, tu la fais pencher vers la droite, quand je dis six heures, tu la fais pencher vers le bas, comme ceci. Quand je dis neuf heures, tu la fais pencher vers la gauche. Quand je dis stop, tu la remets droite, comme ça. Et quand je dis lâche tu retires tes mains et tu ne touches plus à rien. Tu as compris ?
- Yoan : Euh ben je… je ne sais pas, peut-être.
- Annaëlle : Bon, on va s’entraîner. T’as que six ordres à retenir : midi, trois heures, six heures, neuf heures, stop, lâche. C’est facile.

Chez les récolteurs, Grégory vient d’apporter quatre boulets supplémentaires aux tireurs jaunes, et se dirige vers le huitième sac de son équipe, alors que Pauline est déjà en route vers le septième. Victor et Freya sont de retour et ramènent chacun quatre boulets à leurs tireurs presque en même temps, et foncent vers les troisième et quatrième sacs. Chez les bleus, Sylvain est en train de ramener le sixième sac, lorsque Théophraste a soudain une difficulté majeure : alors qu’il vient de refaire surface avec le cinquième sac, la fatigue de l’épreuve et des premiers jours d’aventure s’abattent sur lui. Il n’arrive plus à nager, et fait du sur-place. Il commence à paniquer, se débat, et fatigue encore davantage. Il risque de se noyer. Les autres aventuriers ne s’en rendent pas compte, mais Denis le voit.

- Denis (en criant) : Attention ! Théophraste est en grande difficulté. Il y a risque de noyade. Quelqu’un doit l’aider, immédiatement.

Sylvain se retourne, et voit Théophraste en train de se débattre pour ne pas couler. Sans hésiter, Sylvain lâche son sac et se dirige vers Théophraste. Daphné et Zoraïda voient la scène et s’inquiètent, aussi bien pour Théophraste lui-même que pour l’avancement de leur épreuve. Sylvain arrive jusqu’à lui assez rapidement.

- Sylvain (essouflé) : C’est… bon. Agrippe-toi… à moi…

Théophraste obéit, et Sylvain le ramène jusqu’à la plage.
- Sylvain (après avoir repris son souffle) : Ça va ?
- Théophraste (d’un voix fatiguée et essoufflée) : Oui, je suis fatigué… mais ça va, davantage de peur… que de mal.
- Sylvain : Essaie d’aider les filles, ramasse leurs boulets, pendant que je vais chercher les autres sacs. Enfin si tu t’en sens capable.
- Théophraste : Très bien.

Théophraste se dirige vers Daphné et Zoraïda, en marchant. Il est sauf, mais fatigué et sa mésaventure a coûté beaucoup de temps à son équipe. Pendant ce temps, les jaunes ont continué de tirer. Et en six tirs, Jacques-Édouard a touché une cible, passant le compte à trois cibles touchées chez les jaunes. Pauline et Grégory sont en mer, en train de récupérer les septième et huitième sacs. Chez les rouges, la progression est nette. Marcel tire, il réussit. Perrine tire, elle échoue. Marcel touche. Perrine touche. Marcel échoue. Perrine échoue. Marcel touche. Perrine échoue. Les rouges viennent d’épuiser leurs boulets, mais Victor et Freya reviennent déjà avec de nouveaux boulets.

- Daphné : Oh là là, les rougeuh ont presque terminé… Et nous, toujoureuh pas de boulet eng vue.
- Zoraïda : Wesh, c’est trop un bolosse Théotruc en fait.
- Daphné : Ne dis pas ça, il a failli se noyeur quannd mêmeuh.

Sylvain a récupéré le sixième sac de son équipe, qu’il était déjà en train de ramener avant la mésaventure de Théophraste, et se dirige vers Daphné et Zoraïda aussi vite que possible. Théophraste les rejoint, et commence à récupérer les boulets qu’elles ont déjà utilisé. Il les récupère deux par deux et les dépose à côté de Daphné et Zoraïda, mais il est relativement lent dans cette tâche.

Chez les jaunes, Grégory et Pauline sont au fond de la mer, en train de récupérer le huitième et septième sacs, respectivement. Leurs tireurs continuent de tirer, mais sur leurs trois derniers tirs, Jacques-Édouard ne touche qu’une seul fois. Il commence malgré tout à prendre le coup de main, alors que Rébecca est toujours aussi inefficace. Leurs boulets sont malheureusement épuisés, et ils doivent attendre le nouvel arrivage.

- Denis : Pour l’instant, avantage aux Nanuk qui ont rattrapé leur retard, et ont déjà touché six cibles. En deuxième, les Ukaleq, avec quatre cibles touchées. En dernier, les Siktali, avec seulement trois cibles touchées.

À cet instant, Victor revient avec le troisième sac des rouges, qu’il donne à ses tireurs, et se dirige vers la mer pour récupérer le deuxième sac. Marcel et Perrine peuvent donc reprendre leur séance de tir. Marcel tire, et échoue. Perrine tire, et échoue. À ce moment, Freya arrive et leur apporte quatre boulets supplémentaires, avant de se diriger vers le premier sac rouge situé en mer. Chez les jaunes, Pauline et Grégory nagent en direction de la plage. Pauline, légèrement en avance, a presque atteint la zone où elle a pied. Sylvain rejoint Daphné et Zoraïda, et leur apporte quatre boulets. Voyant que Théophraste n’a récupérer que six boulets sur les seize tirés, il décide d’aider Théophraste.

Pendant ce temps, Annaëlle et Yoan continuent leur entraînement.

- Annaëlle : Non Yoan, quand je dis “ 9 heures ”, tu dois pencher la table dans l’autre sens. On recommence.
- Yoan : Oulala, que c’est dur !
- Annaëlle : Tu dois y arriver. Il faut qu’on évite le conseil.

Marcel et Perrine continuent de tirer. Ils n’ont que six boulets, mais Freya et Victor ne devraient pas tarder à ramener les derniers. Marcel tir, et échoue. Perrine tire, et échoue. Marcel réussit. Perrine échoue. Marcel tire, et touche enfin la huitième et dernière cible rouge. Les rouges ont touché toutes leurs cibles. Un clic se fait entendre, et une porte coulisse. Leur boite s’ouvre, et à l’intérieur se trouve une petite balle métallique rouge, qui n’attend que d’être ramassée.

- Denis : Les rouges confirment leur avance, ils sont la première équipe à ouvrir leur boîte. À présent, les solveurs rouges peuvent récupérer leur balle et l’amener au centre du labyrinthe.
- Véronique : Bravo les gars ! On vous fait ce labyrinthe vite-fait.
- Florian : Oui. Va récupérer la balle, moi j’inspecte ce labyrinthe.

Véronique court vers la boîte, récupère la balle, et retourne vers le labyrinthe, et la place à l’entrée de celui-ci.

- Florian : Bon, c’est parti…

Florian et Véronique commencent à faire progresser leur balle à travers le labyrinthe.

Les Ukaleq et les Siktali paniquent : cette progression rapide des Nanuk diminue grandement leurs chances de remporter l’épreuve, et pire encore, augmente les risques qu’ils finissent troisièmes. Chez les Siktali, Théophraste a récupéré deux boulets supplémentaires tandis que Sylvain en a récupéré quatre. Chez les Ukaleq, Pauline et Grégory sont revenus et ont apporté les huit derniers boulets à leurs tireurs, qui se sont remis à l’ouvrage.

Jacques-Édouard tire, et réussit à toucher une cible. Rébecca, en revanche, n’y parvient pas. Tous deux échoueront lors de leur tentative suivante, avant que Jacques-Édouard ne réussisse à toucher à nouveau.

- Denis : Les jaunes ont l’avantage sur les bleus : ils ont touché six cibles sur huit, alors que les bleus n’en sont encore qu’à trois.

Mais les bleus vont peut-être pouvoir rattraper ce retard : Théophraste et Sylvain ont terminé de récupérer leurs boulets, Daphné et Zoraïda disposent donc de 20 boulets et peuvent enfin reprendre leur travail. Sylvain est parti récupérer les boulets restant en mer.

Daphné est la première à tenter, mais elle échoue. Zoraïda échoue également.

Pendant ce temps, les Ukaleq ont de nouveau épuisé tous leurs boulets, en échouant sur leurs trois derniers essais.

- Jacques-Édouard : On n’a plus de boulet, il faudrait que vous les ramassiez une fois.
- Pauline : C’est vous les boulets ! En 32 tirs vous êtes pas fichus de toucher 8 fois.

Théophraste remarque cela, et décide de s’en servir pour encourager ses coéquipières.

- Théophraste : Allez Daphné et Zoraïda ! Vous pouvez y arriver. L’équipe des jaunes est à court de boulets, ils ne peuvent plus tirer. Vous pouvez rattraper votre retard et finir avant qu’ils aient l’occasion de tirer à nouveau.

Chez les Nanuk, Florian et Véronique ont bien avancé avec le labyrinthe, mais ils ont des difficultés avec un virage particulièrement ardu : deux trous sont présents, l’un juste avant le virage, l’autre juste après, de sorte qu’à la moindre erreur de positionnement, la balle tombe dans l’un d’eux.

- Florian : Doucement… doooouuuuceeeemmmmeeennnt… Non non non, pas comme ça. (La balle tombe dans un trou) Meeeeeeeeerde !
- Véronique : C’est pas grave, on recommence.

Daphné a réussit à toucher une cible lors de son troisième essai. Elle commence à prendre le coup de main. Zoraïda échoue. Daphné échoue. Zoraïda échoue. Daphné réussit. Zoraïda échoue. Daphné échoue. Zoraïda échoue. Daphné réussit. Zoraïda réussit, mais totalement par hasard. Les bleus ont touché sept cibles, il leur reste six boulets, et Sylvain a récupéré un nouveau sac et se dirige vers la plage.

- Denis : les Siktali ont rattrapé leur retard, ils ont touché sept cibles. Les Ukaleq n’en ont touché que six, et ne tirent pas pour le moment.
- Théophraste : Allez les filles, six boulets et une seule cible, vous ne pouvez que réussir !

Le stress monte encore chez les Ukaleq lorsqu’ils réalisent que les Siktali ont presque terminé cette partie de l’épreuve. Ils décident alors de tenter le temps pour le tour : bien qu’ils n’aient récupéré que 12 boulets sur 32, ils vont essayer de terminer cette partie de l’épreuve en 12 essais. Jacques-Édouard tire. Il se concentre, et réussit. C’est au tour de Rébecca d’essayer.

- Pauline : Rébecca, si tu le sens pas, tire vite fait n’importe comment, et laisse Jacques-Édouard terminer.
- Rébecca : Mais non, je peux réussir, regardez.

Rébecca s’applique, et prend son temps. Elle recule le plus loin possible pour tendre au maximum l’élastique, et prend encore son temps pour viser. Elle met très longtemps avant de lâcher l’élastique. Le boulet part à toute vitesse, dans la bonne direction mais… passe bien au-dessus de la boîte.

- Pauline : Ah bravo l’artiste, tout ça pour ça.
- Jacques-Édouard : Peu importe, on continue.

Mais pendant ce temps là, Daphné et Zoraïda ont chacune tiré une fois, et Daphné s’apprête à tirer à nouveau. Elle vise, comme elle a l’habitude de le faire à présent, tire, et… touché ! Un clic se fait entendre, et la boîte bleue s’ouvre, découvrant une petite balle métallique bleue.

- Denis : Les bleus viennent d’ouvrir leur boîte ! Ils peuvent désormais entamer la dernière phase de l’épreuve. Les jaunes vont-ils réussir à rattraper leur retard ? Tout est encore possible.
- Théophraste : Bravo les filles ! Je savais que vous y parviendriez.

Annaëlle, qui a entendu l’annonce de Denis, se précipite vers la boîte pour récupérer la balle, avant de retourner vers le labyrinthe.

- Annaëlle : Bon, c’est là qu’on entre en scène, Yoan. Fais comme je dis et tout se passera bien.

Les Ukaleq sont quelque peu démoralisés par l’avancée des Siktali, et en conséquence, Jacques-Édouard s’est un peu moins bien appliqué sur son tir suivant et l’a raté. Rébecca n’a toujours pas réussi.

- Pauline : Bordel de merde, vous n’avez plus qu’une cible, vous en avez touché sept, vous pouvez bien en toucher une huitième !

Chez les Nanuk, Florian et Véronique continuent de faire progresser leur balle à travers le labyrinthe, sous les yeux de leurs coéquipiers qui ne peuvent que les observer. Ils sont revenus au virage difficile. Ils ont déjà échoué trois fois sur ce point. Mais cette fois-ci, ils se montrent plus prudents, et réussissent enfin.

- Freya : Braavo ! Maintenant la suite c’est du gââteau !
- Victor : Chut, faut pas parler, ça risque de les déconcentrer.

Florian et Véronique poursuivent leur progression. De leur côté, Annaëlle et Yoan progressent à un bon rythme. Leurs coéquipiers les ont rejoints et les observent.

- Annaëlle : Voilà, c’est bien, Yoan. Six heures. Trois heures. Stop. Six heures…

Chez les jaunes, après une nouvelle tentative ratée de Jacques-Édouard puis de Rébecca, Jacques-Édouard touche enfin sa dernière cible. Le clic se fait entendre et la boîte jaune s’ouvre, révélant une petit balle métallique jaune.

- Denis : Les jaunes ont eux aussi ouvert leur boîte. Ils peuvent à leur tour entamer la dernière phase de l’épreuve. Vont-ils rattraper leur retard ? Tout se joue maintenant sur le labyrinthe.

Félix court chercher la balle et la ramène à Delphina, qui l’insère dans le labyrinthe.

- Delphina : Bien, pourvu qu’on arrive à rattraper au moins une équipe.

Les labyrinthes sont exactement les mêmes pour les trois équipes. Aussi, Annaëlle et Yoan sont parvenus au virage difficile qui a posé tant de problèmes à Florian et Véronique.

- Annaëlle : Yoan, lâche tout, c’est de loin le passage le plus dur, j’espère que je vais y arriver du premier coup.

Yoan ne touche plus à rien, et laisse Annaëlle faire. Elle fait progresser la balle très, très lentement, la table restant pratiquement horizontale. Cela lui prend du temps, mais la balle finit pas prendre le virage sans tomber dans l’un des deux trous. Malgré ses efforts, la balle prend de la vitesse une fois le virage effectué, et Annaëlle ne parvient à la ralentir pour l’empêcher de tomber dans un trou que de justesse.

- Annaëlle : Bon ça va, la suite c’est plus tranquille, tu peux revenir, Yoan.

Tous deux reprennent donc leur progression, sous les yeux de leurs coéquipiers, silencieux et stressés.

Florian et Véronique sont presque arrivés au bout du parcours, mais se rendent alors compte qu’ils sont bloqués.

- Florian : Et merde, on s’est trompés de chemin. Il faut revenir en arrière. J’espère qu’on se fait pas rattraper…

Delphina et Félix progressent eux aussi, mais pas à un rythme suffisant pour rattraper les autres équipes. Ils arrivent bientôt au virage difficile.

Annaëlle et Yoan profitent de l’erreur de Florian et Véronique pour rattraper les Nanuk. Lorsque ceux-ci sont revenus à la bifurcation où ils se sont trompé de chemin, ils ont encore de l’avance, mais beaucoup moins qu’avant, et les solveurs Siktali sont plus rapides qu’eux. Les Ukaleq semblent décidément bien mal partis pour gagner, car arrivés au virage difficile, ils ont voulu tenter le tout pour le tout en le passant rapidement, et leur balle est tombée dans un trou, les forçant à recommencer le parcours depuis le début. Les Nanuk et les Siktali sont à présent au coude-à-coude. Les deux binômes atteignent la partie centrale de leurs labyrinthes à quelques secondes d’intervalle. Cette partie centrale, rectangulaire, n’a qu’une seule entrée, et des trous partout sur les côtés. Au centre se trouve le point d’arrivée. Il faut donc y aller doucement pour amener la balle vers ce point, sans qu’elle ne prenne trop de vitesse, au risque de la faire tomber dans un trou. Malgré le stress, les deux équipes réussissent à avancer doucement. Les Nanuk s’appliquent, et leur balle se rapproche lentement mais sûrement du centre. Chez les Siktali, Annaëlle est de nouveau seule aux manœuvres, et avance plus lentement. Florian, Véronique et Annaëlle sont tous les trois en sueur. Florian et Véronique persévèrent, et leur balle atteint le centre du labyrinthe, faisant ainsi gagner leur équipe.

- Denis : Top ! Les rouges ont amené leur balle au centre du labyrinthe. La victoire est pour les rouges ! Mais ce n’est pas encore terminé, car il reste à déterminer qui aura la deuxième place.

Les Nanuk célèbrent leur victoire bruyamment, sans se préoccuper de perturber ou non les deux autres équipes.

Mais cela ne suffit pas pour déconcentrer Annaëlle, qui ignore tout ce qui se passe en-dehors du labyrinthe. Une dizaine de secondes après les Nanuk, elle aussi amène la balle au centre du labyrinthe.

- Denis : Top ! C’est terminé ! Les bleus gagnent la deuxième place ! Félicitations !

Annaëlle, fatiguée, s’allonge sur le dos tandis que ses coéquipiers fêtent cette victoire. Sylvain, Théophraste et Daphné affichent un visage incrédule : pendant l’épreuve, ils s’étaient imaginés terminer troisièmes à cause de la mésaventure de Théophraste, et n’y croyaient plus. Encore maintenant, même après l’annonce de Denis, ils ont du mal à croire qu’ils viennent d’échapper au conseil.

- Théophraste : Félicitations à tous. Je m’excuse humblement de vous avoir tant ralentis. Si j’avais été meilleur, peut-être aurions-nous pu terminer premiers.
- Daphné : On est deuxièmeuh, c’est déjà très bieng, commparé à la dernièreuh fois où ong était der-euh-niers.
- Sylvain : La prochaine fois, on sera premiers !

Chez les jaunes, c’est le dépit et la consternation. La plupart sont silencieux et prennent une mine d’enterrement. Pauline, de son côté, est plus expressive.

- Pauline : Putain de bordel de merde ! Encore une défaite. Fait chier ! Merde à la fin ! Tout ça parce qu’on a des abrutis qui ne savent pas tirer ! C’est pourtant pas compliqué, de tirer.

Peu après, les trois équipes font face à Denis pour le débriefing.

- Denis : Le résultat de cette épreuve est maintenant connu. Les Nanuk, vous êtes premiers, les Siktali, vous êtes seconds, et malheureusement pour vous, les Ukaleq, vous êtes derniers. Vous savez tous ce que cela implique. Forcément, je vous vois heureux, les Siktali et surtout vous, les Nanuk. Parlons donc de vous, les Nanuk. Vous avez été, de loin, les plus rapides à ouvrir votre boîte, et avez terminé premiers de l’épreuve, quoique de justesse. Encore une victoire. Votre deuxième victoire d’affilée, et votre troisième victoire en tout. Qu’est-ce qui explique une telle dynamique ?
- Victor : Ben, on a su mettre les bonnes personnes aux bons endroits, c’est ce qui a fait la différence.
- Freya : Oui je suis d’aaccôrd. Tout le monde s’est bien déébrouillé sur son pôste.
- Denis : Vous pensez que vous allez encore continuer à gagner les épreuves encore longtemps ?
- Florian : Disons qu’on l’espère. Ce serait quand même un peu présomptueux de dire oui, surtout qu’on ne sait pas en quoi consistent les prochaines épreuves et que tout peut arriver.
- Denis : L’avenir, seul, nous le dira. En attendant, vous avez été l’équipe la plus performante, et vous gagnez donc le grand totem. Et j’ai envie de le remettre à vous, Marcel, car aujourd’hui, vous avez été le plus performant au tir, vous avez le meilleur taux de réussite toutes équipes confondues avec 6 tirs réussis sur 12, et ça a sans doute contribué à la première place de votre équipe.
- Marcel : Ça c’est évident, il ne fait aucun doute que je suis un élément fort de cette équipe rouge, peut-être même le meilleur élément.
- Denis : Nous verrons bien dans la suite ce qu’il en est.

Denis donne le grand totem à Marcel. Les autres rouges veulent tous toucher le totem, comme s’il s’agissait d’un porte-bonheur.

- Denis : Les rouges, ce n’est pas tout : comme vous êtes arrivés premiers, vous allez avoir la possibilité de désigner l’un des votre pour assister au conseil des jaunes, qui aura lieu demain soir. Je vous laisse encore un peu de temps pour y réfléchir, je reviendrai très bientôt vers vous.
En attendant, je me tourne vers vous, les Siktali. Quelle performance étonnante ! À un moment, vous étiez bons derniers, en grande difficulté, et un peu plus tard, vous finissez deuxièmes, et il ne vous manquait que quelques secondes pour finir premiers. Qu’en pensez-vous, Yoan ?
- Yoan : Euh, que je suis très très très content. Je savais que mon équipe, que elle était trop bien.
- Denis : Hmm… Et vous, Théophraste ? Vous semblez aller mieux, maintenant. Mais votre, n’ayons pas peur des mots, piètre performance, a bien failli coûter la deuxième place à votre équipe. Quel effet cela fait-il d’avoir été le maillon faible de son équipe ?
- Théophraste : Je reconnais tout à fait avoir été en-dessous de tout sur cette épreuve-là, et je m’en excuse une fois encore, j’en ai honte, et j’espère que cela ne se reproduira plus. Je suis en revanche très fier de mes coéquipiers qui ont su faire avec et ont pu décrocher cette deuxième place en dépit du mauvais sort qui s’acharnait contre eux. Aujourd’hui, notre équipe des bleus a su compenser les faiblesses des uns avec les forces des autres. Je pense à Sylvain, Daphné et Zoraïda qui ont rempli leurs rôles bien mieux que moi. Mais je pense aussi Annaëlle qui, semble-t-il, a permis à Yoan se s’en sortir honorablement au niveau du labyrinthe, alors que j’étais persuadé qu’il se montrerait catastrophique. Il me semble que des excuses envers Yoan s’imposent.
- Sylvain : Faut pas t’en vouloir comme ça non plus, ça arrive à tout le monde d’avoir des moments de faiblesse. D’autres que toi en ont eu dans l’équipe, et plus que toi. Toi c’était juste une fois.
- Denis : Et vous, Annaëlle ? On peut dire que vous avez été performante sur ce labyrinthe, puisque vous l’avez réussi du premier coup et avez même failli rattraper Florian et Véronique. Êtes-vous fière de votre performance ?
- Annaëlle : Ben je pense que cette épreuve-là, c’était une épreuve pour moi. Je connais plutôt bien ce casse-tête, ça m’a sûrement aidée. Et peut-être qu’indirectement, ce qui est arrivé à Théo m’a rendue plus motivée encore.
- Denis : Vous voulez dire que les faiblesses des autres vous rendent plus forte ?
- Annaëlle : Je ne dirais pas ça comme ça, je pensais plutôt à l’énergie du désespoir. Il fallait que je sois au top pour éviter que ce soit la catastrophe pour mon équipe. En plus, il n’y a pas que moi, Yoan m’a aidée à résoudre ce labyrinthe.
- Denis : Mais quand même, c’était plutôt vous qui donniez les instructions, lui ne faisait qu’exécuter.
- Annaëlle : Vous exagérez, Denis. On se coordonnait, c’est tout. C’était un travail d’équipe et dans une équipe, chaque élément est aussi important que les autres.
- Denis : En tout cas, moi je vous vois comme transformés par cette semi-victoire, les Siktali, vous semblez soudain vous entendre beaucoup mieux. Espérons pour vous que cela continue. Pour l’heure, vous avez gagné le totem d’immunité classique. Et compte tenu de votre performance sur le labyrinthe, c’est à vous que j’ai envie de le remettre, Annaëlle.
- Annaëlle : Euh, ben… merci.

Denis donne le totem à Annaëlle. Comme chez les rouges, toute l’équipe bleue veut toucher le totem.

- Denis : Ce totem ne vous permettra pas d’assister au conseil des Ukaleq, mais il vous immunise, ce qui est déjà une très belle récompense.
Je me tourne maintenant vers vous, les jaunes. J’imagine que vous êtes très déçus par ce résultat, et que vous vous attendiez à mieux. N’ai-je pas raison, Pauline ?
- Pauline : Bien sûr, j’ai peine à croire qu’on soit arrivés derniers.
- Denis : Vous pensez y être pour quelque chose ?
- Pauline : Bien sûr que non, j’ai été très performante dans ma partie. Ce sont Jacques-Édouard et surtout Rébecca qui ont foiré la leur. Surtout Rébecca. Je crois que c’est la seule tireuse parmi les six à ne pas avoir touché une seule cible.
- Denis : Vous êtes d’accord, les autres ? Pauline n’est en rien responsable de la défaite, et tout est de la faute de Rébecca et Jacques-Édouard ?
- Delphina : Je ne suis pas d’accord. J’avais suggéré que Pauline et Grégory ne s’octroient pas le même rôle, et que l’un des deux aille au tir, pour mieux répartir nos forces. On s’est retrouvés avec deux tireurs par défaut qui n’avaient pas vraiment demandé d’être là, et n’étaient pas forcément les plus qualifiés pour ce rôle. Je crois sincèrement que si on avait placé Pauline au tir à la place de Rébecca, on aurait pu éviter cette défaite.
- Jacques-Édouard : Je pense aussi. C’est vrai qu’on avait fait cette suggestion une fois avant le début de l’épreuve, mais Pauline n’a rien voulu entendre, elle a imposé son choix de s’envoyer Grégory et elle-même chercher les boulets. On s’est donc retrouvé avec pléthores de boulet que ni moi ni Rébecca ne savions lancer correctement. Je retiens que c’est notre deuxième défaite, et que s’il y a une chose en commun avec la première, c’est qu’on a suivi les instructions de Pauline. Chaque fois qu’on l’écoute, on perd, pour moi il y a des conclusions qui s’imposent : Pauline n’est pas faite pour être chef.
- Pauline : QUOI ? QU’EST-CE QUE TU DIS ? Comment oses-tu dire ça, gros lard ? Moi, pas faite pour être chef ? Et tu veux mettre qui, à la place ? Toi, peut-être ?
- Jacques-Édouard : Je n’ai pas dit ça, mais il va falloir y réfléchir. On ne peut pas continuer comme ça à suivre des instructions qui nous font perdre.
- Pauline : C’est hors de question. C’est une mutinerie ! Ça ne se passera pas comme ça.
- Denis : Bien sûr, en cas de conseil, les tensions sont toujours à leur comble. Il est normal d’observer de telles réactions. Il semblerait que des changements de structures soient imminents dans l’équipe jaune, nous verrons bien. Nous aurons l’occasion d’en reparler demain soir, au conseil. Vous avez jusque là pour y réfléchir.
- Pauline : Pour moi c’est déjà tout réfléchi. Il faut que je reste chef, et demain soir je vote Rébecca, qui ne sert plus à rien de toute façon.
- Denis : Il s’agit là d’une accusation très grave, Pauline ! Rébecca, vous êtes d’accord avec elle ? Vous ne servez plus à rien ?
- Rébecca : Euh ben je… je suppose qu’elle veut parler du fait que je n’ai pas été très performante sur les dernières épreuves, et que sur le camp je suis un peu absente. Je le reconnais, le contraire serait malhonnête. Mais ça ne veut pas dire qu’il faut voter contre moi, je vais me ressaisir, vous verrez.
- Denis : Je ne demande que ça, en ce qui me concerne. Faire Koh-Lanta, c’est une chance, des milliers de français, et même des belges et des suisses, souhaiteraient être à votre place, Rébecca, gardez bien ça en tête. Ce serait bien dommage de gâcher cette chance en vous montrant totalement inactive.
Bien, pour terminer, je reviens vers vous, les rouges. Demain soir, l’un d’entre vous assistera au conseil des Ukaleq. Mais le choix, c’est maintenant que vous devez le faire. Qui choisissez-vous d’envoyer ?
- Véronique (devançant ses coéquipiers) : Moi je veux bien y aller.
- Florian : Tu sais ce que ça implique ? Tu ne vas pas là juste pour le plaisir. Il faudra que tu sois très attentive, que tu écoutes bien tout ce qui se dit, tout ce que t’entendras ça pourra nous servir, plus tard.
- Véronique : Oui oui, y’a pas de souci, je ferai attention à tout, je pourrai tout répéter au mot prêt.
- Victor : Je n’ai pas d’objection, vas-y.
- Florian : Bon ben, moi j’irai une prochaine fois alors. Ça me donnera une motivation supplémentaire pour les prochaines épreuves.
- Denis : Dois-je comprendre que c’est vous qui assisterez au conseil des Ukaleq, Véronique ?
- Véronique : Oui, sauf si quelqu’un a une objection.

Personne ne se manifeste.

- Denis : Alors c’est réglé. Les Ukaleq, je vous attends demain soir, au conseil, où vous devrez voter pour éliminer l’un des membres de votre équipe. Véronique, vous assisterez à ce conseil. Vous ne pourrez pas parler, seulement écouter. Et bien entendu, vous ne voterez pas : vous serez là uniquement en tant que spectatrice.
À présent, les Nanuk, les Siktali, et les Ukaleq, je vous souhaite à tous un bon retour sur votre campement.

Et c’est ainsi que les trois équipes se séparent, chacune se dirigeant vers son propre campement.
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